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Ecclesia abhorret a sanguine

l'Eglise déteste le sang. Saint Bernard affirme que « les deux glaives, le spirituel et le matériel appartiennent à l'Eglise. L'un est utilisé par l'Egise, l'autre est utilisé pour l'Eglise.

Le prêtre ccombat avec le glaive de la paorle, le Roi combat avec le glaive matériel ».

Eugène III pape voulant faire la guerre a donc été fortement critiqué par Bernard de Clervaux. L'Eglise apparaît ici comme très fragile car dépourvue de moyen temporel et matériel.

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Section 2 – La suprématie pontificale aux XI et XIIIème siècle

Le pouvoir spirituel est indépendant dans son domaaine. L'indépendance du pouvoir temporel sera amoindri par la dimension spirituelle donnée par l'Eglise. Les rois seront subordonnés spirtuellement à l'Eglise. Les papes se réclament du pouvoir des clés avec une responsabbilité des sujets.

Un roi peut devenir mauvais, il peut compromettre le salut des siens et le pape devra alors déposer le roi. Grégoire VII donnera toute son ampleur à cette vision.

C'est le moment du triomphe de l'Eglise dans les discours. Cette révolution marquera le MA et l'occident chrétien. Ce mouvement est surtout doctrinal.

A la fin de la période carolngienne, l'Eglise s'est enfoncée dans une crise morale due à l'ingérence des seigneurs. L'oeuvre doctrinale s'attachera à dégager l'Eglise de l'emprise du pouvoir impérial ou des royaumes ainsi que des laïcs.

Cette doctrine va atteindre son point culminant lorsqu'elle donnera à la papauté la direction de l'Occident chrétien. Léon IX avait beaucoup servi ppour assoir le siège de Rome et il utilisera La donation de Constantin. Ce document, certainement faux, reposait sur une légende selon laquelle l'empereur Constantin aurait été guéri miraculeusement de la lèpre et pour remercier le pape de ses prières, il aurait offert l'empire d'Occident au pape Sylvestre et Constantin seserait retiré pour fonder Constantinople.

L'empereur donnera au pape Sylvestre le palais du Latron ainsi que les insignes impériaux en reconnaissant la primauté romaine.

Avec Grégoire VII, cette réforme va s'amplifier et le pape remettra en cause la vision carolingienne d'une sacralité royale. Il ne rejette pas cela dans son ensemblemais ne la plcce pas au même niveau que la sacralité sacerdotale. Ceci était utile pour désigner les évêques.

Charlemagne livrera ce modèle de l'empereur représentant de Dieu sur Terre. L'enjeu de la réforme et de toutes les querelles que cette réforme suscitera était de savoir qui de l'empereur, qui des rois aura la maîtrise du monde.

L'empire et les royaumes ne pourraient arriver à être maîtres du monde selon la vision pontificale. Le pape parlera au nom d'une Église universelle prisonnière des mauvaises habitudes politiques de la féodalité . Commence alors un conflit avec l'Allemagne impériale dans lequel la papauté va affirmer la théocratie pontificale.

« Défense à quiconque de recevoir de la main de quelque laïc que ce soit un évêché ou une abbaye ». C'est ici l'empereur qui est visé mais il ne tiendra pas compte de cela en continuant à nommer des évêques. L'empereur va faire déposer le pape par les évêques allemand en 1076.

On aura une autre décision semblale par les évêques lombards. Le pape va répondre en formulant le dictatus papae qui contiennent 27 dispositions doctrinale pour la primauté de Rome. Vont se manifester à l'intérieur les pouvoirs pontificaux et on y retrouve le principe de la primauté du siège romain.

L'Eglise est catholique, ses décisions s'imposent à tous. L'Eglise ne peut pas se tromper : « elle ne s'égarera pas de toute l'éternite commen témoigne les écritures ».

De cette supériorité devaient découler des conséquences politiques qui viennent dire la supériorité de Rome : « seul le pape peut utiliser les insignes impériaux » : la mitre, la chlamyde de pourpre, la tunique écarlate et les sandales de pourpre.

C'était l'empereur qui donnait ses pouvoirs au pape si on en croit La donation de Constantin. Le pape ne pouvait plus être le vicaire du Christ puisque son pouvoir découlait du pouvoir impérial.

