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Filtrer les éléments par date : juin 2014

La réflexion – l’enquête

Ce n’est qu’à partir de ce moment-là qu’on commence à se rendre compte que ces évènements sont au coeur d’un gros problème en Belgique : une situation du monde ouvrier en décalage par rapport à l’évolution économique du pays. Au XIXème s., avant de lancer un réforme législative, on mène une nouvelle enquête, appelée dans ce cas la Commission du Travail chargée de dévoiler les racines sociales profondes de la jacquerie. Cette enquête va être menée par des représentants issus de la bourgeoisie et va recueillir des témoignages d’ouvriers et de patrons à travers tout le pays (pour les historiens, il s’agit d’une source exceptionnelle !). Les ouvriers vont ainsi avoir la possibilité d’exposer la manière dont ils travaillent et dont ils sont traités ainsi que leurs demandes. 1886 = un an après la création du POB ; mais on ne peut pas dire qu’il y a ait alors déjà une force politique organisée représentant le monde ouvrier en général.

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Les condamnations

Les révolutions sont dues à des meneurs/excitateurs qu’il faut condamner pour stopper la révolte. Les procédures de ces condamnations sont très expéditives.

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L’évolution sociale

A. Introduction

Il y a une grande mobilité du prolétariat, qui utilise les voies ferrées pour aller travailler +- loin. Une partie des travailleurs va carrément migrer. Les ouvriers vont aussi souvent changer leur lieu de travail pour trouver l’endroit où il sera le mieux payé et pour trouver un logement convenable. Les régions industrielles sont en effet très mal desservies en la matière.

Les grèves vont devenir de plus en plus fréquentes dès le 3ème quart du XIXème s. Il s’agit d’une conséquence de la situation précaire des ouvriers, due à un développement économique important. Les grèves, peu organisées, vont protester contre : 1) les règlements de travail (on veut une codification précise des conditions de travail), 2) les livrets ouvriers, et 3) les diminutions salariales (on ne demande pas une augmentation salariale : on proteste contre les diminutions salariales ; on ne va pas non plus revendiquer une diminution du temps de travail, des questions de congé, … parce que le salaire est directement lié à la productivité).

B. 1886 : une « jacquerie industrielle »

Jacquerie = mouvement de l’Ancien Régime de révolte violente des agriculteurs qui n‘arrivaient plus à vendre leur production et trop liés à leur seigneur.

En 1886, la jacquerie industrielle conteste des éléments fréquents, mais leur conjonction va déclencher une petite révolution. Causes : un hiver rude et une situation économique globale mauvaise caractérisée par des réductions de postes de travail et des pressions de plus en plus forte sur les salaires des ouvriers. Contexte : une surexploitation des travailleurs, surtout dans le secteur industriel -> éclatement de la mauvaise humeur des ouvriers -> crise à laquelle on ne s’attendait pas et qui enflamme l’ensemble des régions industrielles belges.

Le ras-le-bol des ouvriers s’exprime d’abord à Liège le 18 mars. Rapidement, le mouvement s’étend, couvrant une géographie Liège qui suit le bassin industriel wallon. On va assister au pillage : 1) des magasins (d’alimentation), 2) des usines (destruction des machines modernes qui privent les ouvriers de leur emploi), et 3) des demeures de patron (= symbole du capitalisme aux yeux des ouvriers -> les patrons se sentent menacés). Ces actions sont peu organisées mais violentes. Elles vont durer une quinzaine de jours et ont pour effet d’inquiéter l’ensemble des classes politique et industrielle.

Il y a un décalage entre le discours politique et la réalité sociale. Selon les politiques, on vivait une sorte de crise d’abondance qui amène la souffrance du capital (les capitalistes n’auraient aucun rendement de leurs investissements). Ces discours sont symptomatiques d’une classe politique qui n’a pas vu venir les évènements et qui, dans un 1er temps, ne les comprend pas, malgré les enquêtes menées dans les années 1840.

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L’évolution de la conjoncture

3ème quart du XIXème s. = croissance de la production industrielle et agricole + développement spectaculaire des chemins de fer. Dernier quart du XIXème s. = fermeture d’entreprises + perte d’emplois = crise économique. Mais : investissements dans les machines (-> plus grande productivité) et activités d’industriels belges étendues à l’étranger -> fin du XIXème s. = reprise des secteurs de la métallurgie de la construction, de l’électricité et de la chimie, dont la Flandre bénéficie aussi cette fois-ci.

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Les communications

L’Etat va toutefois offrir les moyens aux entreprises pour se développer, notamment grâce aux moyens de communication -> la politique de développement des chemins de fer est directement soutenue par l’Etat belge.

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Et les femmes ?

Le POB était favorable au suffrage universel pur et simple, et donc masculin et féminin. Chose étrange : le parti qui a toujours était le plus favorable, au-delà du parti socialiste, au suffrage féminin est le parti le moins favorable à l’émancipation des femmes, c’est-à-dire, le parti catholique. On est en effet de ce côté convaincu de l’influence du curé sur la gente féminine. Cependant, il faudra attendre la fin de la 1ère Guerre Mondiale pour que les femmes puissent accéder au suffrage aux élections communales (on considère que ça ne ferait alors pas trop de dégâts) en 1921. Les résultats montrent alors que les femmes ne votent pas massivement pour les catholiques, mais comme leur mari (elles appartiennent au même milieu social). Elles n’obtiendront finalement le droit de vote aux élections législatives qu’en 1949.

Pour beaucoup, la femme est une créature inachevée entre l’homme et l’enfant -> lui octroyer le droit de vote est inimaginable. De plus, les études scientifiques mesurant le cerveau des femmes et des hommes montrent qu’ils n’ont pas la même capacité. Par ailleurs, Le suffrage universel va remettre en cause l’équilibre des classes. En effet, le combat de représentants politiques dans la 2ème moitié du XIXème s. et dans la 1ème moitié du XXème s. consistera à faire pression sur les femmes afin qu’elles influencent le vote de leurs maris. Paradoxe : bien que les femmes ne soient pas intellectuellement en mesure de voter, elles ont le pouvoir d’influencer leur mari. Comme les femmes ne pouvaient pas voter, les mouvements féministes ont plutôt orienté leur combat vers une amélioration de l’éducation des femmes.

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