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Filtrer les éléments par date : juillet 2014

Lien entre la démocratie et la religion

  • En Europe, la lutte pour la démocratie a pris la forme d'une lutte contre la religion car celleci était assimilée à l'Ancien Régime ( car association du trône et de l'autel).
  • Par contre, aux États-Unis il y a tout de suite eu une séparation entre la religion et l’État, c'est un État laïque.
  • Si l’État ne soutient aucune confession, les églises et sectes religieuses ne se mêlent pas du politique => il s'agit d'une double neutralité.
  • Mais l'esprit religieux joue un rôle très important dans la vie sociale et morale du citoyen américain.
  • Tocqueville présente une approche conservatrice en considérant que l'absence de garantie des convictions et des valeurs par la tradition ou la hiérarchie dans une démocratie est source d'incertitude.
  • Il considère que le débat et le pluralisme doivent être limités dans la démocratie, au profit d'une série de dogmes et de croyances inattaquables.
  • D'où le rôle de la religion qui permet aux individus de ne pas devoir rechercher par euxmême les certitudes morales dont ils ont besoin.
  • L'universalisation illimitée du principe d'autonomie à toutes les sphères de la pensée et de l'action est à proscrire, car la religion joue un rôle de pacificateur et de stabilisateur indispensable.

  • C'est pourquoi les USA n'ont pas connu les excès des Lumières.
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La démocratie américaine

  • La démocratie aux Etats-Unis a été posée sans éléments perturbateurs comme l'on en retrouve en Europe ( Ancien régime persistant).
  • Le pays est donc un laboratoire pour examiner la démocratie pure et permet de comprendre la conception générale de la démocratie.
  • Les USA sont une expression particulièrement radicale de la mise en application des principes démocratiques ( souveraineté du peuple, etc).
  • L’Amérique représente la bonne république respectant la paix sociale et la propriété.
  • Son avantage est la profonde unité et l'harmonie sociale liée à l'égalité des conditions et la ressemblance des individus entre-eux = Consensus
  • L'auteur prend l'exemple des deux partis principaux qui s'opposent : ils se retrouvent dans le respect et la protection de la Constitution.
  • Le consensus montre que la démocratie civilisée entraîne la fin des révolutions.
  • Vu qu'il n'y a pas de lien naturel entre la démocratie et la révolution, leur association ne peut être qu'une transition et la révolution ne peut que disparaître dès que le régime démocratique est installé, comme en Amérique.
  • MAIS risque d'une stagnation de la société et d'un conformisme généralisé.


=> Une démocratie conservatrice est la garantie contre les révolutions et contre les menaces pesant sur la propriété.

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Le développement de l'égalité

  • « égalité » et « égalité des conditions » = « démocratie » et « révolution démocratique »
  • La notion de démocratie est donc ici un concept sociologique à trois niveaux :
  • Concept sociologique : démocratie = tendance du monde moderne à égaliser la condition des individus.
  • Signification anthropologique : démocratie = altération essentielle de la relation entre l'individu singulier et l'ensemble social auquel il appartient
  • Régime politique caractérisé par la souveraineté populaire.


=> les deux premiers points ont deux conséquences : dans le monde moderne, les individus sont de plus en plus semblables et chaque individu est de plus en plus auto-suffisant et indépendant. Ce sont les conditions nécessaires au passage d'une société hiérarchique à une société démocratique.

– Le développement de l'égalité a un caractère universel, irrésistible et providentiel ( divin)

– Tocqueville écrit pour créer une science politique nouvelle car il considère que personne n'a rien compris au processus démocratique / égalitaire.

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Alexis de Tocqueville : (1805 – 1859)

De la Démocratie en Amérique I : description, analyse et théorisation des caractéristiques de la société américaine.

De la démocratie en Amérique II : Réflexion sur les interactions entre les différentes dimensions de cette société.

L'Ancien régime et la Révolution : Livre d'histoire sur les origines de la Révolution dont la thèse principale est la continuité de la révolution par rapport aux réformes entreprises pendant les dernières périodes de monarchie = > la Révolution n'est pas une rupture dans l'histoire de France.

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Benjamin Constant ( 1767-1830)

1. éléments biographiques :

– Publiciste politique débutant sa carrière en 1796 au service du Directoire contre la gauche jacobine et la droite royaliste.

– Il considère que les motifs initiaux de la Révolution méritent d'être défendus.

– Il va un peu se balader de camps en camps en fonction de ses intérêts.

2. Thèses principales :

2.1. Réaction à la pensée contre-révolutionnaire et échec de la Révolution :

– Différence entre gouvernement représentatif et concept de « démocratie » entendue à l'époque en son sens de démocratie directe.

– On trouve la source de l'échec de la Révolution française dans deux idées de Rousseau :

– La souveraineté du peuple : il n'y a pas d'autres souveraineté concevables et l'affirmer est une forme de garantie mais ne peut pas être un principe.

– Le Contrat Social de Rousseau fondant la société où les individus aliènent tous leurs droits en échange de la participation au corpus politique souverain.

=> Rousseau commet ici une double erreur :

La confusion de la « Liberté des Anciens » avec la « Liberté des Modernes » : en effet, Constant s'oppose au principe disant que la liberté politique et l'égalité des droits entraînent la participation politique des individus.

Explication :

– Il existe deux conceptions de la liberté :

• Dans l'Antiquité, la liberté des Anciens consistant à prendre part au pouvoir dans la société : Peu de liberté pour la sphère privée car la société peut statuer sur les moeurs.

