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Filtrer les éléments par date : juillet 2014

Les droits de la propriété contre les droits du peuple

– Les droits de la propriété ne sont pas questionnés en tant que tels mais il questionne la relation entre les droits de propriété, les droit de l’État et les droits des personnes individuelles par rapport aux deux premiers.

– En premier lieu, il avance l'argument philosophique selon lequel ramasser du bois mort n'est pas du vol, puisque la nature a séparé la branche de son arbre propriétaire.

– En deuxième lieu, il il oppose les droits « coutûmiers » aux droits bourgeois.

– Ces droits coutumiers, précapitalistes, des pauvres et qui ne sont les droits que de la pauvreté.

– L'humanité est séparée en deux groupes liés par une inégalité fixée par les lois.

– L'inégalité s'est enracinée dans la loi parce les classes provilégiées ont fait de leurs droits coutumiers des lois.

– Alors que les droits coutumiers des pauvres ont été oubliés.

– Les masses pauvres ont perdu leur influence politique par la domination du droit romain sur le droit germanique, renforçant la propriété privée.

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Article sur la loi relative aux vols de bois.

– Marx va développer dans le futur la dépendance de l’État par rapport à la sphère socioéconomique. Pour cela il fallait trouver des liens entre politique et économie.

– Dans l'article sur la loi relative aux vols des bois, on peut voir le début de ce processus de pensée.

– C'était une loi qui interdisait aux paysans de ramasser le bois mort dans les forêts .

– Dans cet article, Marx développe deux thèmes :

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La réponse de Marx aux accusations de communisme à l'égard de RZ

– Marx est alors rédacteur en chef de la RZ.

– Il n'accepte pas les idées du communisme mais se concentre sur les questions qu'il soulève.

– Marx considère qu'il n'y a pas de solution toute faite pour ces problèmes, il faut en discuter.

– La préoccupation de la question sociale est nouveau en 1842 et est la caractéristique des socialistes et communistes, desquels Marx ne veut toujours pas faire partie.

– Les radicaux de gauche de l'époque ne voulaient rien à voir avec la politique, considérée comme moteur du renouvellement de l'oppression.

=> L'apport futur de Marx sera le développement d'un communisme fusionnant la lutte pour la démocratie politique et la lutte autour des questions sociales.

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Le côté socio-économique de la démocratie selon Marx

– Des théoriciens socialistes avaient déjà développé une critique socio-économique de la société.

– Ils étaient partisans d'un socialisme qui vient d'en haut et de l'instauration d'un ordre nouveau par une élite bienveillante.

– Marx est le premier à considérer l'idée socialiste à travers le combat pour l'extension du contrôle démocratique par en bas. CAD que le combat se fait par le peuple.

– Marx a été le premier à fusionner le combat pour une démocratie politique consistante et celui pour une transformation socialiste de la société.

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Second article : réponse à l'orateur

– Un orateur de la Diète avait critiqué les conséquences de la liberté de la Presse en France, et Marx lui répond en évoquant le système français qui n'est pas assez libre : il faut avoir assez d'argent pour pouvoir jouir de cette liberté .

– Selon Marx, une bonne loi de la presse ne se dresserait que contre des abus définis dans la loi. En effet, la liberté a besoin de la loi pour être garantie.

– La liberté de la presse est un état normal et le terme liberté signifie liberté d'être en désaccord.

– La loi doit assurer la liberté et assurer que l'acte de cette liberté soit fait librement.

=> Marx étend la liberté à toutes les formes de contrôle exercé sur les opinions, tant que celles-ci sont séparées des actes.

– Les représentants élus siégeant à la Diète se considèrent comme au dessus de tout contrôle du peuple. Alors qu'ils devraient exprimer sa volonté.

– Ils s'opposent à la publication des compte-rendus des débats de la Diète car ils la considèrent comme leur propre privilège.

– Or, ils sont supposés représenter le peuple électeur, et le faire participer à cette représentation en l'informant de leurs décisions.

