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Hérodote

souci documentaire + projet d’interprétation comparative des sociétés grecques et barbares
 -> Pt être considéré cme un lointain ancêtre de l’anthropo

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géographie du système monde contemporain.

Considérations théoriques :

Système ; ensemble d’éléments en interaction dynamique Système monde ; ensemble d’ensembles en interactions dynamiques (les Etats territoriaux, les sociétés humaines avec leurs institutions, leurs cultures, leurs entreprises, leurs marchés).

Les espaces des hommes Où vivent les hommes sur la surface de la terre ? Le premier problème qu’il faut résoudre quand on se pose cette question est de savoir où va-t-on décompter ces hommes ?

La pratique commune est de dénombrer les hommes à leurs lieux de résidence vu que c’est dans cet habitat qu’il exerce la plus grande part de leur temps. Cependant il y’a des difficultés vu qu’on ne tient pas compte des populations nomades, qui voyages et déplacent avec elles leurs habitats.

On ne sait pas vraiment attribuer aux nomades un lieu d’habitat vu qu’ils se déplacent souvent mais ce n’est pas un gros problème vu que les nomades ne sont que quelques millions sur les milliards d’être humains.

Aujourd’hui nous avons chacun un ‘espace de vie’, l’ensemble des lieux que nous fréquentons au cours d’une année par exemple.

Il y’a notre lieu de logement que nous fréquentons bien sur mais il y’a aussi le lieu de notre travail, de nos relations (familles, amis, etc.), de nos loisirs, de nos vacances, de nos approvisionnements, etc.

Une migration c’est un déplacement de notre espace de vie. Quand on dénombre les habitants et puis qu’on cartographie leur lieu d’habita, ce qu’on répertorie c’est seulement leurs lieux d’habitat habituel. On va donc pouvoir remarquer des distorsions.

Un lieu peut être fréquenté par beaucoup de personnes, pour d’autres raisons que le logement principal.

Par ex, en été, Benidorm accueille 300000 personnes (touristes) alors que son nombre d’habitants est de 56000 ; on a ici une distorsion très forte. Ca veut dire aussi qu’il va falloir calibrer tous les réseaux d‘aménagement du territoire pour 300 000personnes.

Si on va au quartier Léopold à Bruxelles, il est très peuplé, mais si on va a midi dans ce quartier on verra qu’il est très peuplé… c’est parce que c’est le quartier européen où travaillent beaucoup de personnes (il y’a donc des bars, restos, institutions).

Une question à laquelle il faut répondre est ; à quelle échelle allons nous travailler et puis il faut aussi choisir un indicateur.

Le premier indicateur est le nombre d’habitants par unité spatiale (commune par exemple), le deuxième est la densité de population.

Le nombre absolu d’habitants représenté à l’échelle des états par un cartogramme (aussi appelé anamorphose> déformation des états).

On peut déformer la carte, la surface de chaque Etats en fonction de son nombre d’habitants.

La Chine et l’Inde, ca représente 36% de la population mondiale. L’Indonésie est un géant démographique (268millions d’habitants) alors que c’est un petit pays. La grande Australie ne compte que 20millions d’habitants. Le Nigéria compte 137millions d’habitants, c’est un poids lourd démographique. Or, en Asie, le poids lourd économique, c’est l’Afrique du Sud. Les 11 Etats qui comptent plus de 100millions d’habitants représentent 60% de la population mondiale.

La densité de population en Egypte est de 81habitant par km carré mais ca ne vaut rien dire car toute al population égyptienne ne trouve près du Nil. Dans ces régions du pays, la densité est de 1600 habitants par km carré.

Les égyptiens n’habitent en réalité que 5% de leurs territoires.

Une manière de rendre les choses plus véridique est de changer les découpages. Par exemple on a découpé les USA en 50 états.

On peut aussi avoir des cartes par reliefs statistique. On rajoute un troisième relief. Sur cette carte, on peut estimer le nombre d’habitants par cercle de 1000km de rayons.

Cette carte est sympathique mais ne permet pas de décrire et réfléchir sur l’inégale répartition de la population mondiale.

Il y’a aussi les cartes à points. Chaque point représente 500 000habitants. Ceci a l’avantage de permettre à la fois une vue globale et une lecture de détails (contraste de peuplement en Afrique du Nord par ex., comme les vides dans le désert égyptiens). C’est ce genre de cartes qu’il faut favoriser.

On peut se poser la question ; est ce que l’OEkoumène s’étend à la totalité des terres émergées ? La réponse est non ; les sociétés humaines ont pris fortement possession de la terre en fonction de leurs règles (frontières étatiques, etc.). Le peuplement n’est pas étendu à l’ensemble de la surface de la terre et est discontinu. Une manière d’estimer ce qu’est OEkoumène est d’examiner une part de ses marges. Le Nigéria compte 137millions d’habitants, c’est un poids lourd démographique. Or,

en Asie, le poids lourd économique, c’est l’Afrique du Sud.

Les 11 Etats qui comptent plus de 100millions d’habitants représentent 60% de la population mondiale.

La densité de population en Egypte est de 81habitant par km carré mais ca ne vaut rien dire car toute al population égyptienne ne trouve près du Nil. Dans ces régions du pays, la densité est de 1600 habitants par km carré.

