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Sénèque ou un essai de résistance

Il donnera une pensée partagée entre les rigueurs de l'acèse stoïcienne. Il plait à l'opinion et les empereurs vont devenir jaloux. Il y aura parmi eux Caligula et Claude qui l'exilera en Corse à la demande de Messaline.

Sénèque va flatter Claude pour revenir à Rome. Il sera rappelé par Aggripine pour être le précepteur de Néron et il sera plus tard son Premier ministre.

A la mort de Claude, Sénèque va se venger et rédigera une satyre intitulée Satira de Claudio Caesare et avaiit un sous titre intitulé De la métamorphose en cornichon de Claude (Apokolokyntosis).

Cette période sera très difficile pour Sénèque car il sera soumis aux pressions de Néron et pour essayer de s'en sortir il va écrire le De clementia pour convaincre Néron. Il y explique que le bon César agit dans l'intérêt de ses sujets et non selon son intérêt personnel.

Il doit suivre le chemin de la vertu et de la clémence. Sénèque expliquera ce qu'est la clémence qui est, selon lui, la maîtrise de soi. « C'est le penchant de l'âme à la douceur lorsqu'il s'agit de punir ».

Le bon César est celui qui ne punit pas injustement, il ne verse pas le sang. « La nature ne l'a pas voulu cruelle ».

« Tout homme trouve crédit auprès de lui par sa qualité d'homme ». Cette clémence du prince à l'égard des sujets à celle du médecin soignant les malades.

Sénèque va donner un mode d'emploi très simple pour Néron : « Il y a entre le roi et ses sujets la même différence qu'entre un être humain et des insectes comme on fait avec un insecte qu'on n'écrase pas sans se souiller, le roi ne s'abaissera pas à châtier lui-même ses sujets. »

C'est une théorie du pouvoir fondée sur la clémence. « Nous avons tous pêché et si les dieux étaient parfaitement justes, ils devraient punir en permanence ».

Les dieux sont cléments car ils ne secouent pas incessamment la terre pour punir les fautes des hommes. La terre reste calme, ce calme signifie la clémence des dieux. La clémence dit la supériorité, la punition dit l'infériorité. Sauver est le propre de la grandeur souveraine.

« Trop de rigueur provoque le désespoir.

« La multitude des suplices déshonore tout autant le prince que la multitude des enterrements déshonore le médecin ».

La faiblesse pour Sénèque est un trop de clémence, « c'est une perte du quant à soi ».

On est en fait face à un fondement de l'absolutisme, le prince soit être maître de la situation, il est le maître de l'ordre public et il doit pouvoirarrêter les violences pour briser ce cycle des vengeances, pour préserver l'ordre public.

Selon Sénèque, seul le prince peut être clément, les autres agents n'ont pas le droit à la clémence ca le prince est au-dessus des lois.

Selon lui, il fait faire le bbon choix de l'empereur. Sénèque donne une leçon politique à Néron, il s'y oppose. Si l'empereur est au-dessus des lois, cette nuance vient réduire la supériorité de l'empereur et en dehors de l'exercice de la clémence, le citoyen restera protégé.

Sénèque continuera à parler de l'empereur et il dégage de la nature des principes de gouvernement. Ils veulent utiliser la comparaison de la ruche des abeilles.

Les écrits seront compris par Néron qui appliquera une bonne politique pendant 5 ans. Par la suite, Sénèque se retirera car plus écouté et il se consacrera à l'écriture. Il va écrire des lignes qui chahuteront Néron et il se sentira trahi. Il va exiger que Sénèque mette fin à ses jours. Après cet assassinat, Néron se liverra à une foule d'atrocités et sombrera dans la tyrannie. Tacite racontera la fin de Sénèque « A qui la cruauté de Néron était-elle inconnue ? Il ne lui restair rien d'autre à ajouter après le meurtre de sa mère et de son frère que la mort de celui qui l'avait éduqué et instruit ».

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Le principat, une monarchie de droit populaire

On va abandonner l’évolution aristocratique pour consacrer a gloire de la monocratie.

