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La crise économique et ses effets

La crise économique qui commence en 1973 met fin à la croissance qui avait prévalu au cours des « Trente glorieuses ». Les chocs pétroliers ne sont pas le seul facteur des dérèglements de la croissance des prix et de l'emploi.

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La guerre de Kippour

En 1973, l'occasion d'une guerre parait propice au successeur de Nasser, el-Sadate. Israël est désapprouvé par plusieurs Etats européens, dont la France, en raison de son obstination à garder les territoires conquis en 1967. Son isolement diplomatique est croissant. Le monde arabe retrouve une certaine unité, une puissance. Il a acquis le soutien de l'URSS plus que jamais.

L'attaque égypto-syrienne est déclenchée en plein Ramaddan, le jour même de Kippour. Les égyptiens bousculent la défense israélienne, franchissent le Canal, avancent dans le Sinaï tandis que les syriens pénètrent dans le Golan. Les premières défenses israéliennes sont infructueuses. A partir d'octobre, les israéliens regagnent du terrain. Ils ont reconquis tout le Golan et il avancent vers Damas.

Chacune à son tour, les deux grandes puissances s'efforcent de parvenir à un cessez-le-feu. Le 21 octobre, le Conseil de Sécurité de l'ONU vote la Résolution 338 : cessez-le-feu dans les 12 heures, application de la Résolution 242, négociations pour une paix juste et durable. Mais les israéliens poursuivent les opération menacent d'intervenir pour venir au secours de el-Sadate et les américains mettent leurs forces stratégiques en alerte. La guerre atomique est évitée car la collaboration globale soviéto-américaine est plus importante que les confrontations régionales. Les américains poussent les israéliens à négocier directement avec les égyptiens. Cela va aboutir à un premier accord puis à un second en janvier 1974.

Les conséquences de la guerre de Kippour :

– Elle révèle l'égalité de valeur sur le champ de bataille entre arabes et israéliens.

– La vulnérabilité d'Israël

– la guerre de résout rien : elle incite donc à la négociations

– elle a poussé les Etats producteurs de pétrole à utiliser un moyen de pression sur le monde occidental avec

l'augmentation du prix du pétrole, ce qui amène à la crise économique mondiale de 1973. Economiquement, l'Egypte a besoin des USA et de la Banque mondiale, ce qui l'amène à se rapprocher d'eux (ce qui implique d'envisager la paix avec Israël).

Militairement la guerre du Kippour a montré que même forts et aidés militairement par l'URSS, les Arabes ne peuvent vaincre Israël (qui a fait savoir en outre à cette occasion qu'il avait la bombe atomique). Cette guerre et les précédentes ont finalement affaibli l'Egypte (qui a perdu la péninsule du Sinaï et la rive occidentale du canal de Suez en 1967).

Idéologiquement, le panarabisme s'est révélé un échec pour l'Egypte (échec de la République arabe unie, contestation du leadership égyptien par la Syrie et la Libye entre autres, divisions dans le camp arabe alimentées par les puissances occidentales).

Enfin, la question palestinienne évolue en termes radicalement nouveaux avec l'autonomisation complète de l'OLP qui n'est plus une marionnette de l'Egypte.

Ces facteurs convergent pour privilégier une paix séparée de l'Egypte avec Israël comme priorité de sa politique étrangère. Cette paix négociée avec le Premier Ministre israélien Menahem Begin sous l'égide du président américain Jimmy Carter est conclue aux accords de Camp David en 1977 et sous forme d'un traité de paix en 1979.

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Les bouleversements internes

De la guerre des Six jours à celle de Kippour, le Proche-Orient est secoué par des coups de force qui bouleversent l'échiquier régional. Mettant à profit le désengagement américain dû au processus de la détente et à la guerre du Viêt-nam, l'URSS y marque des points.

Au Soudan, un coup d'Etat en 1969 amène au pouvoir le général Nameiry qui met fin aux bonnes relations qui existaient avec l'URSS. Les conseillers soviétiques sont chassés du pays et les communistes soudanais sont pourchassés.

En Irak, en 1968, le général Aref est renversé par le général Bakr. Le parti Baas (laïc, socialiste et nationaliste) revient au pouvoir. L'un des dirigeants du Baas, Saddam Hussein, va négocier un rapprochement important qui aboutit à une véritable alliance entre l'Irak et l'URSS. Cette dernière s'engage à fournir à l'Irak des armes soviétiques et à lui acheter son pétrole.

