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Filtrer les éléments par date : juillet 2014

La surinterprétation.

Il n’y a pas d’accords absolus pour définir une bonne interprétation et la distinguer d’une mauvaise.


De Sardan convient que « il y a surinterprétation dans tous les cas ou apparait une contradiction significative entre les références empiriques et les propositions interprétatives.

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Interpréter des matériaux empiriques.

Jeanne Favret-Saada : les interprétations sont sensées reposer sur la discussion des matériaux empiriques. Dis autrement, les interprétations anthropologiques doivent présenter à la fois une cohérence logique et un ancrage dans les matériaux empiriques. Il y a un double lien :

- Lien entre les réalités sociales et leurs données : assuré par les procédures méthodologiques

- Lien entre les données obtenues et les interprétations. Les interprétations en anthrop doivent avoir le souci de faire référence à un corpus de données systématiques produites par l’enquête empirique.

Il y a trois rigueurs pour reconnaitre la plausibilité :

1. La logique
2. La méthodologie
3. L’interprétativité.

Exemples :

A. Nancy Scheper-Hughes (1992) fait une enquête sur le décès de nourrissons et bébés. Elle remarque que les mères réagissent différemment en fonction de la région de la terre et du milieu social.

B. Giorgio Blondo et J-P Olivier de Sardan (2001) étudient la petite corruption en Afrique de l’Ouest qui est banalisée et systémique. Ils remarquent qu’il y a une reconnaissance de leur enchâssement dans un ensemble de logiques sociales et culturelles :

  • Pluralisme des normes et valorisation de la personne avant l’institution
  • Surmonétarisation des relations sociales et implication de l’argent dans toute une série de situations de la vie quotidienne.
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La pluralité des méthodes en anthropologie

-> Réalisation d’entretiens directifs et semi-directifs (canevas de questions) qui va de paire avec l’enquête de terrain.

-> Observation participante voir participation observante quand le degré d’implication est élevé. Néanmoins, le premier car est le plus important.

Exemple : L’anthropologue qui se fait joueur de rugby plus probable que celui qui se fait prostitué. La qualité importante pour ce dernier point est de savoir trouver sa place car les anthropologues s’engagent dans des lieux qui ne sont pas les leurs.

Autres dispositifs méthodologiques :

1) J-P Olivier de Sardan, les dispositifs de recension, 1995. Mise en place des formes d’observations plus standardisées pour déboucher sur des formes de quantification. Il y a autant de dispositifs de cet ordre que de recherches.

Exemple : Claude Maillassoux (1995) fait un procédé de recension sur l’anthropo marxiste qui dit que les communautés sont des formations sociales de petite taille et égalitaire. Hors, suite à une enquête des communautés Sud- Africaines, il s’est rendu compte qu’il y a une hiérarchie forte entre ainé et cadet. Pour mettre ça en évidence il a utilisé la recension au niveau foncier et au niveau agricole. Distributing prohibited | Downloaded by: Jessie De Loor | E-mail address: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez selectedr le JavaScript pour la visualiser. Anthropologie sociale et culturelle, M. Noret. Résumé année 2012-2013

2) Usage et exploitation des sources écrites (XXe siècle). Cela permet de remettre leurs données dans une perspective historique.

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Le canon méthodologique des Argonautes du Pacifique Occidental.

En 1922, Bronislaw Malinowski (Angleterre) étudie le système d’échanges cérémoniels en Nouvelle-Guinée. Il utilise la formulation systématique, qui était pendant longtemps le modèle d’explication du canon méthodologique anthropologique). Le principe se fait autour de l’idée d’une immersion véritable et de longue durée d’un anthropologue couplé à un apprentissage de la langue locale afin de permettre une connaissance intime des usages et de la vie quotidienne. Cela permet de regrouper l’ensemble des règles et des régularités de façon approfondie (= coupure épistémologique : il y a une différence entre un savoir scientifique et un savoir ordinaire).

3 points doivent encadrer l’observation participante :

1. Nécessité d’expliquer les conditions du travail anthropologique ainsi que les modalités pratiques. Il faut tendre à la scientificité des sciences de la nature même si on ne peut pas en faire des lois.

2. Différenciation entre ce qui relève du compte rendu d’observation et ce qui relève de l’anthropologie. La réunion entre les deux forme la coupure épistémologique (différence de qualité scientifique des données). Selon Malinowski, c’est l’observation réalisée qui permet une qualité scientifique suffisante (idée d’objectivation). Anthropologie

sociale et culturelle, M. Noret.

Résumé année 2012-2013

Néanmoins, il n’y a pas d’observations indépendantes des intérêts ou du projet intellectuel du chercheur. Comme il n’y a pas d’observations brutes, il vaut mieux parler en termes de production de données car cela marque une sélection selected. Cette étape permet aussi de problématiser l’écart entre le discours et l’action. 3. Native’s point of view, traduit comme point de vu local pour éviter toute connotation négative. Cela permet de rendre compte des mondes sociaux dans leurs propres termes. Il faut cependant préciser qu’on ne peut pas réduire l’anthropologie à une restitution du point de vue des acteurs.

Exemple : P. Bourdieu, 1994 : travail de bénévolat dans les églises : refus de la réduction de la relation entre le prêtre et l’évêque à des rapports économique. Du coup, on procède à une économie symbolique. Pour Malinowski, l’anthropologie est une discipline qui se pratique à l’extérieur du monde occidental (humanité sauvage). Aujourd’hui, l’étude des mondes sauvages est devenue l’exception.