Les égyptiens n’habitent en réalité que 5% de leurs territoires. Une manière de rendre les choses plus véridique est de changer les découpages. Par exemple on a découpé les USA en 50 états.

On peut aussi avoir des cartes par reliefs statistique. On rajoute un troisième relief. Sur cette carte, on peut estimer le nombre d’habitants par cercle de 1000km de rayons.

Cette carte est sympathique mais ne permet pas de décrire et réfléchir sur l’inégale répartition de la population mondiale.

Il y’a aussi les cartes à points. Chaque point représente 500 000habitants. Ceci a l’avantage de permettre à la fois une vue globale et une lecture de détails (contraste de peuplement en Afrique du Nord par ex., comme les vides dans le désert égyptiens). C’est ce genre de cartes qu’il faut favoriser.

On peut se poser la question ; est ce que l’OEkoumène s’étend à la totalité des terres émergées ? La réponse est non ; les sociétés humaines ont pris fortement possession de la terre en fonction de leurs règles (frontières étatiques, etc.). Le peuplement n’est pas étendu à l’ensemble de la surface de la terre et est discontinu. Une manière d’estimer ce qu’est OEkoumène est d’examiner une part de ses marges.

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un monde d’interactions, une entrée sur les réseaux sociaux sur la toile.

On analysera les espaces de Facebook. Aujourd’hui, il y’a une interdépendance de plus en plus forte entre les multiples territoires de la planète. Que ces lieux soient proches ou non. Ce sont des interconnections horizontales.

Au Niger il y’a beaucoup de bassines chinoises, c’est un exemple d’interconnections horizontales. Une autre forme d’interconnexion ; c’est les interactions verticales entre l’échelle globale et l’échelle locale. Ex ; le réchauffement climatique, il se manifeste dans l’ensemble de la planète. Il aura des conséquences très diverses sur les populations en fonctions de leurs caractéristiques socio-économiques. Le même phénomène global peut donc produire des effets très différents selon le lieu où il se passe.

Les transferts financiers des travailleurs migrants ; ces derniers sont installés partout dans le monde et consacre une partie de leurs revenus à des versements dans leurs pays d’origines. Ce sont des montants importants ; 230 milliards en dollars en 2005 et qui ont en croissance régulière depuis les années 70.

Ces transferts représentent en argent, plus du double de l’ensemble de l’aide publique au développement.

Le but et de soutenir les familles restés au pays. 12-03-2013 Un deuxième facteur qui joue pour déterminer le nombre d’utilisateurs de Facebook par ville est le pourcentage de la population connectée à internet. Cela est notamment dû à des facteurs socio-économiques.

Le PIB par habitant est une moyenne et ne permet pas d’appréhender les inégalités sociales.

Wilkinson et Pickett mettre en avant l’idée que plus les inégalités sont fortes, moins les différences dans les sociétés sont importantes.

Autrement dit, plus les écarts de revenus sont élevés, plus les indicateurs de santé et de qualité de vie (ex ; confort de logements, enseignement) sont mauvais.

Il y’a très peu d’inégalité au Japon, dans les pays scandinaves, en Belgique. C’est le contraire au Royaume-Uni, aux USA, à Singapour, etc.

Dans les Etats faiblement inégalitaires, on a une espérance de vie plus élevées (86ans pour les femmes au Japon).

L’Italie qui est assez inégalitaire à une espérance de vie élevée donc ce n’est pas une loi absolue.

La thèse des deux auteurs n’est pas toujours confirmée.

Si on regarde le taux de mortalité infantile (avant 1ans). Au plus la classe sociale du père est élevée, au moins l’enfant a de chance de mourir avant ses 1ans.

Pour toutes les classes sociales confondues, le niveau de mortalité infantile en Suède est plus faible qu’en GB.

Dans la classe sociale la plus pauvre en Suède, le taux de mortalité infantile est plus faible que dans les classes sociales les plus hautes en GB.

Donc, plus les inégalités sont fortes, plus le bien être moyen sera faible. L’accès aux soins de santé joue. Les Anglais pauvres sont pour cette raison plus exposé à la mortalité infantile vu qu’il y’a peu de remboursements de soins de santé. La Suède, elle, intervient beaucoup dans les soins de sa population.

L’Etat providence essai de limiter les inégalités sociales et de prendre en charge des risques sociaux (maladies, chômage, etc.) >> protection sociale.

Mais la protection sociale ne fonctionne pas en Suède comme aux USA par exemple. Une croissance du PIB ne garantie en rien le fait que les gens deviennent plus heureux.

Il y’a parmi les utilisateurs d’internet, une grande majorité de jeune. On peut se demander si, la où la population est jeune, il n’y aurait pas un plus grand pourcentage d’utilisateurs d’internet.

Or, en Afrique, une très grande part de la population a moins de 15ans mais il y’a très peu d’utilisateurs d’internet.

Ce sont donc bel et bien les facteurs socio-économiques qui jouent dans le nombre d’utilisateurs internet.