En Syrie, le coup d'Etat de novembre 1970 amène au pouvoir Hafez el-Assad qui élimine les dirigeants prosoviétiques. Toutefois, il garde des bons contacts avec l'Union soviétique. Cette dernière fournit des armes en quantités à la Syrie. En Egypte, le colonel Nasser qui meurt en septembre 1970, est remplacé par el-Sadate. Les bonnes relations avec l'URSS se poursuivent. En 1971, un traité d'amitié soviéto-égyptien est signé au Caire, aux termes duquel les deux pays s'engagent à une non-ingérence réciproque de leurs affaires intérieures, à l'accroissement de leur coopération militaire et à l'aide économique soviétique. Toutefois, l'Egypte s'inquiète d'une trop grande dépendance à l'égard de l'URSS. Elle soutient le général Nameiry au Soudan contre les communistes. En 1972, l'Egypte chasse les conseillers soviétiques et annonce une « fusion totale » avec la Libye et la Syrie.

En Libye, le roi Idris proclame la République libyenne en 1969. Le colonel Kadhafi devient le chef du gouvernement. Cette révolution nationaliste est d'abord anticommuniste. Au sommet des pays non-engagés d'Alger, Kadhafi attaque Fidel Castro, accusé d'être allié à l'URSS.

L'Union des Républiques Arabes entre l'Egypte et la Libye se heurte à de nombreux obstacles dont la dissymétrie entre les démographies respectives des deux pays (3 millions contre 40 millions d'habitants).

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Le problème palestinien

La guerre de Six jours ne règle rien mais elle déstabilise toute la région. Elle accélère l'affirmation de la résistance palestinienne qui se développe depuis de la création de l'OLP (Organisation de la libération de la Palestine)

Le problème palestinien n'est pas né en 1967, mais sa considération augmente à partir de la guerre des Six jours. Jusqu'à 1067, la Jordanie détenait une partie de la Palestine, la Cisjordanie. En 1967, la Jordanie perd cette partie ainsi que Jérusalem. Or c'est en Jordanie que s'était réfugié les palestiniens ayant fuis Israël. Les militants de la nation s'organisent pour lutter contre Israël. Ils préparent des attentats, ils finissent par constituer un Etat dans l'Etat et menacer l'autorité de la dynastie des Hachémites (dirige le royaume de Jordanie).

En septembre 1970, le roi Hussein décide d'utiliser l'armée pour rétablir l'ordre dans les camps palestiniens. C'est l'opération « septembre noir ». Beaucoup de palestiniens quittent la Jordanie tant la répression est forte. Ils se réfugient au Liban, en Syrie et même en Israël. Le régime du roi Hussein est mis en quarantaine par les autres pays arabes.

Un commando palestinien sème la terreur en s'attaquant à l'équipe israélienne aux Jeux Olympiques de Munich, en 1972.

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La guerre des Six jours

La guerre des Six jours, en juin 1967, apporte à Israël le contrôle de la Cisjordanie et du Golan et crée des problèmes durables. Les Palestiniens affrontent l'Etat hébreu et certains Etats arabes n'hésitent pas à recourir au terrorisme international. En 1973, la guerre de Kippour va contribuer à bouleverser le cours de l'économie mondiale. A la suite de la crise de Suez (1956), les Casques bleus stationnent le long de la frontière israélo-égyptienne. Cette paix instable voit se confirmer les positions des grandes puissance dans la région. L'URSS renforce ses liens avec l'Egypte de Nasser, et les Etats-Unis remplacent la France dans son rôle protecteur de l'Etat d'Israël. En mai 1967, Nasser demande au secrétaire général de l'Onu, U Thant, de retirer les forces de l'ONU du territoire égyptien. Tandis que l'Egypte reçoit le soutien de l'URSS et des pays arabes, le parti de la guerre l'emporte en Israël qui reçoit l'appui des Etats-Unis.

La guerre préventive, déclenchée le 5 juin par une attaque de l'aviation israélienne, se solde par une éclatante victoire d'Israël. L'armée israélienne fonce vers le Sinaï, s'emparant de Gaza et de Charm-el-Cheik, s'installe sur la rive est du canal de Suez et lève le blocus du golf d'Akaba. Deux jours plus tard (7 juin), la Cisjordanie et Jérusalem subissent une offensive. Les israéliens prennent le plateau du Golan au syriens. Tandis que le cessez-le-feu n'est pas accepté, les israéliens continuent d'avancer le long du canal. L'Egypte se résigne le 8 juin et la Syrie, le 10. Dès le 23 juin et malgré l'opposition des Nations Unies, le Parlement israélien annexe la partie arabe de Jérusalem. Les négociations au sein et en marge des Nations unies aboutissent le 22 novembre 1967 au vote de la Résolution 242 des Nations unies qui stipule qu'Israël doit se retirer de tous les territoires occupés.