=> Il y aurait dès lors une substitution de l'autonomie d'acte du peuple aux législateurs qui ne seraient plus de réels représentants du peuple car ils agiraient à sa place.

– L'orateur va plus loin en expliquant que c'est une situation normale, puisque le peuple n'est pas assez mûr pour se gouverner lui-même.

– Marx répond qu'un peuple qui est privé de ses droits démocratiques parce qu'il n'est pas « mûr » ne le deviendra jamais. Ensuite, il se demande comment « mûrit-on » ?

– C'est une généralisation du principe du Quid custodiet ipsos custodes ?. Qu'est-ce qui différencie l'homme non mûr du mûr ?

– Le processus de liberté démocratique est le combat d'un peuple qui n'est pas encore prêt pour la liberté et qui se développe en s'impliquant dans cette lutte.

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Premier article

– Marx a une vision démocratique et bourgeoise de la société à ce moment de sa vie.

– La liberté de la presse est une question particulière, elle ne résoudra pas tout.

– Aucun droit démocratique ne peut être rejeté sans que tous les autres soient atteints.

– Dans son premier article de 1842, Marx est critique face aux libéraux démocrates :

– Il ne faut pas réformer les procédures ou le personnel de la censure, mais supprimer le système en lui-même.

– En effet, il ne faut pas attaquer les individus mais l'institution.

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Les différences entre la Rhénanie et la Prusse

– Lorsque naît Marx, la Rhénanie n'est annexée par la Prusse que depuis trois ans. Elle garde encore l'esprit révolutionnaire et le remoulage social français. Son système juridique est celui des français.

– La Rhénanie est alors la partie la plus industrialisée et l'économie la plus développée de l'Allemagne.

– Le climat social et intellectuel conserve les idées révolutionnaires françaises.

=> Le souverain de l'époque décide d'élargir la liberté de la presse et de réglementer la censure en 1841. Marx va tenter en deux articles de dénoncer l'hypocrisie de la nouvelle réglementation et de lui opposer sa propre conception de la liberté : La démocratie politique Distributing prohibited

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Les idées de Marx durant la période de la Rheinische Zeitung

– A 24 ans, il devient journaliste politique démocrate et libéral à la RZ.

– Il s'intéresse avant tout à la philosophie.

– Il se rapproche de la conception hégélienne de l’État durant cette période.

=> Il changera d'avis à force d'être confronté à la réalité sociale.

– l’État « rationnel » est un idéal qui permet de juger si un Etat est réellement un Etat en fonction de sa proximité avec l'idéal.

– Cet idéal est une relation juste et éthique d'harmonie entre les éléments de la Société.

– L'essence de l’État est éternelle et non historique.

– Le but de l’État est la réalisation de la liberté rationnelle.

=> Le cadre de référence de l'idéal Etat est quelque chose vers lequel il faut tendre.

– Le mot Etat se rapporte à l'ensemble des affaires et de la vie publique au sens large.

– Il représente l'institutionnalisation de la communauté dans la société plutôt que l'organisation politique.

– La société civile comprend le monde privé des aspirations et des intérêts individuels.

– Le terme de société civile en allemand est utilisé par Marx pour indiquer la sphère économique de la société qui détermine l’État comme sa superstructure politique.

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Fichte, nationaliste ?

– Le masquage des spécificités de la culture allemande ne peut qu'être temporaire et serait parallèle à un travail silencieux en gestation dans les laboratoires de la culture allemande.

– Mais en 1806-7, l'Allemagne perd son indépendance politique et la possibilité de

l'anéantissement de sa culture par son absorption dans l'Empire français pèse.

– La fin de la culture allemande signifierait la fin de la dynamique de progrès commun menée par la nation allemande, car celle-ci est la seule à pouvoir le faire. Fichte présente un ultimatum aux allemands par cette alternative :

– Une renaissance intérieure pourrait permettre d'éviter l'effondrement de la nation.

– La nation allemande doit donc avec de nouveau conscience d'elle-même.

– Le peuple allemand a tous les outils culturels en main pour renouer l'association entre la pensée et l'action, entre l'esprit de la culture et les formes de vie.