Cette période était difficile à définir. Ceux qui vont détenir le pouvoir dès le départ vont tout faire pour cacher la nature profonde du régime. En janvier 27, au Sénat se tient une séance qui vient parler du régime mixte en parlant de partage du pouvoir entre Auguste et les patres. Auguste va justifier ses pouvoirs par l'histoire de Rome.

Il utilise la notion d'auctoritas pour asseoir son pouvoir. Cette notion d'autorité était liée depuis l'origine au magistère du Sénat. Lorsque Cicéron parlait de Princes, il parlait d'un prince qui exerçait son pouvoir de façon séparées des autres pouvoirs.

Octave, 3 jours après, utilisera le titre d'Augustus. L'Augustus est celui qui a une puissance morale pouvant même être religieuse qui transcende les autres pouvoirs. Auguste, qui a toute cette habileté de se présenter comme continuateur de la politique ouvre une nouvelle voie. On passe d'un principat à nature républicaine à un principat impérial. La réflexion politique se fera discrète durant cette période.

Auguste avait un goût littéraire très sûr et savait reconnaître les bons écrivains. Les oeuvres de ces auteurs ne sont pas politiques, il y a une apologie du prince. Cette littérature sera dynastique et à la demande d'Auguste, ces auteurs seront proches de l'esprit romain. Parmi ces auteurs, on trouvera Tite-Live (59-17 ap JC) qui est l'historien de Rome et il glorifiera Rome or il ne conaît pas les nations étrangères qu'il critique. Il explique les bonnes moeurs de Rome.

Il y aura par la suite d'autres écrivains avec un style plus lourd comme Tibule et Propers.

Il faut attendre la fin du Ier siècle pour voir apparaître des auteurs de qualité et engagés. Les désordres commencent à éclater et l'apparition de cette littérature engagée correspond à l'apparition de la période du despotisme des Césars : Tibère, Caligula, Claude et Néron. Seuls étaient protégés les flatteurs de ces empereurs.

L'un des premiers auteurs à résister sera Phèdre et ses fables dans lesquelles il expose sa tristesse en espérant un bon prince avec beacoup de moquerie. Parmi les autres auteurs courageux, il y aura Sénèque qui va s'interroger sur les problèmes politiques et qui affrontera Néron.

Il y aura également des historiens comme Tacite et Pline le Jeune. Parmi les princes, il y aura un empereur qui va écrire et qui sera donc très différent des autres. Il s'agit de Marc Aurèle.L'Empire disparaît en 476 et à l’intérieur il y aura deux périodes : la période du Haut-Empire qui s'arrête avec Doclétien.

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Cicéron ou l'évolution vers la Res Publica

Cicéron est issu d'une famille d'aristocrates. Il est né en 106, Cicéron du fait du latin cicero:pois chiche représentant la verrue qu'il avait sur le visage. Il voyagera en Grèce et deviendra un grand vocat en revenant à Rome.

Il commencera le cursus honorum et accède aux plus hautes charges. Il sera célèbre pour avoir défait la conjuration de Catilina et il aparaîtra alors comme le sauveur de l'homme. Cicéron est inspiré par la succession des crises politiques : conjuration de Catilina, condamnation de Pompée, meurtre de César, luttes entre les prétendants au pouvoir comme Octave et Marc- Antoine.

Cicéron écrit beaucoup. Il écrit une grande théorie politique avec une oeuvre de réflexion et de discours. Parmi ces deux oeuvres politiques principales, on trouve le De Republica, en 57 et De Legibus en 51. Tous ses écrits sont influencés par la Grèce mais il va aussi montrer les principes naturels entrevus par Aristote.

Les événements vont se précipiter vers la dégradation de la république. Cicéron se réjouira de la mort de César avec trop de véhémence. Il croit pouvoir intervenir dans la république retrouvée mais il se trompe car Antoine revendiique le pouvoir. Cicéron prononcera 14 discours contre Antoine, Les Philippiques , qui sont d'une violence extrême et Cicéron se prononce alors en faveur d'Octave. Si Octave voulait le pouvoir, Marc Antoine s'engageait à le soutenir contre la mort de Cicéron.

