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- La question du prêt à intérêt

Colbert, bien que le roi soit catholique, va tenter d’installer dans les grandes villes de France les agents de l’Etat pour prêter de l’argent.

Le succès de cette entreprise est assez mince notamment à cause de l’Eglise catholique et également parce que beaucoup de gens n’y sont pas habitués.

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L’évolution des économies européennes

- Le colbertisme

Ministre de l’économie entre 1661 et 1683, d’origine bourgeois, Colbert est un partisan du mercantilisme et en faveur de l’intervention de l’Etat dans l’économie.

Il favorise la création de manufactures dans les domaines de pointes pour produire des produits de luxe qu’il projette de vendre très cher à l’étranger (=mercantilisme).

Il encourage également la création de compagnies maritimes notamment celle des Indes mais en raison de la dérogeance et suite à l’épisode de John Law, tout ce qui est placement à risque n’a pas de grand succès en France.

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Libéraux et physiocrates

L’Ecossais John Law a étudié à Londres, à Amsterdam, à Gênes, les mécanismes bancaires. Etabli à Paris, il y crée le 2 mai 1716 une banque privée, la Banque générale, qui est non seulement une institution de dépôt et de change, mais qui émet des billets de banque garantis par les dépôts et remboursables à vue contre leur valeur en argent.

Ces billets, qui circulent dans le public comme une véritable monnaie beaucoup plus pratique que la monnaie métallique, connaissent un grand succès et son bientôt acceptés par les caisses royales.

L’année suivante, Law crée en août 1717, la compagnie d’Occident, au capital de cent millions de livres, sous forme de 200 000 actions de 500 livres chacune.

Banque et Compagnie constituent les deux piliers du système qu’a conçu Law : une banque d’Etat émet, en échange de l’or et de l’argent des particuliers, un papier qui devient monnaie légale et facilite la croissance de la production et des échanges.

Le stock métallique ainsi drainé est investi dans une compagnie, en plus des actions lancées par celle-ci dans le public.

La compagnie met en valeur les colonies françaises et contrôle peu à peu, directement ou non, toutes les grandes activités productrices du royaume.

Les bénéfices réalisés permettent non seulement d’éteindre très vite les dettes de l’Etat, mais de garantir, au-delà du stock métallique, le papier émis par la banque et même, à terme, de supprimer les impôts pour les remplacer par un impôt unique sur les revenus des terres et perçu directement par la banque.

L’expérience qui dure deux ans (décembre 1728-décembre 1720), se termine en catastrophe après des débuts encourageants. Au début de 1720, à l’annonce des très maigres dividendes à distribuer par la compagnie, le public commence à prendre peur. Plusieurs grands seigneurs se font rembourser en numéraire leurs billets et leurs actions, déclenchant la panique en février.

En ce qui concerne les actions, la spéculation joue en sens inverse, encouragée par tous les ennemis de Law, en particulier les financiers et banquiers mis à l’écart par l’application du système : après la course à l’achat, c’est la course à la vente, chacun voulant se débarrasser des actions qu’il possède à quelque prix que ce soit.

En même temps, les guichets de la Banque sont pris d’assaut par les porteurs de billets voulant se faire rembourser en numéraire ; très vite, l’encaisse est épuisée et les remboursements interrompus.

Law essaie de résister en faisant acheter en sous-main les actions pour relever les cours et en imposant le cours forcé des billets de la banque. Rien n’y fait. Il doit se cacher en octobre, puis en décembre 1720 s’enfuir à Bruxelles. Il mourra à Venise dans la misère en 1729.

Les conséquences : un certain nombre de particuliers (moins qu’on ne l’a dit à l’époque) et surtout de collectivités (communautés religieuses entre autres) en sortent partiellement ruinés. L’opinion publique en garde pour longtemps une défiance générale pour le papier-monnaie et pour les institutions de crédits.

Pour les physiocrates dont le médecin François Quesnay (1694-1774) est le chef de file, c’est le travail de la terre qui est le fondement de toute richesse ; c’est pourquoi les propriétaires terriens doivent avoir une place privilégiée dans la société. Sans remettre en cause cette primauté de l’agriculture Jean-Claude Vincent de Gournay (1712-1759) et Turgot, futur ministre de Louis XVI, estiment que l’industrie et le commerce ne peuvent prospérer que dans la liberté et le lancent la formule « laissez faire, laissez passer ».