« Que tous les princes doivent embrasser les pieds du seul pape ».

La 23 è me sentence affirme que le pape est regardé « de par les mérites de Saint Pierre » comme la source de la loi. « Il possède seul le droit de faire de nouvelles lois ce qui ne signifie pas que le pape est le seul législateur ». Le pape devient l'arbitre de la législation. Aucune loi ne peut recevoir force canonique sans le consentement du pape.

Le pape est mis au sommet de a double hiérarchie spirituelle et temporelle et il sera placé à la tête de la hiérarchie ecclésiastique. Il organisait l’Église catholique avec une véritable hiérarchie ecclésiastique. Lee pape organise une véritable hiérarchie spirituelle. Rome deviendra le véritable coeur de l'Eglise et seul le pape pourra établir ou déposer des évêques, seul lui pourra déplacer les évêques, seul lui pourra modifier les territoires épiscopaux et réunir un concile.

hiérarchie ecclésiastique. Lee pape organise une véritable hiérarchie spirituelle. Rome deviendra le véritable coeur de l'Eglise et seul le pape pourra établir ou déposer des évêques, seul lui pourra déplacer les évêques, seul lui pourra modifier les territoires épiscopaux et réunir un concile. En matière de justice, le pape devenait l'instance arbitrale de l’Église et il possédait le pouvoir de juger les problèmes ecclésiastiques. Puisque le pape était placé au somme de cette hiérarchie, il ne pouvait être jugé par un prince ou un empereur. Proposition 19 : « Il ne peut être jugé par personne ». Il sera placé au sommet de la hiérarchie temporelle également. Il possède une autorité directe sur l'empereur et les rois. Les formules vont bien établir ce principe d'un royaume théocratique. Le pape est la tête e la chrétienté. Il disposerait de deux prérogatives : – du pouvoir de déposer les empereurs – du poouvoir de délier les sujets du serment de fidélité à leur dirigeant

Cette thèse consacre la thèse de la supériorité pontificale. Les rois ne tiennent leur pouvoir que d'un accord passé avec les sujets dans le respect des lois chrétiennes. Les rois tiennent leur pouvoir de source humaine. Gréggoire VII ne reconnaît l'autorité des rois comme légitime que si elle s'exerce dans l'Eglise et pour l'Eglise. Les Rois deviennent les auxiliaires de l'Eglise et ils seront donc justiciables du pape.

« J'interdis au roi Henri qui par un orgueil insensé s'est élevé dcontre votre Eglise de gouverner le royaume d'ALlemagne et d'Italie. Je délie tous les chrétiens du serment qu'ils ont contracté envers lui. »

Les princes invitent le pape à juger henri IV et le pape devancera les évènements. Ce sera l'événement de Canosa en 1077. Henri restera 3 jours pieds nus devant le château de Canosa en implorant le pardon du pape. Henri IV sera déposé par les princes allemands vont élire Rodolphe de Souade. Henri combattra Rodophe eet l'emportera. En 1078-1080, Henri lutte à nouveau contre le pape qui à nouveau le déposera le 7 mars 1080. Les successeurs se soumettront pour garder leur trône. L'isue du conflit devait consacrer le principe de la primauté pontificale. L'office royal était ainsi vidé de sa part spirituelle.

Les partisans d'Henri IV insistent sur la ssuprématie impériale, sur l'origine divine du pouvoir impérial. Il était décrit comme l'oint du Seigneur et s'enflammeront avec beaucoup d'audace que ce pape était un antéchrist. C'était un moine « sorti de la synagogue de Satan ». Crassus rédigra un traité intitulé De la défense du roi Henri. « Défendre le pape c'était commettre un péché, offenser Dieu ».

Henri de Trêves et Guy de Ferrare soutiendront l'empereur que l'empereur n'est pas le vrai pape. « Henri IV c'est l'oint du Seigneur et Ferrare explique de façon nette que ce pape est unnn faux pape car « il n'a pas attendu le consemntement impérial pour être intronisé sur le trône de Pierre ».

