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La réalisation d’un schéma cartographique

La première étape de la réalisation d’un tel schéma est de tracer les contours de la zone étudiée. Ces contours doivent être très grossiers ! Ici, le Groenland n’est pas représenté, l’Australie est un rectangle, l’Amérique du Nord un triangle,… Une fois schématisé, on ajoute l’orientation et la légende (si possible).

Ensuite, on va réaliser la légende. Cette étape nécessite une réflexion, on va choisir quel phénomène représenter et comment les représenter pour que ce soit lisible.

Enfin, on finalise le schéma en fonction de la légende établie en veillant à rester le plus clair possible.

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Introduction: De la carte au schéma cartographique

Schématiser consiste à dégager les traits essentiels d’un phénomène, faire la part entre ce qui est important et ce qui est secondaire, ce qui conduit fatalement à éliminer certains éléments. Schématiser est donc une démarche proche de la synthèse. Dans les deux cas, il s’agit de mettre l’essentiel en valeur, éventuellement après un regroupement préalable de l’information.

Le schéma cartographique est un mode de schématisation parmi d'autres. Il se fait sur un fond de carte simplifié et propose une vision synthétique de faits ou de processus géographiques en classant, hiérarchisant et mettant en relation les éléments majeurs de ces faits ou de ces processus.

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Le filtre de la discrétisation

Discrétiser signifie constituer des classes afin de simplifier la distribution d’une variable. En effet, lorsqu’on a plus de 10 trames sur une même carte, ça devient difficile de s’y retrouver.

Il s’agit d’une opération indispensable qui impose de choisir un bon nombre de classe et de définir logiquement les valeurs limites de ces classes. Définir ces limites est très important puisque le choix de ces limites peut faire varier la carte (cf. progression arithmétique/géométrique de la proportion d’étranger par commune p. 66).

L’allure de la carte et les conclusions que l’on peut en tirer varieront donc fortement selon la méthode de discrétisation.

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Lieux et habitants : deux modes distincts de représentation

Il existe deux façons de représenter les caractéristiques de lieux ou de population. La première d’entre elles est la représentation par des symboles de taille proportionnelle à l’importance du phénomène étudié.

On utilise cette technique lorsque la variable varie selon la taille des unités territoriales. Elle concerne donc les nombres absolus (nombre d’habitant, PNB, nombre de commerces,…).

On la réalise en créant des cercles ou des carrés de surface proportionnelle à un nombre absolu. On peut aussi utiliser des triangles si on veut marquer une croissance (orienté vers le haut) ou une décroissance (orienté vers le bas).

Le choix de symboles proportionnels a des avantages par rapport à une variation de trames. Ils rendent en effet mieux compte de l’importance d’un phénomène.

Un nombre absolu augmente avec la surface des unités territoriales. Avec les trames, notre perception visuelle se focalise sur les grandes unités territoriales (UT).

Par exemple, cette carte a utilisé une trame de couleur au lieu de cercles de surface. On ne peut dès lors pas se rendre compte de la différence de population entre les USA et la Chine, les deux ayant la même trame de couleur. Ils se sont rendus compte de leur erreur et ont ajouté des cercles de surface pour les pays les plus peuplés.

La seconde façon de représenter les caractéristiques de lieux ou de population est donc d’utiliser une trame variable selon l’intensité du phénomène étudié. On utilise ce type de représentation lorsque la variable est indépendante de la taille des unités territoriales. Elle concerne donc des nombres relatifs (densité de population, PNB par habitant, nombre de commerce par km²,…).

Pour la réaliser, on part du principe que chaque UT est homogène pour le phénomène étudié. Ici, la carte représente le taux d’urbanisation par pays, ce taux est supposé constant à travers tout le pays.

Pour réaliser une bonne trame, on peut faire varier la texture (forme, orientation,…), la noirceur (plus ou moins foncé selon l’importance du phénomène) ou la couleur. Idéalement, on fait varier deux de ces composantes sur une même carte.

Pour que la carte soit facilement lisible, on choisit une progression logique dans les teintes. On évite par exemple de représenter les variables faibles par des couleurs foncées et des variables fortes par des couleurs claires.

Cette carte est par exemple particulièrement mal pensée.

Elle représente la répartition des chèvres dans le Gard.