« La liberté générale d’acheter et de vendre, écrit Turgot, est le seul moyen d’assurer d’un côté au vendeur un prix capable d’encourager la production, de l’autre au consommateur la meilleure marchandise au plus bas prix. »

Petit-fils et fils d’intendant et de prévôt des marchands de Paris, Turgot (1727-1781) a été lui-même, de 1761 à 1774, intendant en Limousin où il a pu expérimenter ses idées d’économiste disciple de Quesnay et de Vincent de Gournay ; il a collaboré à l’Encyclopédie et publié en 1770 des Lettres sur la liberté du commerce des grains.

D’emblée, il propose au roi de résorber le déficit sans recourir aux expédients habituels (« point de banqueroute, point d’augmentation d’impôts, point d’emprunts »), mais grâce à de sévères économies et surtout à un meilleur rendement de la fiscalité résultant d’un enrichissement général.

Il réalise les économies annoncées en supprimant des offices inutiles, en diminuant certains traitements, en contrôlant plus étroitement les dépenses. Mais surtout, il prend une série de mesures susceptibles à des yeux de favoriser l’accroissement de la richesse nationale.

L’édit du 13 septembre 1774 rétablit la liberté du commerce des grains. Malheureusement, la mauvaise récolte de 1774 provoque, au printemps 1775, disette et cherté du pain, aggravées par la spéculation. Une partie de l’opinion publique rend Turgot responsable, la légende du pacte de famine rend corps, des émeutes éclatent en avril et mai 1775 notamment dans la région parisienne.

Turgot réprime durement cette « guerre des farines ». En janvier 1776, il supprime la corvée royale et la remplace par la subvention territoriale, impôt en argent sur les propriétés foncières, et supprime également les jurandes et maîtrises, rendant ainsi le travail libre.

Le ministre a d’autres projets, entre autres la mise en place de municipalités, c’est-à-dire d’assemblées paroissiales, provinciales et nationale élues par les propriétaires, mais les mesures déjà prises heurtent trop de privilèges.

Le roi résiste d’abord en imposant au parlement de Paris l’enregistrement des édits de janvier, puis cède à une cabale menée par la reine et disgracie Turgot le 12 mai 1776.

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La Fable des abeilles de Bernard de Mandeville

Bernard de Mandeville, protestant du Refuge (réfugié en dehors de la France) publie à Londres en 1714 The Fable of the Bees : les vices privés font les vertus publiques ; les défauts de l’homme peuvent être utilisés à l’avantage des sociétés.

C’est le même thème que pour Nicole mais chez Mandeville, le discours est laïcisé, libéral et il y croit vraiment.

Il ne faut pas invoquer la morale pour faire travailler les gens et l’économie est plus importante que la religion et la morale : c’est une inversion des valeurs.

La Fable, condamnée par l’Eglise, a été traduite en Français en 1740 et censuré par la Sorbonne.

L’auteur, Bernard de Mandeville, n’est que peu connu, mais il a été lu par Voltaire qui a eu l’occasion de séjourner pendant deux ans en Angleterre.

Voltaire parle même l’anglais même si la plupart des personnes qu’il côtoyait en Angleterre savait parler le Français. Son séjour en Angleterre était plutôt accidentel puisqu’il s’est fait jeté dehors d’une soirée.

Lui, qui était connu comme poète de la cour, côtoie un niveau social beaucoup plus élevé que normal pour son rang (il était bourgeois) mais il n’est toléré que comme bouffon par les aristocrates. Lorsque pendant un jeu de cartes chez des nobles parisiens, il a des paroles trop critiques, on le met dehors.

Il avait déjà eu des problèmes avec d’autres personnes et c’est parce qu’il risque l’emprisonnement qu’on lui conseille de quitter la France pour l’Angleterre.

Voltaire a été séduit par l’activité économique dans ce pays. Texte 11 : ce sont des pseudo-lettres avec un correspondant français fictif.

Dans ces lettres, il fait un lien entre l’activité économique et la liberté. Selon lui, pour avoir un Etat en bonne santé, il faut développer le commerce.

Voltaire défend les valeurs bourgeoises contre les valeurs aristocratiques (même s’il a toujours voulu faire partie de la noblesse).

Selon lui, la bourgeoisie française respecte la noblesse et se laisse traiter comme moins que rien par ces « parasites » avec des titres qui pourtant sont inutile.

Le négociant qui est moins respecté, est pourtant plus utile et contribue au bonheur politique.

