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Structure du Code civil

On ne va pas présenter les choses dans l’ordre du Code civil parce qu’il commence à présenter les règles de la filiation maternelle et puis de la filiation paternelle. Ensuit Le Code n’est plus très bien structuré à l’heure actuelle. Pourquoi ? Un des objectifs de 2006 était d’harmoniser la filiation maternelle et paternelle et donc on retrouve des choses dans les deux parties. On abordera la filiation dans l’ordre suivant :

‐ Filiation qui découle des effets de la loi ‐ Reconnaissance lorsque la filiation n’est pas établie par la loi ‐ Filiation établie par un jugement quand il n’y a ni l’un ni l’autre.

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Les procréations médicalement assistées

On a la loi du 6 juillet 2007 qui encadre les PMA MAIS au niveau de la filiation, il y a vraiment très peu en la matière ! La loi de 2006 sur la filiation n’avait pas pour objet de réglementer la filiation des enfants issus des PMA.

On a en plus aujourd’hui la possibilité de la gestation pour autrui que cette loi de 2007 ne vise pas ! Ils se sont dit qu’ils allaient faire une loi spécialement pour ça MAIS à l’heure actuelle, il n’y a toujours rien !

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Les objectifs de la réforme

Supprimer ce qui a été dénoncé comme étant des discriminations : elle va essayer d’harmoniser les règles d’établissement de la filiation.

Les lignes de force suivantes ont été adoptées pour atteindre cet objectif :

o Correspondance établie autant que possible entre les dispositions relatives à l’établissement de la filiation maternelle d’une part et de la filiation paternelle d’autre part o Parallélisme établi entre les différents modes d’établissement de la filiation quant aux conditions posées o Tentative d’unifier autant que possible le régime des actions judiciaires où à tout le moins de créer un parallélisme entre celles‐ci.

‐ Trancher certaines controverses qui existaient et qui insécurisaient la matière Ex : suspension du délai de prescription durant la minorité ; action en contestation de la paternité du mari intentée par le représentation légal ‐ Moderniser certaines institutions du droit de la filiation afin de les adapter aux valeurs de la société actuelle.

Le choix fait en 2006 est de nouveau d’essayer de garder un équilibre dans le fondement de la filiation tantôt entre le fondement biologique tantôt entre le fondement sociologique.

Finalement on a une nouvelle réforme qui rentre en 2007. On se dit que la CC° ne va plus s’en mêler MAIS elle va être à nouveau saisi ! Depuis 2007, on a 5 arrêts qui viennent dire que la loi de 2006 est inconstitutionnelle. A nouveau, il est difficile de savoir ce qui doit réellement s’appliquer !

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LA FILIATION

A. La « déconstruction » de la loi du 31 mars 1987 par la Cour d’arbitrage Cette matière est difficile parce qu’elle a fait l’objet d’une évolution considérable sur les 50 dernières années. L’arrêt Marck a été rendu par la cour européenne en 1977 dans lequel elle dit que notre droit de la vie privée est inégalitaire : les modes d’établissements de la filiation ne sont pas les mêmes. C’est essentiellement dans l’arrêt Marck le fait qu’on ne devient pas mère de la même façon quand on est mariée ou pas qui va être considéré comme contraire au droit au respect de la vie privée de familiale. Le législateur avait fait une énorme réforme en 1987 : instauration de l’égalité parfaite entre tous les enfants. Une fois que la filiation était établie, les effets étaient strictement les mêmes pour tous les enfants. En plus, dans cette réforme le législateur avait essayé de garder un équilibre entre ce qui pouvait fonder la filiation.  Qu’est‐ce qui fonde la filiation ? Fait que les père et mère sont génétiquement nos parents ou bien estce que le fait d’élever un enfant en est plus important que d’en être génétiquement le père. Le droit de filiation oscille en permanence entre les deux. Au départ, on était dans un système où on avait pas accès à la réalité génétique (on ne savait pas dire qui était le père de l’enfant). Donc le droit se disait qu’on va désigner comme père celui qui est censé être le père génétique : l’important était qu’il soit le mari de la mère !

Quand on arrive fin du 20ième siècle, on a un accès à la réalité génétique. Pour autant, le législateur ne va pas dire qu’il ne faut consacrer que ce bien biologique. Le droit va chercher un équilibre entre le lien biologique MAIS pas pour autant lui donner la priorité et dans certains cas, à supposer même que le père ne soit pas le père biologique, le fait qu’ il l’élève est suffisant pour établir un lien juridique de paternité.  Ce n’est pas toujours le géniteur qui doit être désigné comme le père et ce n’est pas toujours celui qui élève l’enfant.

Ce subtil équilibre mis en place en 87 va tout de suite être bombardé par la CC° qui va être saisie de questions préjudicielles. La loi sur la filiation va être attaquée au regard des articles 10 et 11 C°. On va voir une succession d’arrêts qui vont aboutir à une loi qui ne peut plus être appliquée parce qu’elle est inconstitutionnelle. Il y a tellement d’arrêts qui disent que certains articles ne peuvent plus être appliqués que les juges ne savent plus quoi faire !

B. Le processus de réforme en 2006 Le législateur est à nouveau intervenu en 2006 : loi du 1 juillet 2006. Là, l’idée aurait pu être de colmater les

brèches MAIS le législateur va se dire qu’il y a eu tellement d’arrêts de la CC° qu’on va reprendre la matière presque dans son ensemble.

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Le pluralisme des modèles

Le système du Code Napoléon va donc s’effondrer à la fin du XIX ! On va alors avoir une série de réformes qui vont se succéder :

‐ Cadre égalitaire pour la « filiation » naturelle ‐ Cadre approprié pour la filiation adoptive ‐ Réorganisation de l’exercice de la parentalité dans les familles séparées ‐ Filiation détachée de la différence des sexes ‐ PMA ? On est tiraillés entre deux options pour le fondement de la filiation :o Conception biologique et identitaire de la filiation ?

o Autonomie de la volonté, engagement parental comme fondement de la filiation ? ‐ Familles recomposées

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L’émergence de valeurs démocratiques liées à la révolution familiale individualiste

Démariage : le mariage n’est plus le seul cadre admissible de la vie en couple. Ce phénomène induit progressivement la dissociation sociale du mariage et de la parentalité.

‐ Principe d’égalité : aboutit à l’abolition des différentes de statut entre, d’une part, le père et la mère de l’enfant, et d’autre part, les enfants eux‐mêmes . ‐ Valorisation engagement parental : engagement de type inconditionnel ‐ Place croissante de la liberté, volonté individuelle et sentiment électif : dans le processus d’établissement de la filiation (contraception, avortement, adoption, PMA, homoparentalité) ‐ Regard nouveau porté sur l’enfant : moins considéré comme un objet « social » d’éducation et de transmission du savoir et que patrimoine MAIS qui devient l’objet d’un investissement affectif et relationnel particulièrement dense et un sujet en devenir accédant progressivement à la prise en charge personnelle de son existence, au point qu’il est autant question, dans la société contemporaine d’un « droit à l’enfant » que des droits de l’enfant.

‐ Délitement du principe d’autorité et la généralisation d’un modèle éducatif : privilégiant les valeurs d’autonomie et d’épanouissement personnel qui bouleversent le processus de maturation intellectuelle et psychique des enfants.

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