[Extrait de Descola, 1980 sur les NAYAPI et les CAPAHUARI en Amazonie]

Les idées de Malinowski sont devenues obsolètes mais ces trois points sont toujours d’actualité :

- Les explications méthodologiques comme critère de scientificité

- La prise en compte du point de vue indigène

- La mise en place d’un corpus de concepts et de notions

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Produire des données.

La spécificité de méthode est l’enquête de terrain de longue durée et par immersion plus ou moins partielle au sein d’un groupe ou d’un monde social. Cela se traduit par l’observation participante formulée en 1930 dans la tradition sociologique de l’Ecole de Chicago. Néanmoins, cette méthode était déjà connue mais pas reconnue au moins 10 ans auparavant.

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Qu’est ce que l’Anthropologie ?

Etymologiquement, anthropologie veut dire : discours (logos) sur l’être humain (anthropos). Dans un sens plus large, ça veut dire l’étude de l’homme sous différents aspects.

L’anthropologie est subdivisée en deux branches :

- Physique : étude de l’évolution du genre « homo » (phylogenèse) c'est-à-dire, reconstruction des stades d’évolution du genre homo.

- Culturelle et sociale : étude de l’homme en société sous tous les aspects : perspective comparative entre société et culture.

Exemple : La spécificité de la condition étudiante. Pour ce faire, on peut étudier la diversité des conditions étudiantes a sein de la même population en Belgique mais on peut aussi faire le rapport de cette condition dans d’autres société. Le but est d’élargir le cadre de comparaison.

L’anthropologie partage avec la sociologie le projet d’étudier la vie sociale sous toutes ses formes. Elle n’a pas d’objet spécifique.

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Le rôle de Gorbatchev : Perestroïka et Glasnost, 1985

Moscou ne réprime pas les changements parce qu'à l'époque un réformateur arrive au pouvoir : Michaël Gorbatchev. L'économie ne marche pas, il faut la faire redémarrer. La priorité est de rattraper l'occident. Problème ? Notre système politique qui freine le développement économique. Perestroïka : développement économique ne peut marcher sans le glasnost : dégel politique. Plus de démocratie pour que l'économie puisse démarrer et que l'on sauve le communisme. Il faut être plus transparent, plus de participation populaire ! Lorsque l'économie redémarrera, on pourra légitimer le communisme. Il fait cela en 85. C'est au même moment que la révolution de Tien an nem en Chine. Pourquoi ? Ils veulent leur Gorbatchev chinois. Mais en Chine on dit que c'est un idiot : il faut d'abord libéraliser l'économie pour sauver la politique. (Au final, ils ont plutôt eu raison puisqu'eux sont toujours là tandis que l'URSS -> capout). Ils disent que si on laisse plus de lâcheté en politique, on perd son pouvoir. En effet, en 1991 Gorbatchev perd son poste et l'URSS est dissoute.

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Des précurseurs : Pologne et Hongrie

Ce sont les chéris du régime qui retournent leur veste et se mettent dans un syndicat indépendant, avec qui le régime doit négocier. Aucun bain de sang, on négocie simplement. La Hongrie ouvre ses frontières en 89 petit à petit, du coup les gens passent par là pour enfin rejoindre l'occident !

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Moteur de la décolonisation

Ce sont les peuples colonisés qui prennent l'initiative et qui veulent écrire leur histoire. Les peuples s'insurgent et là ça va plutôt mal pour les colons.

Marx avait théorisé que les conditions de vie du prolétariat deviennent de plus en plus intolérable et qu'au bout de ça il y a un soulèvement des populations. Cela ne se passe pas où Marx avait pensé mais c'est ce qu'il avait prédit.

Mudjahédine en Algérie : ils ont générés une propre élite qui se proclame toujours des combattants pour la liberté, pour l'indépendance. Ils sont fiers de ce qu'ils ont fait, ils défient les jeunes de faire des choses aussi héroïques qu'ils ont fait.

L'idée du nationalisme n'est-elle pas une idée d'Europe ? Idée que la seule manière possible de cadrer la politique, économie etc, c'est l'Etat-nation. Les combattants qui gagnent contre les colons mettent en place des « réformes » pas si différentes au final de ce que les colonisateurs faisaient. Ils vont tout investir dans la modernisation.

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Clairvoyance libérale ou faillite morale d'une mission civilisatrice ?

Une clairvoyance libérale sans échéance : La bourgeoisie avait dans l'idée d'aider les peuples à se civiliser : premièrement les gens de son propre pays (alphabétiser son peuple etc...) et ensuite dans les autres pays (ses colonies). On est gentils, on veut les aider. Mais bien sûr, ce sont les élites « éclairées » qui décident ce qu'ils font du peuple, ce qui est « le mieux pour eux ». « C'est pour leur propre bien que l'on fait ça ! ». Mais c'est une clairvoyance sans échéance, on ne dit pas que dans 20ans ils auront la nationalité, on laisse le suspens...

Il faut non seulement alphabétiser les gens, mais il faut aussi créer une élite qui remplacera les fonctionnaires coloniaux. On va les former dans nos universités ! Cela c'est en France. En Belgique, on fait ça par étapes : d'abord les primaires, après on verra pour le secondaire, et encore bien après l'université. Ils en ont un peu peur parce que ne voudraient pas des révolutionnaires ! Nostalgie coloniale : « Qu'est ce que c'était mieux quand on y était ! Combien d'hôpitaux, de routes, d'écoles,... que nous avions créés ! ».

L'Algérie française est un exemple de la guerre coloniale : on veut votre bien, il faut que vous faisiez comme nous, même si cela signifie torturer !

dernier point laisse tomber

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