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L’intérêt, moteur du progrès

- Le débat sur le luxe

Est-ce que les envies de luxe, de richesse sont quelque chose de pourri ? Le débat éclate en France à la fin du 17e siècle.

Pierre Nicole, janséniste moraliste, fait l’éloge de la cupidité Texte 10 (un petit peu ironique ; les hommes pour la religion sont mauvais depuis le pêché originel) les hommes pensent d’abord à eux et ils ont besoins d’avoir des choses.

Il ne faut pas compter sur la charité des autres. Si la personne est payée, elle fera tout pour vous. La morale, la société commence à accepter que comment les hommes sont.

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Le débat sur la dérogeance en France

Des tentatives ont été entreprises par le pouvoir, notamment par Colbert (ministre de Louis XIV), afin de libéraliser la société et de favoriser le travail grâce à un certain nombre de décision dont les résultats ont été assez minces.

En 1666, le nombre de jours chômés sont réduits comme plus de travail veut dire plus d’impôts qui rentrent. Or, les jours chômés, plusieurs centaines à l’époque, sont dictés par l’Eglise donc cette mesure entraîne un conflit avec l’Eglise.

En 1669, encore pour réduire le nombre de gens qui ne travaillent pas, on pose des freins à la création de couvents, on augmente l’âge de possibilité d’entrée au couvent pour retarder la décision définitive le plus possible que les jeunes hommes/femmes ont prises.

Les personnes qui entrent dans le couvent/monastère sont des bras perdus et en plus ils n’ont pas d’enfants. Cette mesure provoque une autre crise avec l’Eglise.

En 1681, on lance une campagne de répression contre de mendiants et on les met dans des « hôpitaux généraux ».

En plus, on accorde certaines exceptions aux dérogeances. Ainsi on permet aux nobles d’investir dans les nouvelles industries notamment parce que dans ces domaines là, il n’existe pas encore derèglements. Le succès de ces exceptions est quand même relatif parce qu’elles sont très peu utilisées.

Un siècle plus tard, en 1788, 1000 nobles ont investi contre 90 000 (88 000). Ces mesures ont été prises pour des raisons purement économiques.

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L’éloge du travail

L’éloge du travail est devenu quelque chose de tout à fait ordinaire. William Petty, un économiste anglais, en 1662, écrit que le travail est le père et le principe actif de la richesse (mais ce ne se fera pas sans travail).

John Locke, de son côté, écrit que le travail n’est pas seulement un éloge de richesse mais aussi de la propriété privée.

Texte 9 : une société où les exemptions de travail n’existe pas, où l’on se rend propriétaire avec son travail, la propriété privée est justifiée par le travail qui a permis de l’acquérir. La défense de la propriété privée est un des grands thèmes du libéralisme économique.

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Deux pays pionniers : les Provinces-Unies et la Grande-Bretagne

A partir de la moitié du 17e siècle, la réussite de ces deux pays est économique. Les titres ne comptent plus et le modèle bourgeois est en train de l’emporter sur le modèle aristocratie.

La distinction de fait désormais par la réussite sociale. Le pragmatisme commercial : les pratiques commerciales ne tiennent pas compte de la religion des personnes. La tolérance, la liberté de pensée à quand même ses limites.

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Le piétisme

En Allemagne du Nord se développe un piétisme parmi dans quelques milieux protestants qui promet de vivre une vie chrétienne en accord avec Dieu.

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Les débuts du romantisme

Dans le domaine des sentiments : Dans la littérature, il y a dans la seconde moitié du 18e siècle, un début de romantisme.

Manon Lescaut écrit en 1753, par l’abbé Prévost ; l’un des plus grands classiques du monde anglophone est Clarissa Harlowe en 1754, de Richardson. Ce sont des bestsellers à l’époque.

Au-delà des succès de foule, 3 prénoms littéraires : En 1760, les Poèmes d’Ossian, c’était supposé un barde celtique dont on a retrouvé les poèmes ; c’était une supercherie parce qu’ils ont été écrit par un contemporain, Macpherson. En 1761 est publié La nouvelle Héloïse de Rousseau qui est un roman par lettres.

En 1774 paraît Die Leiden des jungen Werthers (Les souffrances du jeune Werther) de Goethe, un ouvrage de l’époque Sturm und Drang qui constitue le surgissement et la mise en valeur des sentiments et des passions avant tout pendant le siècle des Lumières.

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