Dans certains Etats, FB a trouvé des réseaux sociaux lui faisait concurrence. FB domine en Afrique, en Europe, dans la péninsule arabique, en Inde, en Amérique (sauf Brésil), etc. Mais en Chine, Russie, Japon et Iran par exemple c’est un concurrent de FB qui domine.

La Chine a interdit FB et des réseaux sociaux (Q-Zone, réseaux chinois et contrôlé, par exemple) s’y est développé. >> ca fait directement 460millions de clients perdu pour FB.

En Iran Cloob s’est développer depuis 2004. La seule langue de ce réseau sociale est le persan. Il compte 1000000 d’utilisateurs.

En Russie, FB n’est pas interdit mais Kontakte domine. Au Japon, c’est Mixi ‘langue japonaise uniquement) qui domine. Parmi les utilisateurs d’internet, souvent 80% utilisent FB. En 2008 FB n’était pas encore du tout dominant au niveau mondial. En 2010 ca a beaucoup changé (en faveur de FB).

FB a démarré aux USA et puis s’est propagé un peu partout, dans des lieux de plus en plus éloignés.

La base de schématisation dans un phénomène, c’est faire la part de ce qui important et ce qui ne l’est pas>> éliminer des éléments qui ne sont pas fondamentaux. La schématisation cartographique suit cette règle.

Pour se faciliter le travail, il faut schématiser le planisphère (ou un pays, ou…). Au peu réduire l’Australie à un carré par exemple.

Une fois qu’on a schématisé, on peut étudier le nombre de paires d’amis entre villes sur FB.Il faut aussi construire une légende (mettre des couleurs chaudes sur la carte la où il y’a beaucoup de paires d’amis). Pour l’examen il faudra savoir mettre en évidence les traits marquants sur une carte (en termes de paires d’amis FB par ville par exemple). Tout ce qui est dit en cours pendant des heures peut être résumé par de simple schématisation.

Si on regarde une carte de la mondialisation touristique, on remarque que les classes moyennes voyages aussi beaucoup.

Il y’a beaucoup de flux vers l’Europe, la Floride, la Californie, l’Amérique Latine (pour l’Amérique du Nord), etc. Les flux touristiques sont organisés dans le monde en bassins pour les foyers émetteurs.

Quelques foyers de population de concentration de richesses vont polarisés autour d’eux du tourisme.

Au niveau du trafic de drogue, il y’a aussi des spécialisations. La Birmanie, Laos, par exemple, sont spécialisés dans les flux d’héroïne.

Au niveau des communications téléphoniques, on remarque en Belgique, que les gens appellent plus ceux qui sont proches d’eux au niveau géographique, or pour les communications téléphoniques, la distance n’a pas d’impact sur le tarif.

Au niveau du SIDA, s’est une maladie infectieuse qui se transmet par interactions entre être humains (par le sang, la toxicomanie, la grossesse, par le sperme, par le lait maternel).

L’épidémie de sida aux USA est née au début des années 80 dans 3agglomérations ; Los Angeles, San Francisco, New York >> des villes à fortes proportions homosexuelles et africaines.

Au fil des années, le sida a gagné progressivement le territoire des USA. Il y’a avec le sida, une transmission de proche en proche, sans que je joue la distance. Les banlieues des 3agglomérations cités ci-dessus ont été contaminées et puis un ensemble d’autres grandes et petites villes. Le sida se propage par la proximité puis ensuite de grandes villes à grandes villes puis de petites villes à petites villes. Les grandes villes sont donc les premières à être touchées.

Il y’a l’idée que les interactions entre les lieux dépendrait de la force d’attraction entre ces lieux et la proximité entre ces lieux.

C’est une analogie à la loi de Newton qui dit que deux corps s’attirent en raison directe de leur masse et en raison inverse de la distance qui les séparent. L’effet de taille, c’est de dire que, ce que va émettre ou attirer une ville dépend de entre autre du volume de sa population.

Aujourd’hui encore, franchir une distance, ca impose une certaine dépense d’énergie (temps, etc.). Lorsque les distances s’accroissent, les dépenses d’énergie augmentent, ce qui va limiter les interactions.

Le frein de la distance existe encore. Les flux touristiques à longues distances dans le monde sont très minoritaire (ca coute chère et ca prend du temps). Ce model est intéressant mais très réducteur. Il faut garder à l’esprit que l’espace géographique, n’est pas un espace isotrope, l’effet de distance peut être altéré avec l’existence d’une montagne ou d’un fleuve par exemple (limitation des échanges). Si on regarde les écoles bruxelloises ;

Si seulement la distance jouait, on devrait voir un recrutement décroitre au plus on s’éloigne de l’école. Mais ce n’est pas toujours le cas ; une école à haute réputation du centre de Bruxelles a des élèves de toutes les zones de bxl (surtout Uccle, boitsfort, etc.). Une école beaucoup moins réputé, elle, attire des élèves d’horizons beaucoup moins diversifié (et très peu des communes riches de bxl).

Si on regarde les déplacements ferroviaire dans le territoire Belgique-Nord de la France, on remarque que dès qu’on passe la frontière française, il y’a moins de déplacements en train depuis la Belgique (et cela pcq une fois qu’on passe les frontières, ca devient directement plus chère).