Un autre écrit intitulé l'anonyme de Rouen renforce l'autorité des laïcs. Le roi doit être le christomètre. Les pouvoirs royaux devenaient supérieur aux pouvoirs pontificaux.

Les papes qui vont suivre vont tous développer des thèses romaines et vont assurer le triomphe de l'oeuvre grégorienne.

La doctrine des deux glaives sera nourrie par Bernard de Clervaux qui devait donner un traité qui venait poser cette théocratie : De la considération. Le symbole du glaive apparaît durant la Cène sachant qu'il sera trahi.

« Seigneur il y a ici deux glaives, dit un des apôtres Le Christ répondu cela suffit. Mais il aurait plutôt répondu cela est trop. « Les deux glaives spirituels et matériels appartiennent à l'Eglise mais celui-là est dégainé par l'Eglise alors que celui-ci est dégainé pour l'Eglise ». Saint Bernard vient distinguer pro ecclesia et ad ecclesia.

Il y a une autre scène où l'on voit appraître un glaive c'est lors du baser de Judas. Les apôtres demandent alors au Christ s'il faut frapper du glaive. Pierre drappera immédiatement le serviteur du grand prêtre et lui coupera l'oreille droite. Le Christ demanda d'en rester là. Cette scène sera utilisée par Bernard de Clervaux. Il donnera de ces passages une interprétation symbolique et conforme à la vision donnée par la tradition.

Les deux glaives représenteraient les deux pouvoirs, celui de Dieu et de César laisssés aux mains de l'Eglise. Le pouvoir de César représente le pouvoir de punir et le pouvoir spirituel est celui de la parole, c'est un glaicve à double tranchant, c'est le glaiv de la parole et de l'annonce du verbe.

C'est aussi le glaive dde l'excommunication pour ceux qui seront infidèles. Come l'Eglise reprsentée par Pierre ne peut pas faire couler le sang, le glaive du temporel doit être délégué au povoir des rois et des empereurs.

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Section 1 – Les papes et les évêques du Haut Moyen-Âge

Le christianisme sort renforcé de l'éparpillement du pouvoir temporel et dès le début du Vème siècle, le pape Léon Ier parlera de la plénitude du pouvoir pontifical.

L'évêque de Rome se voyait confier ce pouvoir, il avait le pouvoir des clés. Cette tendance à la primauté romaine se renforce par la suite et elle sera poursuivie par le pape Gélase Ier (Vème siècle).

Il distingue les deux grands pouvoirs dans une lettre envoyée à l'empereur d'Orient

Anastase. « Il y a d'un côté l'autorité sacrée des pontifes et le pouvoir royal ». Ces deux pouvoirs sont séparés et chacun en son domaine est souverain. Chacun dans le domaine de l'autre est subordonné mais les deux pouvoirs sont nécessaires à l'ordre divin. Le christ a voulu que les autorités chargées du salut fussent équilibrées dans une prudente ordonnance.

« Pour satisfaire à son voeu, les empereurs chrétiens s'adresseront au pontife lorsque la vie éternelle sera en jeu et les pontifes useront de la protection des empereurs dans le cours de la vie temporelle ».

« QU'aucun ne passe les bornes de son domaine, que chacun tiene la modestie de son rôle. De la sorte nul ne s'enjouera à étouffer l'autre.

Dans chaque sphère ce sera le plus compétent qui exercera son action dans l'ordre ».

Les deux pouvoirs sont considérés comme indépendants chacun dans leur sph_ère et ils doivennt céder. L'autorité des pontifes l'emporte sur la puissance des rois.

Gélase explique la raison de cette supériorité car les pontifes vont devoir rendre des comptes plus lourds : « ils devront au jugement rendre compte à Dieu des rois eux-mêmes ».

Grégoire VII va utiliser ces idées pour fonder la théocratie pontificale pendant huit siècles.

Grégoire Ier devient pape en 590 et sera pétri de droit romain du fait de son ancienne fonction de préfet.

Il sera baignéégalement par la doctrine de Saint-Augustin et formulera la conception ministériellle des Empires et de royautés qui signifie que ces deriers ne sont que des ministères des services du pouvoir souverain pontifical.

Il s'attaque plus franchement que Gélase à l'empire toout en restant déférent face à l'Orient et aux royaumes barbares.