Herrenius était chargé de tuer Cicéron alors qu'il était un ancien client de Cicéron. A ce moment survinrent les meurtriers, c'était le centurion Herrenius que Cicéron avait autrefois défendu dans une accusation de parricide […]. Plutarque affirme que : « Le centurion se précipita, il l'entendit arriver et ordonna de déposer sa litière. Lui-même, portant d'un geste qui lui était familier la main gauche à son menton regarda fixement ses meurtriers... »

Cicéron démontrera la disparition de l'élément populaire, l'oubli de l'élément démocratique et il expliquera la crise par le trop de monarchie qui entraînait des dérives vers les conjurations.

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Polybe

Polybe vivra également une vie assez longue (205-125). Il est Grec, né dans le Péloponnèse et est issu d'une riche famille d'Arcadie. Il connaît donc les lendemains des échecs d'Alexandre le Grand et il verra les cités grecques s'unir contre Rome. Polybe sera l'un des meneurs de cette ligue des cités grecques appelée ligue achéenne à la suite de son père Lycortas. Cette ligue sera défaite et après cet échec face à Rome, Polybe sera arrêté avec 1000 Grecs pris en otage à Rome. L'exil de Polybe durera 17 ans à Rome. Il vivra près d'un consul et il connaîtra des années heureuses à Rome.

Polybe deviendra le pédagogue du fils du consul, Scipion-Emilien. Durant cet exil, Polybe va s'interroger sur la différence entre Rome et les cités grecques, sur les raisons des victoires romaines. Il se passionnera pour la société romaine, pour la ville de Rome, pour la politique romaine. Il sera fasciné par cette supériorité de Rome sur la Grèce.

Il entreprendra une réflexion. Il écrit afin que les Grecs connaissent leur vainqueur. Il écrit un traité d'histoire de 220 à 146. Sa pensée est ici pour convaincre les Grecs de la belle nature des institutions romaines. Ces 60 ans d'histoire sont traités en 40 volumes pour expliquer cette domination romaine faite en 60 ans. Ce succès s'explique par deux éléments :

– les conceptions religieuses romaines

– l'excellence de la Constitution. Polybe donnne une vision de l'histoire romaine au moment où Rome connaît son ascension. Selon lui, Rome l'a emporté grâce à sa politeia, c'est-à-dire en raison du caracctère mixte de son régime politique. Polybe ne croit pas non plus comme Caton, à l'homme providentiel. Le succès est expliqué par la conciliation des 3 régimes de référence.

Il utilise un raisonnement habituel chez les philosophes grecs

– Monarchie dirigée par un seul qui autorise la persuasion et non la force et dont l'autorité est acceptée par les sujets

– Aristocratie : gouvernement des meilleurs

– démocratie : « c'est le régime dans lequel la masse entière des citoyens a pouvoir pour tout faire ce qui lui plaît et imposer ses désirs ».

Face à ces régimes, Polybe utilise la même méthode que les philosophes grecs en prlantde dégradation de ces régimes. Il reprend les théories données par Platon puis par Aristote. La dégradation de ces régimes appartient à la nature de ces régimes, elle est intérieure. Il parle et il compare la dégradation des régimes purs à la rouille qui est la perversion du fer.

– l'autocratie, qui est la forme abîmée de la monarchie est le gouvernement pour soimême.

– L'oligarchie qui est la forme abîmée de l'aristocratie, le gouvernement des plus riches

– L'ochlocratie qui est le gouvernement de la populace, de la masse.

Selon les visions données par Polybe, la république romaine n'a pas connu ces dégradations. Ces 3 régimes qui ne peuvent pas aller ensemble ont convergé. La République fait en quelque sorte un syncrétisme.

Polybe montre quels sont les lieux de la monarchie. La monarchie est représentée par les consuls qui sont dotés d'un pouvoir de commandement absolu. Les caractères de l'aristocratie sont contenus dans le Sénat où siègent les meilleurs éléments de la ville de Rome.

Le peuple est représenté par les commices, ce sont les caractères de la démocratie. Ces éléments sont établis dans une parfaite harmonie.