• La liberté des Modernes où le pouvoir politique laisse la sphère privée tranquille : Pas de participation directe au pouvoir mais des représentants sur lesquels les citoyens ont un certain contrôle.

Or, ces deux modèles opposés renvoient à deux conceptions différentes de l'existence humaine :

– Pour les Anciens, le but de la vie était de prendre part aux affaires politiques et la sphère privée était secondaire.

– Pour les Modernes, ce sont les intérêts privés et l'épanouissement de la sphère privée qui est la but de la vie. En conclusion, l'erreur de la Révolution aura été de considérer les Français comme des Athéniens alors qu'ils n'aspiraient qu'à une vie bourgeoise.

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Le rapport pouvoir / société

  • Pour l'école du droit naturel, le pouvoir procède de la société alors que pour Bonald le pouvoir précède la société.
  • C'est pourquoi ce pouvoir doit être extérieur à la société de par sa provenance.
  • Le pouvoir est donc une réalité métaphysique avant d'être naturelle et politique, c'est une invention divine.
  • Le pouvoir a aussi un aspect anthropologique renvoyant à la nature humaine : il n'existe pas de société sans langage et le langage précède l'individu humain. Donc c'est un fait d'origine divine.
  • On peut donc mettre en parallèle les problématiques du pouvoir et du langage car elles relèvent toutes les deux du cercle « théologico-politique » de l'institution de l'humain.
  • Le pouvoir est donc un phénomène d'origine divine, préexistant à la société et l'instituant de l'extérieur.


De Bonald a vance un argument pour prouver la chose :

  • Si dieu n'est pas à l'origine du pouvoir, c'est la force qui l'est.
  • La monarchie héréditaire est la constitution où la souveraineté est détenue par une famille choisie par Dieu.
  • L'hérédité familiale est le seule mode de désignation du souverain qui exclue la violence.
  • Le pouvoir conçoit et veut les lois de la conservation sociale.
  • Le ministre communique et transmet ce que veut le pouvoir.
  • Le sujet est celui sur qui et au profit de qui s'exerce l'action du pouvoir via l'intermédiaire du ministre.


Remarque : la condition sine qua non de la triplicité est que le pouvoir ne peut être représenté que par une seule personne. Le décision ne doit appartenir qu'à une seule personne.

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Le lien social et le rapport individu-société

– Le lien social n'est pas la résultat des volontés individuelles mais est produit par une
puissance extérieure aux individus : le pouvoir.
– Le pouvoir politique est lié à la religion car dans tout pouvoir il y a un fondement religieux.
– La Révolution, avec la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, a institué un
fondement normatif avant de choisir un régime constitutionnel.
– Pour annuler les conséquences de la Révolution, il faudrait rétablir les « droits de Dieu »
CAD ses droits vis-à-vis de l'homme.

Bonald a une vision holistique du rapport individu-société :
– L'individu isolé n'est qu'un simple produit de la société.
– La société doit être pensée comme une réalité antérieure et première.
– L'homme existe pour la société, doit la servir et lui restituer ce qu'elle lui a donné.
– La société se divise en deux sous-sociétés : Politique et religieuse.
– Il existe une complémentarité et une correspondance stricte entre les deux : la constitution
naturelle de la société ( qui est normative, et non de la nature).
– Il anticipe la notion de physique sociale qui détermine les lois de l'ordre social.
=> De telles prémisses excluent que la société civile puisse être constituée par une intervention
humaine consciente et donc que la société politique soit l'oeuvre d'une législation délibérée.
– Le pire des régimes est la démocratie ou la république car ses lois et institutions dépendent
de la volonté des peuples qui est instable.
– Une telle société n'aboutira jamais à sa constitution naturelle.
– La seule constitution politique acceptable est la monarchie héréditaire.

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Un anti-universalisme et un anti principe d'autonomie politique

  • Au-delà du procès de l'écriture des constitutions, il y a le procès de l'autonomie politique des législateurs humains.

  • La prétention à édicter soi-même des lois est irréalisable.

  • Ce rejet est parallèle au rejet de la souveraineté du peuple.

  • Deux arguments : l'un historiciste disant que l'autonomie politique n'a jamais existé , et l'autre anthropologique disant que l'espèce humaine n'est pas capable d'inventer ses formes politiques.

  • On est face à un athéisme pratique considérant que l'homme dispose du pouvoir de créer des institution et la constitution d'une société politique, en plus de l'athéisme théorique niant l'existence de Dieu. ( rejeté évidemment par De Maistre).

  • C'est dans la séparation de l'homme et de Dieu que réside le Mal, et la puissance créatrice de l'homme deviendra une puissance démoniaque. (d'où le côté satanique de la Révolution).
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Anticonstructivisme irrationaliste

– Il est impossible d'envisager et d'écrire une constitution politique.
– Un régime politique est une construction historique liée à la tradition et à la volonté divine.

Derrière cette haine des constitutions écrites, il y a deux dimensions :
– Les hommes créent des institutions politiques sous l'inspiration divine mais sans le savoir.
– Une dimension, qu'on peut référer à Platon (Politique = le procès de la loi, Phèdre = le procès de l'écriture) : le fait de rédiger des lois est une activité honteuse qui ne fait qu'exprimer l'ignorance du juste et de l'injuste.

Remarque : Parfois, une cité fondée sur les lois peut fonctionner mais n'est pas la constitution politique idéale.

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