Il aura même l'idée d'une possible destitution ou excommunication d'un roi s'opposant à la loi pontificale : « si quelqu'un parmi les rois connaissant cette Constitution revêtue de notre autorité tente d'y contrevenir, qu'il soit déchu de sa puissance, qu'il soit séparé du corps et du sang de notre divinn rédempteur ».

Un bon roi c'est donc être chrétien. « Être roi cela n'a rien de merveilleux en soi puisque d'autres le sont ce qui importe c'est d'être roi catholique ». Le pape écrira à la reine Brunehaut, qui avait étranglé la reine légitime, et lui donner une mission spirituelle : « Si on signale à la reine de s adultères, des voleurs, des hommes adonnés à d'autres iniquités, qu'elle se hâte de les corriger pour apaiser la colère divine ».

Les papes vont amplifier leur supériorité sur les royaumes barbares.

En 751, le pape Zacharie va appuyer la destituion du dernier Mérovingien. Va apparaître l'iée que le pouvoir temporel n'était que le bras séculier du pouvoir spirituel.

Le signe le plus manifeste sera l'institution du sacre des Roisn avec le sacre de Pépin le Bref. C'est l'Eglise qui fait les rois.

On oublie en fait, malgré la nootion d'augustinisme, la vision d'Augustin. On renverse ses thèses car ces deux cités étaient normalement distinguées pour protéger l'Eglise.

Ce renversement de la conception de Saint-Augustin devait ouvrir plusieurs siècles de disputes. Gélase décrivait la vie terrestre comme inférieure par rapport à la vie céleste.

La royauté n'est donc qu'un ministère. Il y a donc une pyramide des pouvoirs dominée par l'Eglise. Agobard, évêque de Lyon participera à cette vision et désirera l'unité de la foi en occident.

Agobard veut l'unité de l'empire qui annoncerait l'unité de la cité de Dieu.

Hincmar, évêque de Reims affirme, en 845, la pensée de Saint-Augustin dans le seul but d'assoir les pouvoirs épiscopaux.

Les évêques doivent garantir l'unité de la chrétienté. On commence à apercevoir l'indépendance des évêques face au pape.

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Chapitre 1 – L'augustinisme politique et sa mise en oeuvre

Ces doctrines affirmant la puissance de l'Eglise s'éloignent en fait des nuances de la pensée de Saint Augustin. Durant le Haut Moyen-Âge, la cité de dieu est l'Eglise et le cité terrestre est l’État. L'Etat reprendra son élan par la suite.

Ainsi Augustin n'aurait jamais pu imaginer une telle décadence de l'Empire et il ne pouvait prévoir cette simplification. Cette idée se développe par la suite.

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Saint Augustin

Saint Augustin écrit dans des temps de crises.On peut établir un parallèle entre le Bas- Empire et notre époque actuelle. Henri-Irénée Marrou compare le culte impérial du Bas-Empire aux idéologies totalitaires du Xxème siècle.

On se trouve dans un culte impérial avec un empereur saccralisé et autour de cet empereur une bureaucratie hiérarchisée. Il existe également une fiscalité écrasante, une justice féroce et une police. Augustin va formuler les inquiétudes du Bas-Empire s'opposant aux traditions antiques.

Augustin est né à Thagasteet suit une éducation efficace avecc une mère chrétienne qui sera canonisée, Sainte Monique. Augustin fera de brillantes études et il apprendra l'art oratoire. Il devienda professeur à Carthage puis ira à Rome en connaissant toutes les expéricences spirituelles et philosophiques de l'époque.

Il rencontera Ambroise et se connvertira dans un jardin de Milan en 386-387. Augustin va recevoir le baptême à l'âge de 30 ans. En 396 il deviendra évêque d'Hippone. Il écrira beaucoup sur de nombreux sujets. Le décor que connaît Augustin n'est pas lee même que celui d'Ambroise. Augustin écrit en pleine crise de l'empire et ses prédécesseurs avaient connu un contexte différent. Au début du Vème siècle, Rome sera pillée par les Wisigoths d'Alaric en 410.