On voit que les flux sont plus importants au sein d’un Etat qu’entre deux Etats voisins (à plusieurs niveaux).

Si on regarde la différence relative (nbre moyen d’enf. par femme en Occ – nbre d’enf. par femme en Or. Et on divise par … ?) De fécondité entre deux régions voisines (Flandre occidentale et orientale par exemple), on doit bien avoir en tête les variations socio-économiques.

18-03 Les facteurs distance et population sont importants dans les probabilités d’interactions entre deux villes.

On a mesuré les niveaux de différences de fécondité de régions voisines. Lorsque cette différence est supérieure à 20% on va tracer entre ces deux régions un gros trait gras. Si la différence est plus faible (10%) on fera un trait plus fin sur la carte. Les Etats forment des aires relativement homogènes en matière de fécondité. Entre régions voisines, séparée par une frontière internationale, les variations de fécondités sont fortes.

Ces variations sont dues au programme d’enseignement (l’éducation), les allocations familiales, la culture, etc.

Il y’a donc une hypothèse régalienne. L’Etat aura un monopole de la violence légitime via des règles qui peuvent aussi des contraintes. Ces règles vont exercer leurs influences sur l’ensemble du territoire de l’Etat et seulement au sein de ce territoire. On peut comprendre qu’entre divers Etats, des divergences apparaissent.

En Roumanie vers les années 50 on autorise l’avortement. Quand les femmes tombent enceinte et que ca les gènes, elles avortent. A cette époque, les roumaines ont en moyenne 2enfants. En 1966 l’avortement devient interdit en Roumanie et en 1967 les roumaines ont en moyenne 5.2 enfants… des femmes étaient déjà enceintes au moment où le nouveau décret est passé. Des femmes qui étaient enceintes et qui comptaient avorter n’ont pas pu le faire quelques mois après.

Quelques années plus tard la moyenne de fécondité était quasi revenue à la normale. Un des premiers actes importants dans la formations des Etats Nations était de faire fermé les barrières de douanes à l’intérieur des frontières des Etats mais pas les barrières de douanes entres les Etats !

C’est aussi à cette époque qu’apparait le nationalisme où les cours d’histoire et de géo sont bien spécifiques à chaque Etat.

On peut alors s’adresser à un public national mais pas international. Si on prend un habitant de Lille et un de Mouscron, qui sont donc très proche géographiquement. Ils vivent cependant dans des pays différents et les droits qu’ils ont, les obligations qu’ils doivent respecter sont très différents, ils vivent dans des univers différents. Les frontières déterminent tout. L’habitant de Lille aura une vie plus semblable a quelqu’un de Marseille qu’à celle du mouscronnois.

Tout est donc étudier pour limiter les échanges interétatiques. Il y’a des barrières spatiales entre les frontières et elles vont limiter les interactions.

On a des pistes qui nous permettent de comprendre pourquoi il y’a des homogénéités et des interactions très fortes entre les habitants d’un même pays et beaucoup moins entre pays voisins.

Et puis le linguistique a aussi sont importance. En France, par ex., vers 1830 il y’avait un tas de langues différentes parlées. C’est l’enseignement obligatoire qui a fait que tous les français parlent la même langue… ce qui favorise les interactions. Distributing prohibited | Downloaded by: Jessie De Loor | E-mail address: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez selectedr le JavaScript pour la visualiser. 10

Si on regarde les interactions téléphoniques entre l’Allemagne et la Turquie, elles sont très importantes (comme avec la Pologne qui est bien plus proche que la Turquie…). La raison est simple ; beaucoup de Turcs se sont installer en Allemagne pour y vivre.

En Belgique, les barrières culturelles freinent les interactions sociales. Une recherche a été faite sur les interactions entre Gsm entre communes. Ensuite on a pu déterminer des bassins de téléphonie mobile. Ces bassins ne franchissent quasi jamais leurs frontières, sauf le bassin bruxellois.

Si on regarde les migrations pour achat entre arrondissements en Belgique, on remarque que les frontières linguistiques ne sont quasi jamais dépassées (sauf pour Bruxelles). Une personne de Genk préférera faire ses achats à Hasselt plutôt qu’à Liège (alors que c’est plus proche de Genk).

Au niveau de la mobilité et des réseaux spécialisés, on remarque que certaines interactions vont pouvoirs naitre au delà des frontières par des réseaux de toutes sortent (associations internationales par exemple).

Tout ce qui attrait aux migrations (définitives, forcées, etc.) ; ces mobilités peuvent tisser toutes sortes de liens qui traversent les frontières nationales (ex ; un marocain installé à BXL appel souvent sa famille restée a Marrakech).

En regardant une carte en rapport, on remarque que les USA attirent des migrants de quatre coins du monde.

Les échanges téléphoniques sont influencés par ces migrations. Il y’a des échanges téléphoniques avec les usa partout dans le monde !

Tout cela prouve que finalement des interactions peuvent transcender les frontières mais que ces interactions restent néanmoins assez modestes.

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Les objectifs du cours

Il n’y a pas de syllabus mais des slides. Prises de notes obligées ! Pour l’examen, il faut amener nos magicolors (pour les légendes).