Le général de Gaulle, qui a pris partie d'emblée comme l'agression israélienne et décidé l'embargo sur les avions, propose une concertations des 4 grandes puissances, idée rejetée à la fois par les israéliens et par les arabes. Les Nations unies décident d'envoyer un médiateur, Gunnar Jarring, qui propose un plan comprenant le retrait des forces israéliennes, la liberté de navigation, et une solution au problèmes des réfugiés palestiniens. Cette mission échoue en 1971.

Les américains déploient une grande activité diplomatique car ils estiment que le déséquilibre en faveur d'Israël crée par la guerre des Six jours est mauvais. Le secrétait d'Etat Rogers mène une négociation limitée pour aboutir à un véritable cessez-le-feu. De part et d'autre du canal de Suez, égyptiens et israéliens continuent une guerre d'usure : fusillades et opérations limitées. La mission de Rogers permet la conclusion d'un accord de cessez-le-feu en aout 1970.

L'autre aspect de la politique américaine est la réglementation des ventes d'armes. Les américains s'efforcent d'obtenir que l'on cesse la livraison d'armes, dans un camp ou dans l'autre. Mais c'est sans grand succès : la France vend des avions à la Libye, provoquant des protestations aux Etats-Unis et l'indignation d'Israël. Les israéliens sollicitent des armes américaines très modernes.

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Les suites de la décolonisation en Afrique

Du fait que leurs frontières sont l'héritage des colonisations, lesEtats africains sont souvent des constructions artificielles, ne respectant par l'unité des ethnies. Ainsi, la Somalie réclame un territoire situé au sud-est de l'Ethiopie, l'Ogaden et l'ex-côte française des Somalis, devenus le territoire des Afars et des Issas, convoitée également par l'Ethiopie.

Un autre conflit a opposé le Maroc et la Mauritanie, devenue indépendante en 1960. Le conflit s'est apaisé en 1969 et le Maroc a reconnu la Mauritanie. Il y a également un conflit algéro-marocain, à propos du Sahara dont une partie est revendiquée par le Maroc. A la suite de l'indépendance de l'Algérie qui se voit reconnaître par la France la souveraineté totale du Sahara, un bref conflit armé éclate en 1963, sans aucun résultat. Depuis la crise du Congo, il y a la conviction que toute modification des frontières risque d'avoir de graves répercussions dans l'Afrique entière et que la constitution d'Etats-nations, comme en Europe, pourrait être génératrice de troubles. Le principe d'intangibilité des frontières est donc adopté par l'Organisation de l'Unité africaine.

La guerre du Biafra est le plus grave conflit territorial de cette période en Afrique. Le Nigeria, territoire le plus riche d'Afrique occidentale, est devenu indépendant en 1960. C'est une Fédération dominée poliquement par les Haoussas et les Peuls, musulmans du Nord. Au Sud-Est, les Ibos, chrétiens qui habitent en majorité à Biafra, supportent mal cette domination et la répression exercée à la suite de l'assassinat du Premier ministre, Abubakar Tafewa Balewa. La tension monte et aboutit à la proclamation de l'indépendance du Biafra en 1967 et à une guerre civile, puisque le gouvernement fédéral n'accepte pas la sécession de cette région riche en pétrole.

Le gouvernement nigerian, soutenu par la plupart des pays du Tiers Monde, soumet le Biafra à une guerre impitoyable. Le Biafra est isolé. Les grandes puissances prennent elles aussi parti pour le gouvernement fédéral. Le général de Gaulle, invité à reconnaitre le Biafra par certains Etats africains, se prononce pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ; et la France ne manque pas d'encourager la sécession biafraise de même que la Chine populaire. Le Biafra, vaincu, dépose les armes en 1970.

