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la navigation de Saint Brendan. Un moine ère d’île en île à la recherche de Dieu. Il finit par trouver le paradis chrétien. Des relations avec la navigation de Sindbâd.

le monstre de Sindbâd n’a lui aussi qu’un seul oeil et dévore les compagnons du marin. Il ronfle également très fort ; Sindbâd doit employer une ruse pour s’en sortir = à dix, ils font rougir une broche et crèvent l’oeil du Géant. Par contre, pas de moutons pour s’enfuir.

· Déjà, au-delà du conte, une vocation didactique.

· Figures des grands navigateurs de l’âge d’or des Abbassides : tous les voyages de Sindbâd portent la trace de récits de navigations contemporains, qui avaient une vocation commerciale.

· Ulysse est fils de Roi ; Sindbâd le marin est fils d’un riche marchand ayant dilapidé toute sa fortune. Le fils doit renflouer les affaires familiales. On va retrouver toujours le même schéma = va s’embarquer, rencontrer un monstre, faire naufrage et donc perdre toute sa cargaisons et, après, une aventure, se retrouve plus riche qu’au départ.

· Sindbâd revient toujours entre chaque aventure mais reprend la mer par curiosité.

l’un est très pauvre, que l’on nomme le portefaix ( ?) et se lamente sur son sort. Il s’arrête un jour sur le seuil d’une maison où l’on prépare une fête. Il déclame un poème qui charme le maître de maison, également sommé Sindbâd. Il invite le mendiant à dîner avec ses convives, tous des notables. Le 2cd Sindbâd, le marin, précise qu’il a vécu beaucoup d’aventures et que sa richesse est venue progressivement. Il va raconter ses histoires au portefaix durant 7 jours.

Schéhérazade interrompt son histoire au petit jour pour tenir le roi en haleine. Au bout de 1001 nuits, le roi renonce à faire tuer la jeune-femme.

- Se situe sur les îles merveilleuses de l’Orient. Un cycle d’aventures intégré aux Mille et une Nuits : une oeuvre différente de l’Odyssée, car la composition n’est pas aussi structurée (plusieurs manuscrits, pas de textes complets) : par exemple, les aventures de Sinbâd furent publiées en recueils séparés et circulèrent de façon indépendantes, avant de rejoindre Les Mille et une Nuits.

- Antoine Galland, grand orientaliste, a travaillé sur ces contes arabes entre 1704 et 1717 : version très appréciée à l’époque, car on y voyait un renouvellement du conte (on souhaitait autre chose que des contes de fées) / mais reste absente du champ de la critique, aussi bien en Orient qu’en Occident.

→ Il fut le 1er à intégrer les « aventures de Sindbâd le marin » aux Mille et Une Nuits. Il rencontrera un moine qui lui transmettra d’autres contes, que Galland intègrera également et qui, finalement, sont ceux que nous connaissons le plus, tels « Aladin et la lampe merveilleuse » ou « Ali Baba et les 40 voleurs ».

- Le Cycle des Argonautes n’a pas été codifié de façon aussi rigoureuse que l’Odyssée : serait le fruit de plusieurs compositions par des auteurs différents. Le plus connu est Apollonios de Rhodes avec ses Argonautiques (IIIème siècle avant J-C).

Une odyssée mythique elle aussi : Poséidon tombe amoureux d’une princesse Thrace,

Théophanè, qui avait de nombreux prétendants. Le Dieu la transporte sur une île cachée et mystérieuse (parfait pour l’intimité des amours) et la transforme en brebis ainsi que les habitants de l’île pour qu’elle échappe à ses poursuivants ; lui se transforme en bélier. De cette union naît un bélier divin capable de voler dans les airs et possède une toison d’or. Il sera sacrifié et offert au roi Aétès : Jason et ses compagnons doivent rapporter la toison. C’est le début d’un périple initiatique, qui lui permettra d’accéder à la royauté (il doit faire son éducation car élevé dans la nature par le centaure Chiron). En Thessalie, il réclame le pouvoir à son frère Pélias, qui assurait la régence mais celui-ci ne veut pas et lui impose une épreuve impossible en condition.

Navire s’appelle l’Argo (la proue est parlante) et compagnons très célèbres (Orphée, qui devait scander le rythme des rameurs, Héraclès et Pirithoos, Thésée).

Escale à l’île de Lemnos, peuplée d’Amazones ; île de Samothrace où seront initiés à des mystères (contact divin) ; rencontre avec le devin Phinée, lui aussi aveugle (lien direct avec la divinité, comme les aèdes) ; les harpies, créatures mi-femmes, mi-oiseau et maléfiques pillent toute la nourriture et souillent celle qu’elles n’emportent pas et tourmentent le devin, que Jason et ses compagnons délivrent ; puis Charybde et Scylla qu’ils parviennent à passer grâce à l’astuce de la colombe, enseignée par le devin ; en Colchide, ils arrivent à vaincre le dragon de Cadmos et Jason en sème les dents, en naît une armée de combattants qui s’entretuent Stuvia.com - L'endroit pour acheter et vendre tes notes de cours (vision de l’humanité manquée) ; trouve la toison d’or ; puis le Nostos, c’est-à-dire les aventures du retour = cycle des errances du héros vers sa terre natale (nombreux points communs avec Odyssée, comme exactement même nombre d’aventures.

(L’oubli généré par l’île se retrouve aussi avec les fruits des Lotophages ; mort du compagnon avant départ de chez Circé est dû à une volonté de s’oublier dans le vin).

· L’île est aussi très liée à l’au-delà : retrouve sa mère + lieu d’une révélation avec
Tirésias. Nékuia qui rappelle les morts.

· L’île se révèle aussi comme les différentes projections des désirs des héros :

L’île comme terre-mère, figure maternelle et nourricière = Nausicaa, accueillante et maternelle + mère de Nausicaa très importante, car on lui doit toutes les vénérations (sorte d’archétype matriarchale) + Pénélope (épouse rassurante).

On parle d’une féminité de l’île, donc créatures féminines y sont associées par exacerbations du désir de sensualité. A la fois bonnes et mauvaises (dans son film, Mario Camerini confie un double-rôle à la même actrice : Pénélope et Circé).

On a aussi les Sirènes (ici elles sont ailées)

→ Un double-phénomène de fascination et d’attraction vis-à-vis de ces femmes.

- D’autres thèmes renforcent le fil directeur de l’intimité :

· la grotte comme celle de Calypso, luxueuse, à l’image de l’amante vivant ses amours cachées = Ulysse y trouve le confort d’un Dieu + dans l’Enéide de Virgile, Enée et

Didon se réfugient dans une grotte, lors d’un orage, pour consommer leurs amours.

avec nymphe Calypso qui retient Ulysse contre son gré pendant 7 ans (nymphes sont des divinités qui boivent le même breuvage d’immortalité que les Dieux mais sont soumises aux ordres de Zeus par l’intermédiaire d’Hermès) et lui offre l’immortalité (privilège des dieux) / aussi Circé, fille d’Hélios donc placée sous un signe solaire ; a le pouvoir de métamorphoser les êtres humains à l’aide de philtres et d’incantations [cf. reine Lâb ( = soleil immuable) dans les Mille et une nuits, femme monstrueuse et dévorante, qui transforme ses amants en pourceaux et en oiseaux.] mais Ulysse protégé par contre-poison d’Hermès.