– Le peuple allemand doit prendre conscience de son passé pour agir dans son futur, c'est à dire la mission historico-mondiale lui étant attribuée ( cf plus haut).

« EXTRAIT 99 » Cet extrait explique la mission du peuple allemand et peut être interprété de deux façons :

I. La seule différence essentielle, selon Fichte, est celle entre les hommes qui croient à la liberté, la spiritualité et au progrès, et les hommes qui n'y croient pas. Allemand signifie « homme libre » et est Allemand toute personne qui croit à la liberté et au progrès. Toute personne n'y croyant pas est un étranger.

=> la seule distinction entre les hommes / nations est d'ordre éthique et philosophique. II. La tendance qu'ont les nationalistes à donner une dimension intellectuelle et morale supérieure à leur propre nation, qui permet de séparer le national du non-national et donc décréter que les membres qui ne correspondent pas à cette dimensions ne font pas partie de la nation. Donc, ce serait une manière de légitimer encore plus le caractère supérieur de la nation allemande.

Les deux interprétations ne sont pas inconciliables :

– Fichte distingue deux types d'hommes : ceux qui croient à la liberté et les autres.

– Fichte distingue deux types de peuple : les Allemands et les non-Allemands.

– Il associe le premier type d'hommes au premier type de peuple et en conclut que ce qu'il y a d'essentiel dans la « nature spirituelle » allemande comprend tous les individus ou oeuvres d'autres peuples lorsqu'ils présentent la même croyance à la liberté et au progrès.

En résumé, les Allemands sont ceux des hommes qui croient à la liberté et au progrès. Donc tout homme qui croit à ces valeurs, peu importe son peuple, est compris dans la nation allemande. Par contre, Fichte rejette tout repli culturelle sur la nation elle-même puisqu'il considère que la culture allemande devra s'étendre à la totalité du genre humain.

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La lutte de Fichte contre la xénophilie et la francophilie dans le contexte politique des années 1810.

– On peut ajouter une troisième attitude qui n'est pas explicitement citée par Fichte :

=> La culture des autres est supérieure à la notre.

– C'est une attitude qui peut conduire un peuple à dévaloriser sa culture pour en adopter une étrangère jugée supérieure.

– Dans Discours à la Nation allemande, Fichte lutte sans le dire contre la xénophilie et la francophilie des élites prusses qui sont indifférentes voire méprisent la culture allemande.

– Dans la conjoncture de 1808, la lutte sur les plans culturel et moral est devenue une nécessité impérative.

– La perte de l'indépendance politique aurait des effets culturels dévastateurs.

– Pour préserver leur existence, les Allemands doivent continuer à être des Allemands.

Fichte repère trois dimensions au « complexe d'infériorité » allemand :

I. L'héritage de la stigmatisation du passé : la supériorité de la civilisation romaine et la propre qualification des allemands de l'époque comme barbares.

II. L'établissement de champs sémantiques hiérarchisés en fonction de l'origine des morphèmes au cours du processus de formation des langues nationales modernes.

– C'est à dire qu'on hiérarchise des classes de mots en fonction de l'origine de leur racine pour former les langues modernes.

– Selon Fichte, le phénomène existe dans les langues « néo-latines » : les mots de racine latines font partie du champs sémantique scientifique, intellectuel, par opposition à des mots de même sens mais de racine germanique qui font partie du lexique ordinaire et dénigré.

– Il existe le même phénomène dans la langue et la culture allemandes : ce qui a une consonance romane semble distingué alors que ce qui est germanique est commun. III.Une volonté délibérée d'acculturation de la part des classes sociales supérieures, pour se distinguer des classes populaires :

– L'acculturation se répand et se diffuse au sein d'une société dominée parce qu'elle correspond à un projet culturel de l'ensemble des élites du peuple dominé. Elle sert à renforcer la coupure socio-économique et aussi culturelle avec les masses populaires.

– La domination des courants culturels non-allemands pousse Fichte à se demander s'il y a encore de la germanité chez les Allemands eux-mêmes.

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