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L'Amérique latine, nouvel enjeu entre l'Est et l'Ouest

En 1967, par le traité de Tlatelolco on convient de la dénucléarisation de l'Amérique latine. Les Etats-Unis, à la suite de l'accession de Fidel Castro à Cuba, veulent se préoccuper davantage de leur continent. Cependant « l'Alliance pour le progrès » de Kennedy en riposte à la politique de Castro, échoue. De fait, l'Amérique latine est le théâtre de violents affrontements. Des forces révolutionnaires poussées par l'exemple cubain se lancent dans la lutte, en ayant recours à la violence. Face à cette situation, les Etats-Unis sont amenés à soutenir des dictatures comme celle de Duvalier à Haïti ou à intervenir dans le but d'empêcher la contestation communiste. Les Etats-Unis interviennent donc en 1965 pour rétablir l'ordre en République dominicaine. Les sentiments antiaméricains se développent, ce qui favorise les entreprises castristes (politiques de Fidel Castro).

Dans plusieurs Etats (Bolivie, Chili, Pérou, Colombie) naissent des foyers révolutionnaires. En 1966, la conférence tricontinentale se déroule à la Havane sous la direction de Fidel Castro pour créer une solidarité entre l'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine. Des leaders cubains (Che Guevara) s'engagent dans la guérilla. Les coups d'Etats se succèdent. L'avènement du régime socialiste perd rapidement l'appui des classes moyennes, aboutit à tendre les relations avec les Etats-Unis. Le 11 septembre 1973, un coup d'Etat militaire dirigé par le général Pinochet (Chili) et soutenu par la CIA, renverse le gouvernement de Salvador Allende (président du Chili) et provoque sa mort.

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Les rapports de force en Asie

Au début des années 1970, trois forces dominent l'Asie du Sud-Est :

– le Viêt-nam (soutenu par l'URSS, il définie la Chine populaire et les Etats-Unis dont il met l'armée en échec)

– L'inde

– La Chine

Bien que l'Indonésie soit (sur un plan démographique) le 5è pays au monde (après la Chine, l'Inde, l'URSS et les Etats- Unis), elle n'est pas une puissance militaire. En 1965, un coup d'Etat amène l'élimination du parti communiste en Indonésie et l'élimination du président Soekarno ainsi que la prise du pouvoir par l'armée. L'inde est puissante non seulement démographiquement mais aussi militairement. Elle reçoit aussi le soutient de l'URSS. Un conflit de frontière l'oppose au Pakistan : la région du Cachemire. Elle avait progressivement annexé cette région. Le Pakistan conclut avec la Chine (en 1962) un accord de délimitation des frontières pour se prémunir de contre la politique de son ennemi, l'Inde. En 1965, un conflit éclate et la rencontre en 1966 (soit un an plus tard) entre les dirigeants pakistanais et indiens met fin à ce conflit sans résoudre la question du Cachemire. Le Pakistan (soutenu par les Etats-Unis et la Chine), Etat musulman, est agité en raison des mauvaises relations entre ses deux provinces. Le Pakistan oriental est séparé par 1500km du Pakistan occidental. Ce dernier est composé du Bengal où la langue principale est le bengali. Le seul point commun entre les deux provinces est l'appartenance à la religion musulmane. Les difficultés sont dues au fait que la richesse du Pakistan provient essentiellement des exportations de produits agricoles du Bengale, pays surpeuplé pauvre qui n'en profite donc pas. Cela provoque des tensions entre les deux régions et en 1960 la création d'un mouvement de protestation dirigé contre le Pakistan occidental et la dictature du général Ayub Khan. Le chef du parti bengali est arrêté en 1968 sous prétexte d'avoir conspiré avec l'Inde (soutenu par l'URSS). En 1969 le régime d'Ayub Khan s'effondre (et est renversé par Yahia Khan) et donne lieu à des élections au suffrage universel. L'awami League revendique l'autonomie du Pakistan oriental. Aux élections de 1970, il obtient la majorité mais n'accède pas pour autant au pouvoir. En même temps que ces tensions montent, l'Awami League réclame l'indépendance du Bangladesh. L'URSS et l'Inde signent un traité de paix et d'amitié en 1971 qui modifie l'équilibre stratégique dans la zone et permet à l'Inde de tirer profit de la situation. En décembre de la même année, l'Inde intervient au Pakistan Oriental. Le Pakistan réagit en envahissant la région du Cachemire. Les combats aboutissent au remplacement de Yahia Khan par Ali Bhutto, à l'indépendance du Bangladesh et à la toute-puissance stratégique de l'Inde.