Du point d vue des connaissances, l’objectif est que nous en sachions plus sur les savoirs de la géographie, on insistera sur certains concepts, certains outils. Le cours va porter sur le system-monde. Des dimensions relatives aux espaces hommes, économiques, identitaires. On identifiera certains enjeux qui sont important par rapport à l’organisation du system monde.

Au niveau des compétences, il faut savoir construire de la connaissance, du savoir. On doit savoir produire du neuf, maitriser la démarche de production de savoir. Ex ; formuler une question de recherche.

On va apprendre à lire des cartes, des graphiques,

Il faudra développer notre capacité de synthèse de l’information. Savoir mettre en évidence dans un processus ce qui est la cause et la conséquence.

Il faut développer notre capacité à faire des liens. Chaque partie de la matière tient avec des autres parties.

La géographie que nous allons voir est une géographie parmi pleins d’autres. Il faut toujours garder à l’esprit que nous n’allons pas voir des vérités absolues mais nous feront juste des regards.

Il est préférable d’imprimer les slides.

L’examen sera écrit. Pas de cours le douze février et le 19. Prochain cours le 26 février.

Nous avons déjà peut être déjà pratiqué de la géographie en utilisant des cartes routières, des GPS, etc. qui sont autant d’outils que les géographes utilisent dans leurs analyse du territoire.

Il est cependant difficile de définir ce qu’est la géographie humaine.

Il y’a toute une série de représentation erronées de la géographie ;

Il y’en a 3principales :

-Dire que la géographie est une catégorie informelle d’érudition

C’est par exemple connaitre toute les villes, les musées, les espèces animales, végétales, du monde… ainsi que toute une série de records (quels sot les plus hautes sommets, les plus profonds lacs, …. etc.).

On a alors une géographie qu’on peut définir de populaire ave des questions débiles du genre ‘quel est le nom de l’aéroport de Rome ?’, comme si cela coulait de source…

-Dire que la géographie serait une sorte de savoir encyclopédique sur toutes les localisations sur terre. Des états, capitales, provinces, fleuves, mers, des productions de blé, d’acier, de canne à sucre, de voitures, etc.

Si on considère la géographie comme cela, on pourrait apprendre la hiérarchie des producteurs, consommateurs de bière.

Ca n’a pas grands intérêts d’apprendre ce genre de choses. Pendant longtemps, ce qui était appris à l’école, c’était les connaissances encyclopédiques, comme les cartes.

On se dit alors que la personne forte en géographie n’est pas pour autant très maline… Vu qu’il n’y a rien à comprendre, il faut juste savoir étudier par coeur. On se dit aussi qu’en dehors des cours, cette discipline, n’a aucune utilité.

Mais pourtant, la géographie est plus qu’un savoir encyclopédique !!!

C’est une discipline qui va mobiliser des savoirs encyclopédiques.

Quand on parle de l’Inde ou de la Tanzanie, il vaut mieux savoir ou ca se situe, pour éviter des analyses erronées

Pour l’examen il pourra nous être demandé de localier des lieux, des Etats, etc.

- La géographie ce ne sont pas des connaissances mais les caractéristiques du milieu physique.

Comme si toute la géographie était basée sur les caractéristiques du milieu physique.

Cela est évidemment faux.

Certains ont dit par exemple que si les pays tropicaux sont en général moins développés-riches que ceux du Nord, c’est parce que produire de l’effort sous la chaleur est bien plus difficile.

Ces trois représentations conduisent à un grand flou sur ce qu’est la géographie. Le premier facteur est interne à la discipline ; la géographie et ses recherches ont portés sur au moins 4objets différents. Cela rend difficile la compréhension de la géo. Les objets ayant intéressés les géographes sont ; la connaissance des localisations à la surface de la terre, l’étude des sociétés humaines dans leurs interactions avec l’environnement physique, l’analyse des localisations-répartitions spatiales (ils vont aborder les comportements politiques, activités culturelles, etc., sous l’angle de la répartition spatiale>> où se trouvent les grandes banque en Belgique ? et l’expliquer…), l’analyse du territoire.

Il faut avoir en tète cette diversité d’objets, qui rend difficile la définition de la discipline de la géographie.

Ce floue, cette incertitude, aurait été délibérément entretenue par les élites pour masquer la fonction essentielle de la géographie pour les élites. On a créé un brouillard pour masquer le fait que la géo avait une très grande utilité pour les classes favorisées. « La géographie sert d’abord à faire la guerre », c’est un instrument de puissance détenu par ceux qui sont au pouvoir. Oui mais quelles guerres ?

Mener des opérations militaires sur le terrain à partir de connaissances géographiques.

Exemple ; les bombardements américains en 1972 dans le delta du Tonkin (nord Vietnam) à proximité de la ville de Hanoi.

Ces bombardements portaient notamment sur les digues du fleuve rouge. C’est un fleuve perché et pour se protéger des inondations, les Vietnamiens ont mit en place un system de digues.

Ce ne sont pas des bombardements massifs, mais ponctuels. Ces bombardements interpellent les autorités nord-vietnamiennes, vu qu’ils se développent peu avant la période des pluies, ils craignent que des digues soient détruites. Une commission internationales est chargée de suivre les bombardements, cartographier les points d’impacts des bombes.