Les païens attribuent cette responsabilité aux chrétiens qui prêchent trop de douceur. Selon les païens, les divinités anciennes avaient été abandonnées et le Dieu de chrétiens se trouvait incapable de protéger la ville de Rome.

Augustin répondra à ces accusations. Augustin écrira alors De civitate Dei : De la cité de dieu. Cet ouvrage contient une doctrine de défaite. Cet ouvrage sera très lu et distingue deux mondes, l'un a pour fondateur Caïn, créateur d'une cité terrestre mortelle, et l'autre Abel, avec une cité céleste, éternelle, en pèlerinage sur la Terre.

Augustin affirmera ainsi : « Deux amours ont bâti deux cités, l'amour de soi jusqu'au de Dieu fit la cité terrestre, l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi fit la cité céleste. ».

Augustin ne livre cependant pas une simple distinction simpliste. Sa pensée sera vulgarisée par la suite. Augustin va donner sa justification du sac de Rome. Il présente une vision linéaire de l'histoire de l'humanité ui vient rejeter une vision cyclique telle que celle d'Hérodote. Une vision cyclique pour Augustin serait une vision fausse et trompeuse. « Seuls les impies tournent en rond ». Selon luui, l'Histoire ne peut être cyclique allant de la chute originelle à la rédemption finale.

Pour lui, c'est la suite aux mille ans de pillage et de meurtres de l'histoire de Rome. Quant à cette prise de Rome, Augustin affirmera que cela n'a pas d'importance sur le devenir de l'humanité. « Les évènements de l'empire païen sont des leurres et l'empire païen n'est qu'un vaste repère de brigand. Il n'y a jamais eu de véritable République romaine ». « Les nations ont le bonheur ou les malheurs qu'elles méritent ».

Augustin affirmera que dans la cité des hommes ne peuvent légitimement commander aux autres sauf s'ils obéissent à Dieu or devant Dieu et par le droit de nature il n'existe aucune hiérarchie. Le pouvoir politique est donc un mal selon lui.

C'est sur Terre que se choisissent les gouvernements et Augustin dressera le procès du bon roi qui doit être soumis à la loi divine. Il montre comme modèle l'empereur Théodose. Il en fera un éloge du fait de sa fidélité au christianisme.

Cette vision donnera une double doctrine sur le pouvoir politique qui est d'abord regardé par Augustin comme une punition des pêcheurs. Il affirmera ensuite que le pouvoir est une action de la providence car Dieu ne peut pas se désintéresser de l'humanité. « Il est impossible que Dieu ait voulu laisser les royaumes de la Terre en dehors de sa providence ».

Obéir à Dieu c'est se soumettre à César mais cette obéissance doit être limitée par la conscience chrétienne. Augustin reconnaît le droit de résister. Le christianisme doit dépasser les formes passagères de l'histoire de la cité terrestre.

Augustin remettra Rome à sa place, « Rome n'est pas éternelle ». Ceci permettait d'affirmer la puissance de Dieu et par la suite cette philosophie sera reprise durant tout le M-A et le premier roi a utilisé la vision d'Augustin sera Charlemagne.

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Jean Chrisostome

Chrisostome recevra une excellent formation à l'art oratoire. Libanios sera son professeur. Il sera prêtre à Antioche et sera remarqué par l'évêque. Ces serments conduiront Chrisostome à devenir évêque de Constantinople. Il va inquiéter du fait de son caractère austère. Il déplaira au clergé corrompu et à l'impératrice Eudoxie.

Chrisostome écrira à la suite d'un exil en distinguant les deux sphères : « au roi ont été confiés les corps, au prêtre les âmes. Au roi les dettes pécunières, au prêtre celles du péché. L'un possède les âmes matérielles l'autre les armes spirituelles. L'un fait la guerre aux barabres l'autre lutte contre les démons. »

Il affirme la supériorité de la part spirituelle.« Ce principat est plus grand que l'autre ». IL explique, « le roi incline la tête sous la main du prêtre. Dans l'Ancien Testament, les prêtres oignaient les rois ».

En Orient, va s'établir un culte politique, un mélange entre spirituel et temporel. On peut expliquer cette dérive du fait des anciennes monarchies hellénistiques. L'orient dériera vers un césaro-papisme.

