L’Encyclopédie
- Publié dans Histoire
L’Encyclopédie de Diderot a un impact sur toute l’Europe et non seulement sur la France. Les classes aisées lisent et parlent le français par exemple en Russie et en Allemagne.
Il y a eu de nombreuses versions, résumés, abréviations d’encyclopédies pour lesquels on a copié les ouvrages d’autres scientifiques, comme le droit d’auteur n’existait qu’en Angleterre et qui étaient parfois destinés à un publique moins éduqué ou encore moins fortunés.
Vers 1745, Diderot, un intellectuel, littéraire mais aussi compétent en sciences, reçoit une commande de traduction de l’anglais d’un ouvrage en trois volumes, la Cyclopedia de Ephraim Chambers publiée au début du 18e siècle en Angleterre.
En traduisant, Diderot a tendance à modifier le texte et ce qu’il fait c’est plutôt une interprétation de plus en plus éloignés.
Il se dit à quoi bon traduire un texte qui est déjà dépassé (le livre avait déjà une bonne vingtaine d’années). Pourquoi ne pas en faire une encyclopédie à la pointe des connaissances actuelles ? Il trouve des imprimeurs qui veulent l’aider et à la fin des années 1740, il publie un prospectus avec une annonce qu’il allait publier une grande encyclopédie de dix volumes.
Il lance donc une souscription (verser de l’argent avant la publication pour acheter les premiers volumes). De 1751 à 1757 sortent les premiers volumes de l’ouvrage et sont vendus un peu plus de 2000 ouvrages parce qu’ils sont très chers.
En 1757, la publication s’arrête parce que la censure se met en marche. Un certain nombre des articles portent sur des problèmes qui permettent de dire des choses très radicales. Mais cela ne veut pas dire que l’ouvrage est entièrement comme cela.
Plus de 1000 auteurs participent à l’écriture de l’ouvrage, parmi lesquels il y a également des catholiques très modérés. Toute l’Encyclopédie n’est pas radicale. Elle est philosophiquement très avancée mais aussi parfois très modérée.
Le patron de la censure, un certain Malherbes (ami des philosophes), prévient Diderot que la saisi va se faire et qu’il faut qu’il cache les papiers. Le mieux, pour être tout à fait tranquille, serait de les cacher dans la maison de Malherbes.
Il garde les papiers jusqu’à ce que les choses se calment en 1762. Lors de la relance de l’ouvrage en 1762, 4000 souscriptions (payer moins cher en réservant) par des personnes, des couvents, des institutions sont enregistrés pour les nouveaux volumes.
Au total, la collection compte 28 volumes dont 17 sont constitués de textes et 11 de planches (illustrations extrêmement détaillés des différents métiers, des découvertes scientifiques, etc.). En 1772, la collection arrive à son échéance.