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Modèle du champ cristallin

Jusqu’à présent, nous ne nous sommes pas intéressés aux éléments de transition. Alfred Werner va créer sa théorie du champ cristallin qui régit les complexes octaédriques de métaux de transition.

Il y a plusieurs particularités dans son modèle:

Tout d’abord, les molécules présentent des liaisons coordinatives (complexes de coordination) avec ses ligands. Ce qui veut dire que les ligands (molécules ou atomes qui apportent les électrons) possèdent des doublets d’électrons non liant nécessaires à la liaison. De plus, l’atome ou ion central du complexe contient obligatoirement des orbitales d puisque c’est un métal de transition.

Ce modèle se base sur 4 hypothèses :

1. Les ligands sont considérés comme des charges négatives ponctuelles.

2. La liaison métal-ligand est entièrement ionique.

3. Les ligands déstabilisent les orbitales d (charge négative qui arrive en face ou à côté d’un e-)

4. Toutes les orbitales d ne sont pas déstabilisées de la même façon (dépend si ligand arrive en face ou à côté des orbitales d). C’est ce qui est représenté à la figure XXXII. Cette quatrième hypothèse implique deux conséquences du point de vue énergétique. Si certaines orbitales d sont plus déstabilisés que d’autres, cela signifie que certaines seront plus énergétiques que d’autres. Il y aura alors une « levée de dégénérescence » ou «splitting » et l’apparition d’une différence d’énergie entre les orbitales d (figure XXXIII) Regardons cela de manière plus précise. Si on observe les orbitales d z² et dx²-y², on remarque que celles-ci sont en contact avec les ligands. Il y a donc une répulsion entre la probabilité de présence des électrons de l’élément de transition (représenté par l’orbitale) et les doublets d’électrons non-liant. Cette répulsion fragilise le complexe et augmente son énergie. C’est pourquoi les orbitales d z² et dx²-y² sont moins stables que les autres. Sur le diagramme énergétique représenté à la figure XXXIII, cela se marque par une levée de dégénérescence, alors qu’au départ, les 5 orbitales d avaient la même énergie. Notons que la levée de dégénérescence induit une différence d’énergie ΔE : Energie du champ cristallin.

Il existe deux grands types de complexes que l’on distingue à partir de la valeur de l’énergie du champ cristallin. On différencie les composés à « champ fort » (ΔE grand) de ceux à «champ faible» (ΔE petit). Cette différence de valeur est due principalement aux ligands. On a donc également des ligands à champ faible et fort. Ceci a des conséquences sur le remplissage des orbitales d. En effet, si on considère un champ faible, la différence d’énergie n’est pas suffisante pour perturber l’ordre de remplissage des orbitales d. Les électrons remplissent presque simultanément les orbitales eg (dz² et dx²-y²) et les t2g (dxz, dyz et dxy). Pour un champ fort, la différence d’énergie est grande et va donc perturber l’ordre de remplissage des orbitales d. Les électrons remplissent d’abord les orbitales t2g avant les orbitales eg Le modèle de Werner permet également d’expliquer les propriétés magnétiques des complexes (l’idée est la même que pour la théorie des orbitales moléculaires) ainsi que leur couleur.

Pour cette dernière propriété, il faut se souvenir que l’énergie peut être liée à la fréquence et donc à la longueur d’onde

Chaque complexe a donc une longueur d’onde particulière d’absorption. Attention, n’oublions pas que la couleur de la solution est différente de la couleur absorbé par celle-ci. En effet, pour connaitre la couleur absorbée, il faut prendre la couleur complémentaire de notre solution. Une solution jaune absorbe dans le violet.

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Théorie des orbitales moléculaires

L’idée principale de cette théorie est d’utiliser la mécanique quantique afin de construire des orbitales pour la molécule en utilisant les orbitales de ses atomes : « Une orbitale moléculaire ».

Celle-ci est représentée par une fonction mathématique généralement exprimée comme la combinaison linéaire de deux orbitales atomiques et qui décrit la probabilité de présence d’un électron d’une molécule en chaque point de l’espace. Une fois construites, les orbitales moléculaires se remplissent en utilisant le principe de Pauli ainsi que la règle de Hund. Prenons l’exemple de la molécule de dihydrogène.

Observons la probabilité de présence des électrons de l’atome d’hydrogène (figure XXVIII). Dans la molécule de H2, il y a une combinaison de deux atomes d’hydrogène. Leur orbitale atomique respective (1s) vont se combiner (figure XXIX). Ils peuvent le faire de deux manières différentes, ce qui entrainera la formation des orbitales moléculaires liantes ou anti-liantes. La première sera favorable à la création d’une liaison alors que la deuxième le sera moins.