En Occident, aucun État ne parviendra à se mêler à l'Eglise suite à la chute de l'Empire romain. Cette indépendance sera gage de la distinction entre le spirituel et le temporel.

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Ambroise

Ambroise de Milan,(339-397) est issu d'une famille de l'administration impériale. Il est né en Gaule, à Trêves. Il recevra l'éducation des Romains et il commencera son cursus honorum. Il entamera une belle carrière administrative et restera pétri de droit romain et il deviendra avocat. En 370, il sera nommé gouverneur de la Haute-Italie qui avait sson siège à Milan.

En 374, l'év^que de Milan, Auxence, va mourir. C'était un év^que hérétique, il était arien. L'arianisme est une théorie donnée par Arius qui refuse la nature divine du christ. Le Christ n'est qu'un homme en qui s'inccarne la parole de Dieu. Dans la tradition chrétienne, le verbe se fait chair et non l'inverse.

A la suite de sa mort, la foule se tourne vers Ambroise qui est un jeune chrétien qui sera élu par acclamation populaire par surprise. Aussitôt élu, il se met à lire les saintes écritures et essaye d'obtenir les connaissances religieuses nécessaires. Sa formation sera double, il restera un romain habitué à l'esprit juridique et il sera également un évêque ayant une forte formation spirituelle. Il deviendra l'une des grandes personnalités théologiques de l'époque.

Milan n'est pas une ville comme les autres, c'était une ville appréciant les empereurs. De son siège épiscopal, Ambroise comprendra le jeu politique et il va, à cause de la proximité avec l'empereur, se mêler de politique. Ambroise connaîtra la succession de 5 empereurs qui vont mener des politiques différentes.

Certains empereurs essaieront de se mêler de la chose religieuse et cette personnalité d'Ambroise sera très dense et donnera une doctrine complexe. Il prêchera l'obéissance pour les choses profanes distinguées dans la bible du sacré.

Profane et un terme grec venant de profanos (devant le temple). Il n'y a jamais de véritable violation du sacré car le profane s'arrête avant. Il rappelle que si on doit obéir à l'empereur pour le profane, les choses divines ne relèvent pas du prince. Il parlera même de la soumission à l'Eglise de l'empereur chrétien qui doit être soumis dans l'Eglise.

Il affirmait ainsi à Valentinien II : « Qu'ai-je entendu ? Des laïcs qui se mêlent de juger des évêques ? C'est aux évêques qu'il appartient de juger des laïcs et non aux emperurs de jugger des évêques. »

La première intervention de l'évêque de Milan remonte à 384 lors de l'Autel de la victoire. Symmaque avait officiellement demandé à Valentinien II que soit réinstallé l'autel de la victoire dans le Sénat romain et que des subventions pour ls sacrifices publics en faveur de l’État soient rétablies. Par la bouche de ccet aristocrate païen, le Sénat va demander le rétablissement du paganisme à Rome. Symmaque, pour demander ce rétablissement va avancer plusieurs arguments : politique, philosphique et l'argument pahre de la tradition romaine.

Symmaque va avancer un argument concernant les événements en expliquant la grande famine de 383 par l'oubli des divinités romaines. Face à cela, l'empereur va hésiter et Ambroise va profiter de ces hésitations et va rédiger deux mémoires consécutifs adressés à l'empereur en repoussant toutes les raisons avancées par Symmaque.

Il s'intéresse d'abord à l'argument juridique en affirmant que l'empereur n'est plus soumis à cet ancien droit. Cet ancien droit est placé dans la tradition qui ne doit plus arrêter l'empereur. L’empereur est placé sous l'autorité de Dieu.

L'argument philosophique ensuite implique selon Symmaque qu'on ne peut pas parvenir à un si grand mystère par un seul chemin qui est celui du Christ. Ambroise répond le contraire en utilisant l'argument de l'incarnation de Dieu qui s'est fait chair. L'incarnation « abolit désormais le recours aux voies philosophiques ». Ces voies philosophiques sont devenues intuiles pour connaître Dieu mais pas pour connaître l'Homme.

Ambroise se moqurera ensuite complètement de la tradition romaine. La tradition ne pourra pas tenir dans un monde en pleine évolution marquée par l'histoire chrétienne du salut.

