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De 1960 à nos jours

Au lendemain de la guerre, la Belgique libérée vivait encore dans une atmosphère de relatif patriotisme : les revendications flamingantes ont été un peu mises au frigo pendant quelques années. Progressivement, la question linguistique s’impose dès les années 60 sur la scène politique.

Cependant, seuls les partis extrémistes (VB, etc.) piétinent le drapeau belge : les autres, qui défendent une autre Belgique que l’ancienne version unitaire, restent civilisés et respectueux des autorités. L’objectif est de considérer que la Flandre doit être unilingue, homogène. Il faut désormais mettre dehors tout « corps étranger » : il faut flamandiser la culture, la vie associative, l’enseignement, etc.

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Les années 30’

1930 : c’est la date de la flamandisation complète de l’Université de Gand.

A partir de là, jusqu’en 1936, un ensemble de lois va amener la reconnaissance de la langue flamande.

L’apparition de l’exigence de reconnaissance de la langue flamande a commencé à la fin du XIXe siècle. Cependant, elle s’est massifiée après la 1ère Guerre Mondiale et l’apparition du suffrage universel.

1932 : première loi linguistique. Elle crée l’unilinguisme selon les régions : on parle français en Wallonie, et flamand en Flandre. Bruxelles dispose d’un statut bilingue, mais concrètement c’est encore le français qui domine. Cela va entraîner l’unilinguisme de l’enseignement. L’université de

Gand était un enjeu important : il fallait une structure pour former les élites flamingantes.

1935 : régionalisation linguistique des Cours judiciaires. C’est l’aboutissement d’une autre exigence flamande : l’emploi de langues différentes en fonction des tribunaux du pays. De même, dans l’armée, on crée des unités francophones et des unités flamandes.

Il aurait été difficile que ce trend régional impose ses idées dès les années 1920, époque où il y avait encore un élan de patriotisme dû à la guerre.

De façon sous-jacente, la nouvelle division du pays révèle la tentation, dans certains partis flamands, d’aller bien plus loin. Le VNV notamment, se montre d’autant plus nationaliste, et antiparlementaire. « België barst » : on veut que la Belgique crève, pour permettre à la nation flamande de se déployer ; ce slogan a été repris par le Vlaamse Blok bien plus tard.

On a également voulu chasser toute manifestation culturelle francophone de Flandre. D’autre part, il y a eu un mouvement wallon, en tant que réponse au mouvement flamand.

Notamment parmi les libéraux, les socialistes et même les communistes, certains s’interrogent sur la possibilité d’une Wallonie plus autonome. Il y a donc une bipolarisation de la vie politique belge.

C’est néanmoins aussi la manifestation de la démocratisation de la Belgique – à travers le suffrage universel.

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Les premières réformes

- L’usage de la langue néerlandaise à tous les niveaux de l’administration en Flandre.
- Le bilinguisme de l’administration centrale.
- La flamandisation partielle de l’Université de Gand (> totale après 1930).

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Minimalistes vs. Maximalistes

Les minimalistes, intégrés aux partis traditionnels, proposent un programme minimum : ils veulent la flamandisation de la Flandre, au niveau de l’enseignement (ex. l’Université), de la justice, de l’administration, et une réorganisation de l’administration (centrale > bilingue), une division de l’armée en unités aux langues distinctes. Les minimalistes se retrouvent chez les libéraux, les socialistes, les catholiques. Ils présentent ces éléments comme non-négociables. Très forts parmi les rangs du parti catholique.

Les maximalistes demandent quant à eux la fédéralisation totale de la Belgique.

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Fin XIXe

il a une véritable volonté de renforcer le pois économique et politique des provinces flamandes.

- Développement de l’économie.

- Création d’une élite flamande, notamment à travers la formation d’une Université de langue flamande.

Il n’y a pas de mise en cause de l’Etat. Les personnes les plus selecteds dans le mouvement flamingant défendent l’état belge.

En réaction au mouvement flamand, on voit apparaître un mouvement wallon, qui naît à Bruxelles puis s’étend à Liège, etc.

- Une grande partie du développement du mouvement wallon est due au conflit laïquescléricaux. Les flamands votent très majoritairement catholique. Les francophones comprennent le problème.

- Echec du cartel de 1912 : les libéraux et les socialistes francophones forment un gouvernement, mais échouent à cause des catholiques (flamands, essentiellement).

- D’où la lettre au roi de Jules Destrée : « Sire, il n’y a pas de Belges. Il n’y a que des Wallons et des Flamands ».

- Le problème linguistique vient donc se greffer sur le problème philosophique.

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Le mouvement flamand à la fin du XIXe siècle

Il prend de l’ampleur et a tendance à se politiser. Il ne gagne un véritable soutien populaire qu’à partir de 1894 (vote plural). Les flamands s’avèrent être majoritaires, et former un poids politique avec lequel il faut compter. En 1846, lors du premier recensement, on avait déjà constaté que la population flamande était majoritaire.