Prenons un cas, un peu plus compliqué. Si on imagine des orbitales p, celles-ci vont être également combinées pour former des orbitales moléculaires pouvant être liantes ou antiliantes. Pour les orbitales p, il faudra distinguer celles qui possèdent un recouvrement latéral [formation d’orbitales moléculaires Π] et axial [formation d’orbitales moléculaires σ]. (cfr. Figure XXX)

Il permet de déterminer le nombre de liaisons à envisager entre deux atomes. Par exemple, l’ordre de liaison du diazote vaut 3. Il a également 3 liaisons entre les deux atomes d’azote. Celui du dihélium est nul. Ce dernier cas prouve bien qu’il est représentatif de la force de liaison (si ce dernier est nul alors la liaison n’existe pas ou est instable). En effet, le dihélium n’existe pas.

Remarquons que si l’ordre de liaison augmente, l’énergie de liaison augmente également, ce qui entraine une diminution de la longueur de liaison.

Ce modèle des orbitales moléculaires permet également d’expliquer les propriétés magnétiques des molécules. On observe que certaines molécules sont paramagnétiques (s’oriente dans un champ magnétique et accroit celui-ci) et d’autres diamagnétiques (Ne s’oriente pas dans un champ magnétique mais y crée un champ induit opposé à celui-ci). En observant les diagrammes énergétiques, on observe que les substances diamagnétiques sont celles où les orbitales moléculaires ne comportent que des électrons appariés. A l’inverse, une substance paramagnétiques possèdera des électrons célibataires dans ces orbitales moléculaires.

C’est donc bien le modèle des orbitales moléculaires qui permet d’expliquer pourquoi le dioxygène est paramagnétique alors que le diazote est diamagnétique. Aucun des modèles précédents ne permettaient de l’expliquer !

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Modèle du lien de valence et de l’hybridation

C’est une théorie basée sur la mécanique quantique. Le modèle du lien de valence prévoit que les orbitales atomiques peuvent se recouvrir pour former des liens chimiques.

Tout comme les autres théories, ce modèle a quelques règles :

1. Les liens chimiques correspondent à un recouvrement d’orbitales de valence.

2. Un maximum de 2 électrons appariés peut être partagé entre les deux atomes dans chaque lien.

3. Plus le recouvrement est important, plus le lien est fort.

4. On appelle « lien sigma (σ) » le recouvrement d’orbitales le long de l’axe internucléaire et

« lien pi (π) » le recouvrement d’orbitales au dessus et en dessous (autour) de l’axe internucléaire.

Etant donné que les liens sigma sont plus stables que les liens pi, on observe d’abord la formation des liens σ.

Néanmoins, pour certaines molécules, ce modèle ne sait pas expliquer la géométrie observée. On a alors recours à la notion d’hybridation. En voici quelques exemples :

Dans le cas de la molécule d'hydrure de Béryllium, le Be a une configuration électronique de 1s2 2s2. Il ne peut donc pas, en principe, faire de liaison car ses orbitales sont complètes. Cependant BeH2 existe et est linéaire. On a donc inventé une notion d'hybridation, qui signifie que les orbitales se réorganisent, de façon à donner des orbitales hybrides de bonne symétrie, et possédant des électrons non appariés. Dans le cas de BeH2, l'orbitale 2s contenant deux électrons va s'hybrider avec une orbitale 2p vide pour donner deux orbitales hybrides sp situées à 180° l'une de l'autre et contenant chacune 1 électron. Le recouvrement de chacune de ces orbitales par une orbitale 1s de l'hydrogène, contenant 1 électron, donnera naissance à deux liaisons sigmas.

La molécule de BH3 est plane et triangulaire, or le bore (atome central) n'a qu'un électron non apparié. Il faut donc ici aussi hybrider l'orbitale 2s du bore avec 2 orbitales p pour donner 3 orbitales sp² situées dans un plan à 120° l'une de l'autre et contenant chacune un électron non apparié.

La molécule de méthane est tétraédrique (4 liaisons relient le carbone à 4 hydrogènes).Or, le carbone n'a que deux électrons non appariés. Il faut ici aussi utiliser la théorie des hybridations pour trouver 4 orbitales hybrides sp³ contenant chacune un électron. L’hybridation est donc un mélange d’orbitales atomiques qui forme des orbitales spéciales utilisées dans une liaison. Ceci permet de minimiser la répulsion entre les électrons (principalement pour éléments légers), tout en conservant le nombre total d’orbitales.

