Des espaces devenus « stratégiques »
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Certains de ces déserts sont devenus des lieux stratégiques sous l’impulsion de différents facteurs :
Pour l’importance des ressources énergétiques et minérales (puits de pétrole dans les déserts)
Pour leur potentiel d’extension des espaces agricoles, notamment en défrichant les déserts verts ou en fertilisant le sol des déserts arides (comme le fait actuellement l’Arabie Saoudite).
Pour le potentiel touristique (excursions en traineau dans les déserts blancs, trekking dans les déserts arides,…).
Pour contrôler des portions de territoires (accès à la mer ou à d’autres pays pour le commerce). Au Brésil par exemple, le gouvernement s’implante selectedment en Amazonie pour affirmer cette portion de territoire comme étant la leur et éviter ainsi que les pays voisins ne s’y installent. En Mauritanie, des portions de désert sont fortement gardée par les autorités car on pourrait y construire un pipe-line.
Cette prise d’importance de certains territoires jusque-là laissé à l’abandon implique de nouvelles formes de peuplement, notamment en Arctique.
Durant la Guerre Froide, le contrôle de l’océan arctique était primordial (situé entre les USA et l’URSS) ce qui provoqua la construction de bases militaires. En outre, lorsque le prix du pétrole augmenta, on y construisit des plateformes pétrolières offshores (avant ce n’était pas rentable par rapport au prix du pétrole) mais aussi des complexes miniers et des agglomérations industrielles. Ainsi, dans les années ’30, l’URSS construisit la ville de Norilsk pour l’extraction et le traitement du nickel. La ville compte 230.000 habitants vivant à une température moyenne de -40°. On remarque l’architecture ‘stalinienne’ visant à marquer l’empreinte russe sur ce territoire.
Cette ‘colonisation’ de l’Arctique dut faire face à une importante difficulté : assurer à le renouvellement de la main-d’oeuvre. En effet, la précarité des conditions de vie (plus d’homme que de femme, pas de divertissement,…) et les difficultés physiologiques d’adaptation à ce milieu (peu de clarté par jour, froid,…) limitent le nombre de volontaires. Deux solutions ont été envisagées : l’incitation (primes, hauts salaires,…) et les recrutements forcés (Goulag soviétique).
Autre difficulté, le réchauffement climatique est fort perceptible dans l’océan arctique.
Or, la fonte du permafrost (rose clair : années 2000 ; rose foncé : années 2100) risque d’endommager les infrastructures, ce qui limite le peuplement à grande échelle de cette zone.
Toutefois, la fonte de la banquise (bleu clair : années 2000 ; bleu foncé : années 2090) va ouvrir l’océan arctique et tracé de nouvelles voies maritimes (nouvelles opportunités de développement de cette zone).
Cette ouverture va complétement changer la géopolitique de l’Arctique. Cette perturbation de la géopolitique soulève deux questions :
- Quels pays auront une juridiction sur ces terres nouvelles ?
- Quels droits auront les organismes nonétatiques (compagnies pétrolières,…) et les autochtones vivant sur ces terres ?