Distributing prohibited | Downloaded by: Jessie De Loor | E-mail address: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez selectedr le JavaScript pour la visualiser. L'entrée de la Chine dans le système international. Dix ans après sa proclamation, la République populaire de Chine est un pays qui compte, bien qu'il soit proscrit de l'ONU. Mais la révolution culturelle et le schisme sino-soviétique provoquent un repli sur soi, qui se manifeste par un recul de son influence dans le monde. La Chine s'enferme dans la dénonciation de la double hégémonie soviéto-américaine, et tentent de renouer des relations avec des pays qui refusent l’alignement (comme la France). L'isolement et les échecs de sa politique amène le pays à transformer ses orientation et à se rapprocher de l'Occident en s'ouvrant à l'étranger. La Chine est une puissance démographique, économique et militaire. Inaugurée en 1971, la nouvelle politique extérieure chinoise a comme axes le refus de l'hégémonie soviétique et le rapprochement avec les Etats-Unis. Préparé par la mission secrète de Kissinger en 1971 , le rapprochement sino-américain surprend le monde entier. Ce retournement, concrétisé par le voyage du président Nixon à Pékin en 1972 permet à la Chine de sortir de son isolement.

En 1976, lorsque la Chine entre à l'ONU, l'événement a une portée mondiale. La Chine gagne du terrain sur l'URSS. En Afrique, son aide aux jeunes Etats apparait à la fois plus désintéressée que l'assistance soviétique et plus proche des besoin des pays sous-développés. Elle s'engage dans des actions de coopération. En Asie, la Chine voyant dans le traité soviéto-indien des manoeuvres destinées à l'isoler, sabote le plan soviétique. Elle souscrit au traité sur la dénucléarisation de l'Amérique latine. En 1973, au sommet des pays non-alignés, l'URSS est au banc des accusés. Le harcèlement chinois a porté ses fruits dans le Tiers Monde.

La Chine noue aussi des relations avec les Etats d'Europe occidentale et la Communauté européenne, dans lequels elle voit des zones intermédiaires propres à ruiner l'hégémonie des Grands.

Le rôle du Japon. Dans un continent en profonde mutation, la situation du Japon est originale. Il appartient en fait au monde occidental bien que situé en Asie. Il est étroitement lié avec les Etats-Unis et à ses alliés, dont Formose (île de Taïwan). Le Japon ne peut rester indifférent à la modification des rapports internationaux et en particulier à l'éveil de la Chine. Les deux pays concrétisent un accord commercial et le Japon reconnait la République populaire comme le seul gouvernement chinois.

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La guerre du Viêt-nam

Les accords de Genève de 1954 n'ont pas ramené la paix en Indochine. Deux Etats se constituent : le Nord-Viêt-nam et le Sud-Viêt-nam, qui devient une république après avoir éliminé l'empereur Bao Dai.

Les Etats-Unis soutiennent le Sud-Viêt-nam et le régime catholique Ngô Dinh Diêm, le successeur de Bao Dai. Mais le mécontentement d'une population à majorité bouddhiste favorise la propagande du Front National de Libération (FNL) et la subversion des Viêt-congs soutenus par le régime du Nord-Viêt-nam. Des unités nord-viêtnamiennes s'infiltrent au Sud-Viêt-nam. Les américains estiment essentiel d'intervenir pour maintenir un Viêt-nam du Sud indépendant et libre de toute influence communiste. En 1961, le président Kennedy décide d'augmenter le nombre de militaires américains. Le gouvernement américain est alors décidé à prendre directement en charge la guerre du Viêt-nam.

Le président Johnson choisit, en 1964, d'intervenir massivement au Viêt-nam. Les bombardements au nord visent les objectifs militaires et en 1966 les abords d'Hanoi et d'Haiphong. Malgré son énorme supériorité matérielle, l'armée américaine s'enlise dans une guerre faite à la fois de guérilla et de batailles de grande ampleur. Au Viêt-nam du Sud, la guerre bouleverse les sociétés et déstabilise le pouvoir, la population aspire à la paix et les bouddhistes réclament l'ouverture de négociations. Fin 1967, l'opinion américaine évolue. On voit se multiplier des marches pour la paix dans de nombreuses villes américaines.