Les règles pour "hybrider" les orbitales atomiques:

1) utiliser les orbitales de valence.

2) prendre les orbitales qui contiennent au moins le nombre d'électrons requis pour faire toute les liaisons de l'atome.

3) rajouter des orbitales vides, d'énergie semblable, pour :

a. avoir le bon nombre d'électrons non appariés

b. obtenir la symétrie correspondant à la molécule.

4) le nombre total d'orbitales hybrides est toujours égal au nombre d'orbitales de départ impliquées dans leur formation.

Comment peux-t-on prévoir la géométrie d’une molécule d’après la théorie du lien de valence :

1. Dessiner la (les) structure(s) de Lewis

2. Appliquer VSEPR

3. Hybridation est-elle nécessaire ?

Non : Les atomes s’assemblent selon la géométrie des orbitales atomiques originelles.

Oui : Calculer le nombre de liens effectifs et regarder dans la figure XXVII à quelle géométrie elle correspond.

L’avantage du modèle du lien de valence, c’est qu’il prévoit la structure et les angles de la molécule. Néanmoins, il ne donne aucune information sur l’énergie (la stabilité) de la molécule et n’explique pas pourquoi certains matériaux sont magnétiques et d’autres pas. On a donc créé une nouvelle théorie : Celle des orbitales moléculaires.

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Modèle VSEPR (ou Gillespie)

Ce modèle prévoit les angles entre atomes, la géométrie et la polarité des molécules en se basant sur l’hypothèse d’électrons localisés et sur la règle de l’octet. C’est donc une théorie complémentaire à celle de Lewis dont l’idée de base est que la géométrie des molécules est déterminée en minimisant les répulsions des paires d’électrons de valence de l’atome central.

Comment procéder ?

1. Dessiner la (les) structure(s) de Lewis

2. Placer les paires d’électrons aussi loin que possible les unes des autres

Les liens doubles ou triples traités comme des liens simples et les répulsions entre paires non-liantes sont plus importante qu’entre des paires liantes. Ceci est dû au fait que les paires non-liantes prennent plus de place car il n’y a pas d’attraction entre elles. Par conséquent, elles peuvent adopter différentes formes

3. Déterminer les positions des atomes à partir de la position des liens

4. Connaissant la position des atomes, déterminer le nom de la structure moléculaire Nous avons donc 5 possibilités différentes qui sont représentées sur la figure XXVI.

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Résonance

Le phénomène de résonance se produit quand plus d’une structure de Lewis peut être écrite pour une molécule particulière. Ce sont alors des structures de résonance. La structure réelle est « un mélange » des structures de résonance. Il existe une énergie de résonance entre toutes celles-ci. Le fait d’avoir des formes de résonance va généralement stabiliser les molécules.

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Règle de l’octet & structure de Lewis

Dans cette section, nous allons énoncer une série de marche à suivre et de règle à suivre pour
dessiner une molécule.

Règle de l’octet

Les éléments ont tendance à rejoindre la configuration électronique des gaz nobles (= octet électronique, très stable)  ns² np6

Règle générale : les atomes dans une molécule tentent de rejoindre l’octet électronique en partageant leurs électrons de valence

* Deux non-métaux vont mettre en commun leurs électrons de valence
* Un métal va céder un ou plusieurs électrons de valence à un non-métal (composé ionique)

Structure de Lewis

Il est important de préciser que Lewis considère les électrons comme localisés sur les atomes ou entre ceux-ci. La structure de Lewis montre comment se répartissent les électrons devalence entre les atomes d’une molécule

- Lien covalent = 2 e- mis en commun entre les deux atomes (= doublet). Il est noté : ou |
- Les atomes doivent atteindre l’octet

Comment procéder ?
1. Compter les électrons de valence, écrire les symboles des éléments avec les H à l’extérieur.
2. Placer une paire d’électrons entre chaque paire d’atomes.
3. Compléter l’octet des atomes liés à l’atome central en commençant par le plus
électronégatif (sauf H, 2 électrons).
4. a) Si chaque atome a ses 8 électrons et s’il n’y a plus d’électrons à placer : FIN
b) S’il manque des électrons sur l’atome central : former des liens multiples
c) S’il y a trop d’électrons : les placer autour de l’atome central (orbitales d)

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