Ambroise écrit à une époque où l'Eglise est encoe très fragile. Il affirme que « c'est une causse religieuse, évêque j'ai le droit de me faire entendre ».

Une autre affaire aura lieu qui est celle des basiliques. Cette affaire se pose en 386. Par malheur pour Ambroise, la cour impériale réside très souvent à Milan et l'empereur séjourne souvent avec sa mère. L'empereur résidait également à Milan avec uune troupe de barbares. A l'origine de cette affaire se trouve une loi proposée par Justine, la mère de l'empereur, qui rendait leur liberté aux ariens. L'empereur ordonnna que l'une des basiliques de Milan, utilisée par les cathos, soit donnée aux ariens.

Ambroise réagira tout de suite et affirmera que « l'empereur ne peut disposer de ce qui est à Dieu. Les choses divines ne sont pas sujettes à la potestas de l'empereur. »

Il ajoute que sa mission en tant qu'évêque est de garder les affaires de Dieu et qu'un évêque ne peut donc livrer la part de dieu. Ce refus venait distinguer le droit canonique et le droit romain. Il n'y a auxun droit de propriété éminente de l'empereur sur les biens cultuels.

Tous les fidèles relèvent donc des ministres de l'Eglise et l'emperuer chrétien était donc soumis au jugement des évêques. « Lorsque les péchés sont trop graves, les rois ne doivent pas être épargnés par les prêtres. ». Valentinien sera énervé conter l'attitude d'Ambroise et tentera de s'en débarasser.

Les relations seront très tendues. Saint-Ambroise fera la comparaison des deux pouvoirs pour expliquer la différence entre le pouvoir spirituel et temporel. Il donnera cette leçon lorsque les troupes de l'empereur vont se déplacer pour récupérer la Basilica nova. Tout Milan était rassemblé autour de l'évêque. Il montrera d'un côté l'impressionante troupe de barbares de l'empereur et de l'autre côté il montrera quelques reliques des premiers martyres. Par ce geste, en montrant les barbares impressionants et de l'autre des os, il donne unne leçon aux Milanais en signifiant que l'empereur avait sa garde personnelle et qu'en tant qu'évêque de Milan il avait lui une garde spirituelle représentée par la garde des martyres, des saints, la garde du ciel.

Les barbares n'obéiront pas à l'empereur et ce dernier comprendra la leçon. Il n'y avait aucunement intérêt à dépouiller un évêque protégé par une armée de saints.

Il y aura une autre histoire qui est celle de l'affaire de la Synagogue de Callinicum. Des moines de Syrie avaient été insultés par ds Juifs et ils se vengent en brûlant la Synagogue de la ville. L'empereur Théodos exige que les coupables soient châtiés et que les Grecs puissent reconstruire la Synagogue.

Selon Ambroise, le patrimoine chrétien ne devait pas servir à construire une synagogue ou un temple pour les hérétiques. Les moines syriens avaient de plus été les premiers agressés. Ambroise rappela l'histoire d'hérétiques qui à Constantinople avaint brûlé la maison de l'évêque et que rienn n'avait été fait pour la reconstruire. Ambroise attaquera en pleine église de Milan l'empereur qui venait de s'installer. A la fin de la cérémonie, Théodos ira pleurer auprès de Ambroise : « Vous avez prêché contre nous aujourd'hui ». Ambroise lui répondit : « Non pas contre vous mais pour vous empereur chrétien ».

Une autre affaire mêlant Ambroise est celle du masssacre de Thessalonique avec la pénitence de Milan en 390. Il y aura 7 000 chrétiens massacrés. Les évêques souhaitaient que l'empereur soit puni et Ambroie interdira donc l'entrée de l'église à l'empereur Théodose. Il fera pénitence publique et « ne rougira pas » de cela. L'empereur reconnaît donc la primauté spirituelle de l'Eglise. Ambroise montre que l'empereur étant un prince chrétien il est alors soumis à l'Eglise.

Un ouvement né dans l'Eglise vient critiquer la loi civile. Selon Ambroise, « la loi civile condamne le fait mais pas le mal ».

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désigné par Dieu.

