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Après GMII = rupture capitale dans l’histoire de l’humanité : fin prépondérance européenne, ère des superpuissances. La puissance se déplace car l’Europe est ruinée, dévastée et ses Etats ne sont plus des puissances  Vrais vainqueurs de la guerre, nouveaux « Grands » = Etats-Unis & Russie soviétique (qui sont présents un peu partout sur le globe). Ces nouvelles puissances sont des Etats géants et on observe un changement des pôles de la vie internationale. De plus, dans les colonies, les Etats européens perdent leur prestige + recrudescence de mouvements d’émancipation. Concert européen  directoire des trois Grands (USA, URSS, GB) qui règleront le sort du monde. Mais c’est un monde bipolaire qui sort de la guerre.

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La dualité des pouvoirs spirituels et temporels au Moyen-Âge

Les Francs envahissaient l'Empire poursuivis par les Huns. L'idée d'universalité si chère aux Romains s'effacera. L'idée chrétienne subsistera cependant.

L'esprit universel sera conservé dans les monastères. Le terme de catholique signifie en grec universel. Dans cet occident qui est éclaté entre les royaumes barbares la notion d'universalité a disparu. L'autorité temporelle est dispersée mais en revanche cette idée est reprise par le pape. L'Eglise devient alors l’institution qui permettra à la culture et au savoir de se maintenir. Elle se répand après de ceux qui détiennent l'autorité temporelle.

Cet éclatement du pouvoir temporel s'atténuera avec la fin de la dynastie des Mérovingiens. La renaissance carolingienne contribuera au recul de la dispersion de l'autorité. A partir de ce recul de Rome, on aura un face à face du pouvoir temporel et spirituel.

L'Etat progressera jusqu'à son épanouissement au XIIème siècle. Mais le triomphe précédent de l’Église vient du fait qu'elle prend la suite de Rome. Elle rassure durant ces temps de grands troubles. Les royaumes barbares vont connaître un très net recul de la pensée. Seule la papauté et l’Église garde ce savoir.

Des doctrines vont soumettre les États au contrôle de l'Eglise. Elles appartiennent au courant de l'augustinisme politique.

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La pensée politique dans le Nouveau Testament

Vers l'an 30, le Christ va commencer sa vie publique. Sa première prédication est celle des Béatitudes sur la montagne. Le Christ ne donne pas d'espoir de transformations extérieures aux Juifs. Elles ne peuvent venir que de l'intériorisation de la loi divine.

Le Christ ne cèdera pas aux foules qui veulent un messie. Le Christ refuse de devenir leur roi. Lorsque les juifs veulent le faire roi il part et se réfugie dans la montagne. Au moment de son procès, le Christ refuse la royauté temporelle. Il prononce devant Pilate : « Si ma royauté était de ce monde, mes gardes auraient combattu pour que je ne sois pas livré. »

Le Christ ne nie pas l'existence du pouvoir temporel : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Le pouvoir temporel n'appelle pas au mépris de César.

C'est ici la distinction du politique et du religieux qui est faite. Il est cependant acclamé par la fête des Rameaux. Lors de son entrée à Jérusalem, il est monté sur un ânon. . Ceci est symbole de la royauté spirituelle du Christ.

Lorsque les Rois de France choisiront le cheval comme animal, ils se tromperont. Cela est plus le choix du roi guerrier. Ces attitudes du Christ ont donné une idée du partage des rôles. Il y a ici la vision d'un pouvoir spirituel dont la construction est devenue possible au Ier siècle. Ce pouvoir spirituel peut être construit dans ces sociétés grecques et romaines. Le christianisme ne conteste pas l’État mais ne lui donne pas de vie spirituelle. Mépriser le temporel serait mépriser l'homme.

Le Christ désignera l'apôtre Pierre comme chef de son Église. Après sa résurrection il dira trois fois à Pierre d'être le pasteur de son troupeau. L'apôtre Paul continuera à s'occuper de ces questions. Paul est né en 10 après JC dans le Sud de l'Asie Mineure en Silicie. C'était un juif pharisien, citoyen romain de naissance et avait été élevé das un milieu hellénistique.

Paul, qui s'appelait Saul à la base, a pris part à la persécution des chrétiens. Paul s'est converti sur le chemin de Damas en entendant une voix. Anani recevra Paul dans sa maison malgré quelques a priori.

