Hypothèse de l’ouvrier
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possibilité de mettre fin au contrat après le minimum de 7 jours de la période d’essai SANS préavis ni indemnité !
possibilité de mettre fin au contrat après le minimum de 7 jours de la période d’essai SANS préavis ni indemnité !
Comment cela se fait-‐il que pendant la période d’essai il est beaucoup plus facile de mettre fin au contrat ?
Le législateur impose à la fois une période minimale d’essai et une période maximale.
La période d’un mois, il dit que c’est un minimum !
C’est le début d’un contrat de travail et ce n’est pas nécessairement très facile pour le travailleur !
Donc pendant la période minimale de la période d’essai (7 jours pour l’ouvrier ou 1 mois pour l’employé), il ne sera pas possible de mettre fin au contrat SAUF l’hypothèse du congé pour motif grave qui rend immédiatement impossible la poursuite de la relation de travail.
C’est seulement après l’échéance de la période minimale qu’on peut mettre fin au contrat.
La durée implique dans tous les cas un minimum et un maximum
MAIS ceux-‐ci sont différents si on est en présence d’un contrat ouvrier (min 7 jours et max 14 jours) ou si on est en présence d’un contrat employé (min 1 mois et max tantôt 6 mois tantôt 12 mois selon que l’employé en question a une rémunération qui dépasse ou ne dépasse pas 19 300 euros par an. Attention ces montants de rémunération font l’objet d’une indexation annuelle. Il faut faire attention à prendre en considération les revenus annuels au moment où l’histoire se passe).
Sur base de cela, la loi prévoit que la clause écrite pourrait être muette quant à la durée (précisée soit par convention collective, soit par règlement de travail, soit par convention individuelle).
La loi prévoit qu’en cas de silence de la clause quant à la durée de la période d’essai et s’il n’y a rien dans le règlement de travail ou dans une convention collective, alors la durée de la période d’essai est considérée comme étant celle du minimum de celle-‐ ci.
La jurisprudence va être confrontée à des situations imbéciles dans lesquelles les parties contractantes vont fixer des délais abusifs.
Est-ce que la clause est nulle alors ?
Est-ce qu’on va ramener la durée au maximum ou au minimum ? La jurisprudence dit qu’en présence d’une clause dont le contenu est illicite parce que la durée de la période d’essai est trop longue, il faut appliquer l’hypothèse de la loi en cas d’absence de précision et donc le minimum légal applicable !
Cette clause d’essai est assortie d’une formalisme de protection. Elle doit être consacrée par écrit individuellement au plus tard au moment de l’entrée en service du travailleur ! Cette constatation de la clause écrite dans le contrat peut se limiter à la formulation du principe OU elle peut rentrer davantage dans les détails et préciser la durée de la période d’essai !
C’est la clause qui se trouve dans un contrat de travail qui est déjà en cours d’exécution, clause par laquelle on intègre au contrat de travail le fait que la première période de celui-‐ci est une période destinée à apprécier qu’on ne s’est pas trompés ! Cette clause a la caractéristique pratique que tant qu’on est dans cette première période, le législateur va autoriser que l’on mette fin au contrat de travail d’une manière très très simplifiée !
-> C’est donc la clause qui réserve à chacune des parties la faculté, pendant un certain temps (la période d’essai), de résilier le contrat de travail selon des modalités particulières : sans préavis (ouvrier), moyennant un préavis réduit (employé).
Cette clause d’essai est donc déjà une matière à propos de laquelle le régime juridique n’est pas le même pour les ouvriers et les employés (art 48 et 67). Ces deux règlementations différentes ont une forme d’armature commune que l’on peut présenter dans les grandes lignes !
Il peut être judicieux d’insérer dans le contrat de travail certaines clauses particulières MAIS sont-‐elles licites ? Cela ne veut pas dire que toutes les clauses que l’on trouve dans un contrat de travail vont être acceptables.
Cela veut dire que le législateur se contente de fixer les règles du jeu pour ces clauses !
C’est une réglementation par la loi qui est impérative (on oublie le confort du droit des contrats). Il y a des clauses qui sont interdites dans la loi, est-‐ ce que ça veut dire que la clause est toujours prohibée ? Non !