La guerre est voulue par le peuple, commandée par les consuls et autorisée par le Sénat. Dans cette description on retrouve la pensée d'Aristote car le régime que décrit Polybe ressemble à l'interdépendance.

Cependant, une faille va se créer et va s'élargir. On sera amené à la crise romaine. Les Romains vvont prolonger la réflexion sur les régimes mixtes notamment Cicéron.

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Caton

Caton va voir se forger tout un mythe autour de la Rome victorieuse toute sa vie (232- 149). Caton est propriétaire et va cultiver la terre. Il participera à l’État, et deviendra un homme d'Etat conservateur. Ce n'est pas un idéaliste.

Il suivra le curus honorum ce qui le mènera au Consulat en 195 puis à la Censure qu'il exercera avec beaucoup de rigueur. On l'appellera alors censorius : le censeur extrême. Caton écrira beaucoup et en latin. Il est en fait attaché à l'identité romaine. Caton est très moqueur dans ses écrits, il est souvent cruel.

On lui doit De re rustica et de nombreux discours. On trouve en fait ici les prémices de l'identité romaine, les annonces d'une pensée nationaliste. Caton va représenter cet idéal romain, l'idéal de la royauté romaine. Il mettra en avant le personnage du soldat-laboureur. Il hait les utopies.

Ce modèle est une pratique exigeante alors qu'à Rome on se dirige vers le luxe, Caton désire la simplicité.

Cet auteur s'intéressera beaucoup à ce qu'il se passe à Rome. Il s'oppose à une possible venue de la décadence. Il affirme que la ville de Rome a besoin d'être épurée. Il fera chasser du Sénat tous ceux qui ne sont pas dignes de la place dont Manius qui avait embrassé sa femme en public.

Il va s'attaquer à tout ce qui va contre les bonnes habitudes, c'est-à-dire le luxe. Caton se moquera des gens pouvant se délecter un peu trop : « Comment un tel corps pourrait-il servir à la patrie car toute la place de la gorge jusqu'au haut des cuisses est occupée par le ventre ». Il se moquera aussi des bavards « qui ont la rage de parler » et des raffinés. Caton rejettera aussi tout ce qui n'est pas romain ce qui sera un exercice difficile. Il rejette tout ce qui vient des monarchies hellénistiques.

Caton reproche à l'orient hellénistique le goût pour le luxe. Il englobera dedans la Grèce et critiquera la philosophie gecque. Il critiquera les philosophes romains qu'il traitera de bavards. Socrate serra traité de bavard et de forcené et Caton va poser comme point d'honneur le fait de mépriser la Grèce. Plutarque se moquera également de Platon qui avait prédit la fin de Rome selon lui : « Nous avons franchi les espaces qui nous séparaient de la Grèce ». Il y a de la nostalgie pour la Rome ancienne et il espère retrouver une pure romanité et il y aune pensée vers la nation avec un rejet de ce qui est étranger.

Caton incitera également à la méfiance des cultes ne venant pas de Rome. Il souhaite interdire les cultes étrangers : « Elles sont nos ennemies, ces statues transportées de Syracuse . Il proposera une théorie constitutionnelle reposant sur la primauté de la coutume des ancêtres (mos majorum). Cette loi paraissait comme supérieure à la loi positive selon Caton qui était une loi écrite proposée par un seul homme pour répondre à un événement isolé.

Caton rejette l'idée de l'homme providentiel. Il y a chez lui cette querelle entre la tradition et la nouveauté. La nouveauté rapide et la nouveauté subite sont inférieures à la tradition. La victiore de Rome est due selon luoi à la nature mixte du gouvernement romain. Il reprend la réflexion des Grecs en démontrant un emprunt aux trois régimes démontrés par les Grecs.

A la fin de sa vie, Caton va se pervertir et se départir de ses vertus romaines en ranimant la vertu de la boisson et de la nourriture.

Caton a donc parlé de la nature mixte de la République romaine. Cette explication sera reprise par Polybe, Grec et donc habitué à cette vision.

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