Paul était l'apôtre des gentils, c'est-à-dire des non-juifs. L'enseignement de Paul est très simple et il sépare lui aussi le religieux et le politique. « rendez chacun ce qui lui est dû, à qui l'impôt l'impôt, à qui les taxes les taxes, à qui la crainte la crainte, à qui l'honneur l'honneur ».

Celui qui craint Dieu est celui qui respecte les commandements de Dieu. « Esclaves, obéissez en tout à vos maître d'ici bas ». Paul justifiera cette obéissance en affirmant, comme le Christ qui s'était vidé devant Ponce Pilate : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi s'il ne t'avait été donné d'en haut ».

de là viendra la formule paulinienne, omni potestas a deo. Le but était d'établir un équilibre entre le politique et le religeux. On comprend les façons d'agir du Dieu d'Israël qui procède par distinction. Le récit symbolique de la création montre que Dieu distingue la lumière des ténèbres. Il y a 6 jours de création et les eaux du firmament sont également séparées. Il y a aussi la distinction entre le jour et la nuit et le jour et la femme.

Tout cela sert à éviter la fusion car avec la fusion on ne peut pas vivre. On ne peut pas toujours dire « nous ». Il n'y a d'alliance possible que dans cette séparation. Cette doctrine paulinienne a été admise.

Cette idée sera commune aux auteurs des premiers siècles chrétiens comme Polycarpe de Smyrne. Irénée de Lyon, Tertullien et Théophile, évêque d'Antioche, il rédigera unn traité entre ce qui est dû à césar et ce qui est dû à dieu. Il affirme qu'il rendra « hommage au roi non pas en l'adorant mais en priant pour lui. J'adore le vrai Dieu vivant, celui par qui le roi a été établi. Tu me diras sans doute pourquoi n'adores-tu pas le roi ? Car le roi n'a pas été institué pour qu'on l'adore mais pour qu'on lui rende un légitime honneur. Honore donc le roi mais en l'aimant, en lui obéissant et en priant pour lui. Paul sera persécuté en 67 à Rome.Les Chrétiens connaîtront 9 vagues de persécution mais resteront tout de même dans l'obéissance.

Avec la conversion de l'empereur Constantin, la question de la différence entre César et Dieu sera posée différemment. Cet édit de milan de 313 vient mettre fin aux persécutions. L'empereur et l'eglise étaiet rassemblés dans une même foi. Le risque est désormais celui de la trop grande proximité. Cela sera le risque de la confusion et du mélange.

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Une défiance anti-monarchique

Durant la période des juges, en 1220 av JC, Israël ne veut pas être confondu avec les monarchies qui l'entourent. Eglon de Moab auquel Israël fut soumis fut tué par Heub « La graisse recouvrit le poignard et le ventre dégoulina d'excréments ».

Une autre histoire prouvant la médiocrité de la monarchie est celle de Gédéon qui refuse la royauté : « Ce n'est pas moi qui serait votre souverain. Que le Seigneur soit votre souverain. » Que des hommes règnent sur d'autres hommes est un péché. Le peuple d'Israël a ses pieds semblables à ceux des biches. L'olivier est le symbole de la royauté et dans une conception hébreu, l'olivier refuse la royauté, les autres arbres sont déçus et ils vont voir le figuier. Le figuier demande s'il faudra renoncer à son fruit et sa douceur pour me fatiguer à gouverner les arbres. Les arbres vont alors aller voir la vigne : Faudra-t-il que je renonce à mon vin pour aller me balancer au-dessus des arbres. La vigne en politique est le symbole de l'abondance du peuple. Ils demandent alors au buisson épineux qui accepte.

Dans le buisson , il y a le sens du »joug caché à la porte », il est un piège caché. Le buisson affirme que : si c'est de bonne foi il accepte cela. Il désire un peuple fidèle et menace donc les autres arbres dont les cèdres du Liban.

Cette résistance va persister en Israël et on aura dans l'Occident médiéval une vision ambiguë de la monarchie et quelques auteurs dont Guillaume Pépin viennent bousculer la monarchie. Il expliquera la part du diable car il a soufflé l'ambition au coeur des hommes.