Ils constatent que la plupart de bombardements se situent dans l’est du Delta (partie basse). Qu’est ce que cela signifie ?

Une thèse de doctorat sur le Delta du Tonkin. Elle dit que dans le haut Delta, le profil géographies est légèrement modulés, il y’a des microreliefs qui se succèdent tous les 2-300 mètres. Les villages sont toujours situés dans les parties hautes, les rivières dans es parties basses. Pour le bas Delta c’est très différent. Les villages sont situés sur des plaines sous le niveau des fleuves. En cas de ruptures des digues, il y’aura des conséquences dramatiques, tout les villageois vont mourir noyés.

On constate que les bombes sont toujours lâchés non pas sur, mais à coté des digues. Des ingénieurs sont consultés et il ressort que cette tactique peut provoquer les effets les plus dévastateurs. Les fissures vont se développer sous la digue elle-même. La digue reste intacte à première vue mais soumise à une très forte pression venant d’un peu plus loin, elles finissent par s’effondrer. Le but des Américains étaient de maximiser les dégâts humains. Il n’y a cependant pas eu de grandes inondations ; les paysans se sont fortement mobilisés pour réparer les dégâts, et il y’a une faiblesse de la mousson en 1972.

En chine, pour relier Pékin à Lhassa, on a créé 1150km de voies ferrées dans des conditions difficiles. Il fallait passer par des terrains gelé, des roches, … C’était une manière pour la Chine d’étende son pouvoir et d’encore mieux dominé le Tibet. Ce rails permettaient de faire venir rapidement des troupes au Tibet en cas de rebellions, mais également d’importantes richesses, matières premières du Tibet. Les grandes entreprises multi nationales qui produisent de l’acier comme Mittal, prennent en compte un tas de facteurs pour décider d’où elles vont implanter leurs activités, ou les retirer.

La SCNF qui est également une agence de voyage et fait des vols d’avions, a fait une campagne de promotion. Il y’a en France des villages s’appelant ‘Losse-en-Gelaisse, Nouillorc, St-Gapour’, référent à des grandes métropoles mondiales. Cette campagne dit à la clientèle de l Sncf qu’il est très facil et pas chère de se rendre aux quatre coins du monde… c’est de la contraction de l’espace-temps à l’échelle mondiale. En à peine 24h, on peut se rendre à la fin du monde, du moins c’est ce qu’ils font croire. Le transport aérien international qui échappe au Protocol de Kyoto provoque ‘énorme émission de pollution en constante croissance.

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Penser le rite aujourd’hui

En sciences sociales, le rite hésite régulièrement entre des définitions plus ou moins larges dans les sciences sociales elles-mêmes. Toutes les tentatives définitionnelles ou presque, intègrent une caractérisation formelle minimale de l’action ou de la parole rituelle. On fait alors référence à une procédure établie, détaillée, éventuellement suivie de façon attentive et régulière. On évoque un comportement standardisé ou typifié. Ce premier type de critère, qui fait partiellement reposer la caractérisation du phénomène sur la forme qu’il prend, est très régulièrement conjugué à un deuxième, qui s’efforce de prendre en compte une orientation, une fonction ou un sens minimal de l’action rituelle, dont on souligne alors le caractère moral, ou la portée symbolique, et éventuellement, lorsque l’action est collective, les effets attendus d’intégration sociale, de (re)production du collectif, d’institution.

Pour penser l’efficacité de l’action rituelle, on peut typiquement s’interroger sur les conditions de possibilité de celle-ci, en amont du rite lui-même, et sur les propriétés de l’action rituelle ellemême (cad sur ce qui distingue l’action rituelle d’autres types d’actions).

Ainsi, évoquer le caractère conventionnel des contextes et des actions rituels implique de prendre la mesure que le statut de phénomène conventionnel: les conventions sont évidemment le produit de rapports de pouvoir ou de domination.

L’engagement des acteurs et l’efficacité du rite sont posés comme inséparables de la reconnaissance du rituel par ceux-ci, pour ne pas dire de leur croyance : « pour que le rituel fonctionne et opère, il faut d’abord qu’il se donne et soit perçu comme légitime ».

Mais s’intéresser aux ressorts de l’efficacité rituelle et de ce qui produit de l’adhésion aux effets des rituels à partir des conditions sociales qui doivent être réunies en amont de telle ou telle performance rituelle ne doit pas mener pour autant à négliger les propriétés distinctives que possèdent les actions rituelles, la stylisation ou la formalisation particulière de l’action qu’elles donnent à voir.

La formalisation « extra-quotidienne » de la communication rituelle, qui a recours aux procédés de répétition et de morcellement, ou en tout cas à des « types spéciaux (extraordinaires) de communication », a souvent été relevés comme des caractéristiques du fait rituel.