Le Roi est choisi par Dieu.

Ambroise de Milan ou Jean Chrysostome, Augustin d'Hipponne s'opposent à l'intrusion du pouvoir temporel et politique.

Au moment du concile de Nicée. Hosius évêque de Cordoue conseillera l'empereur de ne pas faire d'intrusion. Ce réflexe va se renforcer avec Ambroise.

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Section 2 – La pensée des pères de l'Eglise

Ce sont les auteurs du Ier siècle jusqu'au VIème siècle. Ces auteurs vont donner une théorie politique et à partir de la conversion de Constantin deux groupes vont se créer.

Certains de ces auteurs vont poser cette question de la monarchie de droit divin puis d'autres évêques vont maintenir la distinction entre le temporel et le spirituel.

Parmi le premier groupe qui veut oeuvre au renforcement de l'autorité de l'empereur chrétien, il y a Eusèbe de Césarée.

Cet évêque écrira de nombreux ouvrages. Il écrit sur cette question du politique. Il deviendra évêque en 311 et à la mort de Constantin il donnera une vie de Constantin. L'empereur est alors décrit dans des termes glorieux venant établir la confusion.

Il est affirmé qu'il est le fondateur dde l'empire chrétien, l'ennemi du paganisme.

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Un ventennio exceptionnel

Les vingts années entre 1948 et 68 sont exceptionnelles à beaucoup d'égards. Vingt ans de paix en Europe mais aussi vingt ans de guerres coloniales. On cherche un retour aux valeurs traditionnelles stables. Il y a un taux de juvénile et un taux de divorce très élevé dans les années 40, qui tombe dans les années 50. Retour de la religion, retour à une vie saine et normale comme avant la guerre. Mais la société est bouleversée, particulièrement celle d'Allemagne. Le parti Chrétien

Démocrate Allemand mène à un retour à la normale en Allemagne. On promeut de nouvelles valeurs telles que celles de la religion etc. Et on essaie d'expliquer le passé, d'essayer de comprendre comment on en est arrivé là. « Nous sommes les plus civilisés d'Europe, comment sommes nous passés comme les plus grands criminels ? On a perdu les bonnes valeurs, d'ailleurs Hitler était un mauvais chrétien. La génération de 68 se révoltent contre un conformisme des années 50, années qui démarquent fortement des années 40 où il y avait beaucoup plus une liberté etc,. Le discours de 68 sur le nazisme sont ce que les années 50 ont réprimées. On pensait dans ces années là que toute déviance à la norme mènerait au nazisme.

Ces années sont aussi marquées par l'élimination des extrêmes. L'extrême droite, par exemple, est pendant ces 20années là, en prison ou en exil. Les fascistes enItalie ne sont pas épurés puisque cela voudrait dire virer tout le gouvernement et il n'y aurait plus personne ! On supprime donc les plus extrêmes. Dans le judiciaire, dans l'administration, dans le professionnel, on essaie aussi d'épurer et de virer les fascistes mais il ne resterait personne donc de manière générale ils restent à leur place. On juge donc quelques grands responsables, mais très peu par rapport au nombre de gens qui ont participés. (En Allemagne, c'est la même chose).

D'ailleurs durant la révolution de 68 on réalise que certains professeurs par ex étaient des gros nazis 20ans avant.

Paradoxalement, les pays où il y a eu une grand collabo, le pourcentage de gens jugés est beaucoup plus faible que dans les pays où il y avait peu de collabo. Pcq s'il y en a plein, on peut pas tous les choper.

En France, juste après la guerre il y a de grands partis communistes mais sont condamnés à rester dans l'opposition. Pourtant, au niveau local ils ont souvent le pouvoir. Le parti communiste gagne souvent beaucoup de voix, avec les démocrates chrétiens derrière. Mais ils ne peuvent pas être au pouvoir. En France en 46, on opte pour la Constitution de la 4e République qui donne peu de pouvoir au gouverneur et beaucoup au Parlement. De Gaulle démissionne et ses partisans créent un parti gaulliste.

En Allemagne, les membres du parti communistes sont renvoyés de toute la politique. L'anticommunisme est extrêmement fort. Aux Pays-Bas, même schéma.

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