Il y a de nombreux problèmes :

- L’indicateur n’est pas bien choisi. Il ne s’agit pas du nombre de chèvre par unité de surface mais d’unité de surface par chèvre.

- La légende n’est pas ordonnée (la première trame est ‘1 chèvre pour 100ha’, la seconde ‘1 chèvre pour 180ha’, la troisième ‘1 chèvre pour 6.5ha’,…).

- La variation des textures n’est pas logique (la teinte pour 100ha est plus foncée que celle de 180ha)

- Des valeurs numériques sont indiquées. Dès lors, pourquoi utiliser des trames ?

Cet exemple-ci est également illisible et ne donne pas une vision d’ensemble de la répartition du gibier. Il aurait mieux valu faire une carte différente pour chaque type de gibier afin de se faire une meilleure idée de la répartition de chaque espèce.

De plus, l’oeil est attiré par les teintes foncées. Si la teinte foncée représente une valeur faible, ce sont ces valeurs qui seront mises en évidence quitte à biaiser la lecture de la carte.

Sur cet exemple, des teintes foncées ont été attribuée aux zones présentant un revenu national par habitant très faible. Si on n’analyse pas la légende, on a l’impression que les zones les plus riches sont en Afrique, en Inde et en Asie.

Enfin, on peut choisir de combiner les symboles (nombres absolus) et les trames (nombres relatifs) pour donner une lecture à deux niveaux sur une même carte. Cette carte donne ainsi à la fois les recettes issues du tourisme international (nombres absolus) et la part de ces recettes dans le PIB de chaque pays (nombres relatifs).

On peut ainsi voir que les Caraïbes ont des recettes touristiques assez modestes en comparaison avec les autres pays mais que ces recettes sont très importantes pour l’économie du pays puisqu’elles représentent 30% du PIB.

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Introduction: Les cartes thématiques

Une carte thématique est une carte représentant une variable ou un ensemble limité de variables
comme le nombre d’habitants, la densité de population, le taux de chômage,…

Il existe deux grandes catégories :


Les cartes représentant les caractéristiques des lieux ou de leurs habitants.


Les cartes représentant les flux ou les réseaux entre les lieux (moins intéressantes).

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Le mensonge cartographique

Le mensonge cartographique est la déformation volontaire de cartes topographiques en déplaçant, déformant ou supprimant des éléments pour des raisons stratégiques. Il s’agit d’une pratique courante, tous les états ont recourt à cette technique.

Les exemples les plus flagrants nous ont été fournis durant la Guerre froide.

À cette époque, en URSS, la production de carte est strictement contrôlée par le NKVD (ancêtre du KGB) qui prend le contrôle des services cartographiques.

L’objectif prioritaire est d’éviter que les puissances adverses puissent connaître les coordonnées des lieux stratégiques (sites industriels, ressources minières, bases militaires, …), des richesses et des productions nationales. Ce contrôle permet aussi d’éviter que les ennemis guident correctement leurs missiles longue distance. L’information cartographique est donc bien un secret d’État. Ces mensonges cartographiques se font par modification des cartes topographique et des cartes destinées au grand public. Ils se font par :

- Omission ou déplacement des villes interdites aux étrangers (Tomsk, Chelyabinsk, …).

Par exemple, Logashkino voit sa position géographique changée à de multiples reprises entre 1939 et 1962 et disparait même en 1954. En outre, le tracé des fleuves change d’année en année.

- Omission des villes « secrètes ». l’URSS comptait 46 villes secrètes liées pour la plupart au nucléaire (recherche, expérimentation, traitement, fabrication d’armes, bases de tirs, …).

Par exemple, Tomsk-7 est une ville de 120.000 habitants, spécialisée dans le nucléaire militaire (5 réacteurs) et entourée d’une zone de sécurité à triple clôture.

- Suppression de certains éléments de l’espace aménagé (bâtiments officiels, usines, rues, ..)

Ainsi, le bâtiment du KGB à Moscou ne se retrouvait pas sur les cartes touristiques.

- Déformation de la position et de la forme de certains éléments représentés (lieux habités, infrastructures de transport,…).

Paradoxalement, ces déformations se sont accentuées au moment même où les USA déployaient leurs premiers satellites espions dans les années ’60.

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