Pour conclure, ni le statut social du rite, ni les propriétés formelles de ce type particulier d’action que constitue le rituel ne sauraient donc être négligés si l’on veut prendre la mesure de la place du rite et comprendre ce qui fait l’efficacité de tel ou tel rituel. Plutôt que de réfléchir en termes de détermination en dernière instance de l’efficacité du rite, il semble donc préférable de considérer le processus circulaire de renforcement réciproque entre la légitimité ou la reconnaissance dont bénéficie un rituel d’une part, et la stylisation ou la formalisation spécifique de l’action qu’il donne à voir d’autre part. Ainsi, l’efficacité rituelle du baptême ou du mariage par exemple (comme leurs limites d’ailleurs), tient à la fois à la reconnaissance sociale dont ces rituels bénéficient (les participants qui s’y engagent reconnaissent avant même de s’y engager être tenus par les effets ou l’issue du rituel), mais aussi aux propriétés formelles ou à la stylisation de l’action que ces rituels mettent en oeuvre, dans la mesure où cette stylisation ou cette formalisation extraordinaire de l’action fait pleinement partie de ce qui produit le caractère extraordinaire des effets de telles activités.

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Deux relectures des rites de passage

1. La division instaurée par Van Gennep entre moments ou phases de séparation (pré-liminaire), de marge (liminaire) et d’agrégation (post-liminaire) a mené Victor Turner à relever notamment que le « rite de passage » lui-même pouvait, dans son ensemble, être considéré comme un phénomène liminaire entre deux états. Ce qui se joue à l’intérieur du rite, avec la scansion entre différentes phases, est aussi repérable au niveau de l’enchâssement social du rite dans son ensemble. Le moment rituel lui-même, dans sa totalité, peut ainsi être considéré dans la perspective ouverte par les rites de passages comme un moment liminaire entre deux temps sociaux, une forme de moment extra-quotidien structurant un avant et un après.

2. En proposant la notion de rite d’institution en lieu et place de celle de rite de passage, Pierre Bourdieu tenait d’abord à souligner le caractère essentiellement descriptif de la notion de rite de passage, qui offre certes des outils pour décrire les phases ou les étapes d’un tel rite, mais ne propose pas d’analyse de ce que fait le rite, de sa fonction sociale, ne s’interroge pas sur la nature de la limite sociale dont le rite assure le franchissement ou le passage. Or, le point de départ de la réflexion de Bourdieu est que s’il y a des passages et des états sociaux, c’est qu’il y a des limites, des frontières et des divisions sociales, constitutives d’un ordre social donné. Ainsi, pour Bourdieu, les rites d’institution tendent d’abord à naturaliser un ordre social, à le rendre « naturel » ou « allant de soi », « cad à faire méconnaître en tant qu’arbitraire et reconnaître en tant que légitime, naturelle, une limite arbitraire ». Le rite d’institution consacre un ordre, audelà de la célébration d’un passage. C’est là la raison pour laquelle Bourdieu suggère que la notion de rite d’institution touche davantage au coeur de ce qui est en jeu dans de tels rites que celle de rite de passage. Ces rites produisent des limites au sein d’un monde social, confirment une vision du monde en en consacrant les divisions.

Un rite qui opère ou sanctionne un passage est aussi et d’abord un acte d’institution qui ne fait sens et dont on ne peut comprendre la portée que si l’on rend compte de la façon dont il confirme et consacre un ordre social, un système de classements partagé au sein d’un monde social, et qui constitue une condition majeure de son efficacité, cad de la reconnaissance collective du « passage » ou de l’acte d’institution qu’opère le rituel.

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La problématique de Van Gennep

Arnold Van Gennep (1873-1957) est un intellectuel français dont l’oeuvre se situe à mi-chemin entre un intérêt pour le folklore rural et les conceptualisations ethnologiques. Dans Les rites de passage, il entend mettre en évidence que toute une série de rites, dont les objets peuvent de prime abord sembler très différents (rites de naissance et de mort, d’investiture et de mariage, etc.), ont en fait au moins en commun d’être des rites qui organisent des passages d’un état social vers un autre.

Van Gennep considère que le cours même de l’existence implique des passages entre « situations sociales » et que ceux-ci sont spécialement ritualisés dans les sociétés « demi-civilisées », où le sacré est présent partout. La ritualisation des passages entre statuts sociaux concerne cependant toutes les sociétés. Ces « rites de passage » recourent largement à des «passages matériels», qui accompagnent matériellement les passages «d’une situation magico-religieuse ou sociale à une autre», ou encore les phénomènes d’agrégation « à un monde nouveau ».

Van Gennep distingue trois phases dans les rites de passage :

- pré-liminaire (ou « de séparation »),

- « de marge » ou liminaire (du latin limen, signifiant ‘la limite’)

post-liminaire (ou « d’agrégation »).

Par exemple, lors d’un mariage catholique traditionnel, le père conduit sa fille à l’autel et l’y laisse; elle est alors séparée de sa famille d’origine, mais elle n’est pas encore une femme mariée. C’est la phase pré-liminaire. Ensuite prend place la célébration, qui opère le changement d’état : c’est la phase liminaire, au cours de laquelle est franchie la limite. Elle quitte cette fois l’autel au bras de son époux. Elle forme avec lui une nouvelle famille conjugale, et le couple sera fêté à sa sortie de l’église : c’est la phase post-liminaire, par laquelle le rite se referme.