La vision de la royauté évoluera par la suite notamment au temps de Samuel vers 1030 av JC. La royauté sera alors installée. On voit ici Dieu qui se laisse faire et qui accède à la demande de son peuple. Il accepte sans enthousiasme et on voit le malheur de Dieu face à ce peuple qui veut être gouverné par un chef unique car Dieu connaît son peuple. Il sait très bien que « vouloir être gouverné par un Roi c'est ne plus vouloir être gouverné par Dieu ».

Le prophète Samuel tente d'alerter le peuple d'Israël contre cette royauté : »Ce roi va prendre vos fils les affectera à ses chars, il prendra vos filles comme ses parfumeuses, vos meilleurs serviteurs, il prélèvera la dime. Vous mêmes , vous deviendrez ses serviteurs ». Samuel acceptera cependant la royauté à la condition que la loi divine soit respectée. La royauté humaine doit selon lui se subordonner à la volonté de Dieu. Si le Roi ne respecte pas la loi de Dieu comme l'a fait Saül, il sera destitué.

Avec le roi David, la monarchie va encore plus s'établir et c'est le principe dynastique qui s'établit. Dieu donne une maison à David alors que David rêve de donner une maison à Dieu. Le roi devra ainsi recevoir l'onction du sacre pour débuter son règne, il deviendra alors le messie de Yahvé. Ce terme de messie signifie celui qui a reçu l'onction. Ce rite de l'onction deviendra le rite essentiel de la cérémonie du sacre du Roi.

Le Roi devient alors un personnage sacré à qui tout fidèle doit un respect religieux. Le Roi devient alors le fils adoptif de dieu et il est la pour accomplir les desseins de Dieu. Il devient le dépositaire des pouvoirs, le lieutenant de Dieu. Comme Israël est la nation élue, comme elle a eu un roi désigné par Dieu, ce roi deviendra « Le roi de tous les Rois de la Terre ». Par ses victoires, le roi assurera des fonctions cultuelles et il sera le détenteur d'une mission royale. Le bon roi est celui qui est juste, qui est pacifique. A partir du Roi David, on a une monarchie de droit divin établie soumise à la loi de Dieu. Cette tradition biblique va passer dans les institutions monarchiques de l'Occident.

Dans l'Ancien Testament, cette présentation de l'expérience royale est double. Si le roi répond à l'idéal de paix et de bénédiction, les prophètes en feront l'éloge. Si le Roi suit l'exemple des monarchies voisines les prophètes le dénonceront. Ainsi, l'expérience de la royauté pourra être double.

Dans l’histoire biblique un messie est annoncé, il y a la fin des derniers temps : « c'est l'avènement du rejeton de Jessé, l'avènement de Yahvé animé par l'esprit de Dieu. »

Ceci prendra un caractère très marqué, le Roi messie sera très attendu et cela se poursuit toujours pour les Juifs.

Cela arrivera pour les Chrétiens avec le Christ. Ce n'est pas l'espérance juive qui se réalise, c'est l'attente d’événements politiques miraculeux qu'ils attendent.

Ézéchiel annoncera un Messie, un oint c'est-à-dire celui qui aurait reçu l'onction de Dieu. Un messie différent des autres rois qu'Israël a connu et des autres rois de la Terre. « Un simple prince au milieu du peuple ». Il y a un gouvernement qui viendrait remplacer les mauvais pasteurs.

« Ainsi parle le seigneur Yahvé, voici que j'aurais soin moi-même de mon troupeau et m'en occuperai ». par ce verset, Dieu dit son intention de redevenir Roi de son peuple. La hiérarchie a fortement dévalué l'idée d'un pouvoir humain. Le livre d’Ézéchiel annonce cette fin de l’État et que l’État n'est qu'une réalité relative dont on peut se passer. La loi divine inscrite au début de l'histoire du peuple juif sur des tables de pierre sera inscrite sur des coeurs de chair. Il y aura une intériorisation de la loi divine qui ne sera plus inscrite sur des tables de pierre mais dans la conscience de la personne. L'intériorisation de la loi divine rendra inutile les contraintes extérieures. Selon le christianisme, cette prophétie s'est produite avec le Christ.

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L'idéal de gouvernement dans la Torah et l'Ancien testament

Pour les nations entourant Israël, la royauté est le régime courant. Elle fait corps avec les cultes polythéistes et le Roi devient donc le médiateur entre les dieux et les hommes. Les monarchies vont alors apparaître comme centralisées, bureaucratiques, militaires...

L'exemple de ces monarchies qui entourent Israël vont entraîner une défiance antimonarchique.

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