Les premiers députés néerlandophones sont entrés au parlement en 1863. Ils sont entrés dans une assemblée constituée de notables francophones qui ne comprennent absolument pas le néerlandais. Même les élus de Flandre ne parlent pas la langue de leurs compatriotes.

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Premières lois linguistiques

Il y aura la nécessité d’assurer un bilinguisme, au moins en matière judiciaire.

1840 : il y a pétitionnement pour le redressement des griefs flamands.

1860 : les ouvriers flamands Coucke et Goethals sont exécutés pour meurtre. Ils n’ont pas pu participer à leur procès, car il se déroulait uniquement en français. Il n’y a pas eu pourtant d’erreur judiciaire. Pareillement, des ouvriers wallons ont également subi le même problème.

Il y a par conséquent un sentiment d’injustice. Cette raison mène à la suppression de l’exécution de la peine de mort : elle sera toujours prononcée, mais jamais mise en pratique (dès 1865).

Il reste la question linguistique. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l’opinion publique est beaucoup plus sensible à ces problèmes linguistiques.

1873 : première loi linguistique, pour les matières pénales. Désormais, en Flandre, on laisse à l’inculpé le choix de sa langue (français ou flamand). Du côté francophone, on a pensé qu’en passant cette loi, on allait définitivement enterrer le problème linguistique. Les francophones n’ont pas compris dans quel engrenage ils ont mis le doigt.

1878 : loi quant à l’usage des langues dans l’administration. Les administrations publiques communales et provinciales en Flandre devront dès lors être bilingues. C’est une nouvelle grande évolution : on passe d’un pays unilingue à une situation de plus en plus bilingue. Notons cependant que ce bilinguisme ne se pratique qu’en Flandre.

1883 : loi quant à l’usage des langues dans l’enseignement moyen. Il y a la possibilité de recevoir un enseignement secondaire (> classes moyennes, etc.) en flamand.

1898 : loi Cooremans – De Vriendt. Elle reconnaît l’existence d’une deuxième langue officiel de l’Etat belge.

La bourgeoisie qui domine le pays continue néanmoins à s’exprimer en français. De même, au parlement, tout se fait encore en français jusqu’à la moitié du XXe siècle.

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La naissance du mouvement flamand

Les intellectuels vont tenter de recréer une langue commune, de créer une littérature en langue flamande, d’unifier l’orthographe et la grammaire. Les premiers intellectuels flamands ont pour objectif de créer une langue flamande. Le mouvement flamand n’est pas, à l’origine, un mouvement populaire, mais bien intellectuel. Il n’a pas d’influence majeure sur le monde politique. Dans un premier temps, les flamingants sont patriotes, et redoutent surtout une annexion à la France. L’Etat belge n’est pas la cible de leurs revendications.

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Seconde guerre scolaire (1950 – 1958) & le Pacte scolaire de 58’

L’accord intervenu après la Première Guerre mondiale sur le financement de l’école primaire (publique et libre) ne concernait pas l’enseignement moyen et secondaire. L’évolution de la société rend nécessaire l’amélioration du niveau d’instruction. C’est le dernier soubresaut de la guerre entre catholiques et anticléricaux.

a. 1950-1954

Profitant de sa majorité absolue, le P.S.C.- C.V.P. prend diverses mesures dont les principaux aspects sont : important soutient financier à l’enseignement libre

ouverture de l’enseignement officiel aux diplômés de l’enseignement libre

mise en place de commissions mixtes qui ont un pouvoir d’avis sur les programmes scolaires, la création d’écoles de l’Etat et la reconnaissance des écoles libres.  très critiqué par l’opposition laïque (socialiste et libérale).

b. 1954-1958

La victoire des partis laïques en 1954 permet au ministre socialiste du l’Instruction publique, Léo Collard de mener une politique

- de développement de l’enseignement officiel

- d’abandon des mesures fav. à l’enseignement libre

- des profs de l’enseignement officiel issus de l’enseign. libre sont renvoyés.

La loi Collard est la cause de la seconde guerre scolaire. Le monde catholique, appuyé par le clergé dénonce la politique du gouvernement. Un Comité national de Défense des Libertés démocratiques est mis sur pied et organise de vastes manifestations.

c. Le Pacte de 1958

Les élections de 1958 sont remportées par les catholiques mais ils n’obtiennent pas la majorité dans les deux Chambres et sont forcés de constituer un gouvernement minoritaire, aucun accord avec les partis laïques n’étant possible tant que la question scolaire n’est pas réglée.

On négocie donc un compromis : le Pacte Scolaire (1958). On reconnaît le droit aux subsides pour l’enseignement officiel (de l’Etat, des communes et provinces) et pour l’enseignement libre (catholique). Le chef de famille peut donc choisir l’école qu’il veut pour ses enfants. Ce pacte va favoriser la construction d’écoles des deux réseaux, et le respect du clivage entre catholiques et non catholiques. + Gratuité enseign. moyen et subsides écoles fct du nbr élèves. + Comm. nat. du Pacte sc.

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