On n’est cependant pas encore avec Van Gennep à l’étude du rite « en lui-même et pour luimême » que préconisera plus tard Lévi-Strauss, car Van Gennep se mobilise largement toute une série de conceptions de l’au-delà. Or, comme le montreront plus tard Lévi-Strauss et d’autres, se contenter de rabattre les rites sur les croyances auxquelles ils sont supposés renvoyer, c’est négliger la question de la spécificité de l’action rituelle.

Pour Van Gennep, la période liminaire de toute une série de rites funéraires, qui comprennent une sortie de deuil célébrée parfois bien après l’enterrement proprement dit, doit être comprise principalement par rapport au temps que, dans toute une série de sociétés, le mort met pour trouver une place stabilisée dans l’au-delà. L’agrégation du nouveau mort aux plus anciens est un objectif central des rites funéraires auxquels il intéresse.

Même si sa focalisation sur le passage du mort d’un état à un autre lors des rites funéraires ne le détourne cependant pas de leur finalité à l’égard des survivants, lesquels sont eux aussi pris

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Le rite : un registre privilégié de l’activité religieuse ?

Lorsque la religion est envisagée non plus sous l’angle des modes de pensée et des discours mais sous l’angle de la pratique, c’est bien souvent le rituel qui vient à l’esprit comme registre privilégié de l’activité religieuse. Pourtant, il n’est pas difficile de montrer que rituel et pratique religieuse ne se recouvrent en fait que partiellement, dans la mesure où il existe des formes de pratique religieuse qui ne relève pas du rite, et réciproquement des rites qui ne sont pas religieux à proprement parler.

Ainsi, la pratique chrétienne de la charité, ou la pratique musulmane de l’aumône, peuvent-elles être considérées comme des pratiques religieuses lorsqu’elles sont mises en oeuvre par des chrétiens ou des musulmans dans un souci de fidélité aux normes religieuses qui sont les leurs. Ce sont là alors en effet des pratiques inspirées par un ethos qui, sans être rituelles, n’en sont pas moins religieuses.

Réciproquement, il est des actes que l’on peut qualifier de rituels sans qu’ils soient religieux. Historiquement, c’est d’abord à travers l’anthropologie de la religion que la question du rite s’est trouvée posée en anthropologie, et c’est incontestablement sur le terrain religieux qu’elle a connu ses problématisations les plus significatives.

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Comment croire aux ancêtres ?

Dans le Bénin méridional contemporain, croire en Dieu ou à l’activité des sorciers ou des défunts est une façon de penser quotidienne. Certes, on sait bien au Sud-Bénin que les esprits ne peuvent être appréhendés empiriquement comme peuvent l’être les animaux ou les autres hommes, mais l’évidence de leur existence est (re)produite au jour le jour par des interprétations largement partagées. On trouve ainsi au quotidien des attestations de leur existence et de leur action dans les décès inopinés, dans les maladies auxquelles la biomédecine des centres de santé ordinaires ne permet pas de trouver une solution satisfaisante, ou au contraire dans les guérisons inattendues, dans les heureux hasards qui font qu’on échappe « miraculeusement » à un accident, ou qu’on obtient un travail parmi une foule de postulants, etc. Mais de façon très ordinaire, on dit aussi, typiquement, dans la même région, que « personne n’est jamais allé làbas pour revenir et dire comment c’était ». S’il fallait résumer une telle attitude en une formule rapide, plutôt que « je sais bien mais quand même », je dirais que, au Sud-Bénin, bien des pratiquants des cultes « traditionnels », lorsqu’on sollicite leurs réflexions sur l’objet de leur croire, disent en substance « je ne sais pas mais c’est ça », reconnaissant d’abord les limites de leur savoir pour soutenir ensuite que tel et tel phénomènes montrent bien cependant que l’action des esprits dans le monde est indéniable.

Les ancêtres existent mais on ne les voit pas, on ne sait pas très bien comment ils agissent, on ne sait pas très bien pourquoi ils n’agissent pas toujours quand on a besoin d’eux, et on n’est pas tout à fait sûr que la façon dont on interagit avec eux au cours des rituels est la bonne. Ainsi, au Sud-Bénin comme dans l’Europe occidentale, les acteurs religieux sont bien conscients qu’on ne fait pas l’expérience de l’action des ancêtres ou de la Vierge comme celle de la pluie ou de la chute des corps. Il n’est pas moins vrai cependant que la reconnaissance de l’action d’esprits invisibles dans la vie des hommes est inégalement naturalisée dans le Sud-Bénin contemporain et dans l’Europe, et que l’existence des ancêtres n’est pas aussi problématique au Bénin qu’en Europe l’action de la Vierge ou la survie dans un au-delà et « la confiance en Dieu ». On a fait remarquer que la notion de croyance était saturée par les connotations disqualifiantes et les ambiguïtés théoriques, et elle est certainement loin d’être la seule notion de l’anthropologie dans ce cas. Mais on ne pourrait plus, dans un tel contexte, raisonnablement croire à la croyance. Nul ne décide vraiment, cependant, de la postérité des concepts, et mon souci ci-dessus était surtout de rappeler qu’on ne saurait jeter trop vite le bébé des logiques pratiques ou des dispositions intériorisées avec le bain des croyances.

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