L'offensive Viêt-cong. Les responsables américains croient à une solution militaire jusqu'en 1968 lorsque le Viêt-cong (Front national pour la libération du Sud-Viêt-nam) déclenchent l'offensive du Têt (nom du nouvel an vietnamien). Plus de 100 villes et bases sont attaquées simultanément. Des commandos viêt-congs pénètrent jusque dans le centre de Saigon. Les troupes américaines ne peuvent espérer la victoire. Le malaise de l'armée et la résistance croissante d'une partie de l'opinion américaine oblige le président Johnson à annoncer l'arrêt partiel des bombardements sur le Nord et le retrait des troupes américaines du Viêt-nam du Sud si le Nord-Viêt-nam en fait autant. Le retrait américain : l'affaire vietnamienne provoque aux Etats-Unis une crise morale d'autant plus profonde qu'ils encourent la réprobation mondiale. La crise souligne les limites de la puissance américaine. Dès son entrée en fonction en 1969, le président Nixon met en application ses objectifs : la paix dans l'honneur et la vietnamisation du conflit qui permettrait de rapatrier progressivement les troupes américaines. Mais en même temps, les Etats-Unis sont amenés à intervenir contre les sanctuaires nord-vietnamiens du Cambodge et du Laos. Le premier retrait de soldats américains à lieu en juillet 1969. La vietnamisation du conflit ne signifie pas la fin des hostilités, parce que le

Nord-Viêt-nam (dont le dirigeant Ho Chi Minh meurt en septembre de la même année) tient à l'unification du pays et que la péninsule indochinoise est secouée par des bouleversements. Au Sud-Viêt-nam, le FNL (Font National de Libération) crée un Gouvernement révolutionnaire provisoire (GRP). Au Cambodge, dont la neutralité avait été louée par le général de Gaulle en 1966, le prince Sihanouk est renversé en 1970 par un coup d'Etat, fomenté par le général Lon Nol soutenu par les Etats-Unis. Dans un premier temps, ceux-ci franchissent la frontière et vont intervenir ensuite avec leur aviation pour bombarder des groupes de Khmers rouges (mouvement politique et militaire cambodgien communiste) qui entretiennent la guérilla. Pendant ce temps, le prince Sihanouk crée un gouvernement cambodgien en exil. Les communistes cambodgiens entament une lutte contre le gouvernement de Lon Nol. Devant les pressions, Nixon décide de retirer les troupes américaines.

La fin de la guerre et la situation au Cambodge. Une offensive générale de l'armée nord-vietnamienne et celle du Gouvernement révolutionnaire provisoire (GRP) déclenchée en 1972 amène les Américains à reprendre leurs bombardements sur le Nord-Viêt-nam. L'échec de cette offensive facilite la reprise des pourparlers secrets engagés à Paris entre le conseiller de Nixon et le Duc Tho, un Nord-vietnamien. En 1973 se conclut enfin, à Paris, un cessez-lefeu assortis de plusieurs dispositions : retrait des troupes étrangères, formation d'un Conseil national de réconciliation, et élections libres. Un accord semblable est conclu au Laos et un régime communiste est instauré.

Au Cambodge, le général Lon Nol (proaméricain) est de plus en plus menacé par les Khmers rouges. Au Viêt-nam même, les hostilités se poursuivent entre Sud-vietnamiens, Nord-vietnamiens et GRP (gouvernement révolutionnaire provisoire). Mais les Etats-Unis ont récupérés une liberté d'action diplomatique. En mars 1973, les troupes américaines sont totalement évacuées. L'aviation américaine cesse, 5 mois plus tard, en août, d'intervenir au Cambodge. La situation se détériore progressivement. L'affaiblissement puis le remplacement de Nixon par le général Ford accentue le pourrissement de la situation. Soutenus par la Chine et l'URSS, les Khmers rouges s'emparent de Phnom Penh (capitale actuelle du Cambodge) en 1975. Le nouveau régime se libre à un véritable génocide.

Pendant que les derniers américains évacuent, les assaillants rejettent toute négociation avec le général Duang Van Minh (nouveau chef du Sud-Viêt-nam) et en avril 1975, Saigon est prise et rebaptisée Hô Chi Minh-Ville. Le prestige de l'Amérique en est ressorti ternit.

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La modification des rapports internationaux dans le Tiers Monde

La crise des deux blocs est à la fois cause et conséquence de profonds changement dans les rapports Nord-Sud. Tout se passe comme si, dans une atmosphère de détente, les affrontements continuaient par pions interposés dans des zones périphériques en particulier en Asie et en Afrique (avec la guerre du Viêt-nam et la crise du Proche-Orient).

En 1954, les Etats-Unis tentent de fédérer les Etats pro-occidentaux (Pakistan, Philippines, Thaïlande) autour des trois grandes puissances occidentales. Mais cette organisation, l'OTASE, dépérit peu à peu. Le Pakistan prend ses distances, en concluant un accord avec la Chine en 1963. La Thaïlande est transformée en une immense base militaire au grand dam des thaïlandais au fur et à mesure de la guerre du Viêt-nam. Les gouvernements philippins ont également tendance à réclamer l'évacuation des bases américaines.

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