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Filtrer les éléments par date : juin 2014

Le mode de vie change

Concernant les habitations, on fait des recensements permettant de donner une image claire de la manière dont vit la population belge. On constate ainsi que le pourcentage de maisons comprenant une toilette avec chasse d’eau passe de 47 à 65. Quant au chauffage au mazout (‡ charbon), on passe de 7,5 à 33,4% des habitations.

On assiste au développement de l’électroménager. De plus en plus de ménages s’équipent d’une machine à laver et d’autres produits qui rendent la vie plus agréable.

La télévision prend une importance croissante. Elle représente la possibilité pour toute une série de personnes de découvrir le monde, qui devient plus accessible. Elle facilite aussi le développement d’une nouvelle culture (de plus en plus de personnes regardent la télévision et comme il n’y a qu’une seule chaîne, elle regarde la même chose).
Enfin, la grande distribution va connaître son essor. En 1957, Delhaize ouvre son 1er supermarché.

En 1960, c’est le début des GB. Ces grandes surfaces amènent les gens à acheter en grande quantité ->utilisation du frigidaire.

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Les Golden Sixties

Quand on examine l’évolution du paysage belge depuis le XIXème s., on est frappé par le fait que les années 1960 correspondent à une extraordinaire période d’accélération des transformations en cours dans quasiment tous les domaines qui va fortement marquer les attitudes de la population. En atteste d’ailleurs la courbe d’évolution du PNB en Europe des années 1800 jusque 1973 (cf. p.78 du syllabus).


Les Golden Sixties commencent en 1958. Un évènement marque alors les esprits : l’ouverture de l’exposition universelle à Bruxelles, la dernière grande exposition organisée en Belgique. Elle célèbre le progrès et le dynamisme, qui s’acheva en 1973 suite à une crise qui modifiera les comportements et la situation économique et institutionnelle du pays. L’exposition universelle s’ouvre dans un contexte assez défavorable (cf. les grèves de l’hiver 1960-61 et la rupture brutale des relations coloniales avec le Congo).


L’exposition universelle de 1958 ouvre une véritable grande période de modernisation. On est persuadé que l’on est entré dans une nouvelle ère dominée par le progrès scientifique et technologique. On est sûr que le progrès va nous amener à un monde plus humain. On croit que le progrès est générateur de bien-être d’autant plus que la population des pays industrialisés voit ses revenus augmenter. Elle peut acheter de plus en plus de biens et de services. L’exposition de 58 convint la population belge qu’il faut profiter de ce progrès.


La demande de nouveaux biens de consommation va alors exploser. Les consommateurs veulent profiter de cette nouvelle société. Ceci se voit par le fait que dès la fin des années 19 60, plus d’1 Belge sur 2 travaille dans le domaine des services ou du commerce. On va d’ailleurs être contraint de faire appel à une main d’oeuvre étrangère pour combler les postes dans le secteur industriel, qui n’intéresse plus la population belge


La situation économique est différente selon les régions du pays. Prenons comme indicateur les investissements étrangers en Belgique. La majorité va dans les provinces flamandes (56%, hormis le Brabant). De plus, de nombreuses grandes entreprises choisissent de s’établir à Anvers et à Gand.

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Les grèves d’hiver 1960-1961

= dernier grand mouvement social belge de la 2ème moitié du XIXème s. Il s’oppose aux mesures prises par le gouvernement libéral-social-chrétien qui, pour répondre à la dégradation des finances publiques, prend des dispositions dures sur le plan social avec la loi unique. Ces grèves sont marquées par la figue d’André Renard, métallurgiste liégeois qui va défendre une image de l’évolution de la Belgique en considérant que les difficultés que rencontrent les industries wallonnes sont en partie dues à la situation institutionnelle du pays (il est un des premiers à revendiquer une autonomie économique de la Wallonie -> jonction entre le mouvement syndical et les revendications fédéralistes).

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La question royale

Au lendemain de la Guerre, quand le gouvernement rentre au pays, le roi n’est pas là. Déporté par les Allemands, il ne sera libéré qu’en mai 1945. En attendant, les chambres vont désigner le frère du roi, le prince Charles, comme régent. Le Parlement décide que le retour du roi dépendra d’un vote des Chambre réunies. Dès ce moment, on voit clairement 2 blocs antagonistes se diviser sur la question royale : 1) les socialistes, les communistes et les libéraux francophones sont contre le retour de Léopold III (ils considèrent qu’il ne fut pas suffisamment actif pour soutenir la résistance pendant la Guerre, ils n’apprécient pas ce fameux testament politique par lequel le roi demandait à ses ministres de s’excuser pour les propos tenus à son égard au début du conflit, ils regrettent son mariage illégitime avec Liliane Baels et ils estiment que le souverain a montré un certain attrait pour les régimes autoritaires) et 2) le parti catholique qui prend dans sa quasi-totalité fait et cause pour le souverain. On trouve aussi des personnes qui ont collaboré ou n’ont pas participé à la résistance et qui justifient leur position par le fait que le roi lui-même ne s’est pas engagé.


Suite aux élections de 1949 et de 1950, le PSC obtient, pour la 1ère fois depuis le début de la 1ère Guerre Mondiale, une majorité absolue -> il organise une consultation populaire sur la question royale. Léopold III décide qu’il rentrera en Belgique s’il obtient au minimum 55 % des voix. Dans le cas contraire, il acceptera d’abdiquer. Résultats : Flandre : 72% pour, Wallonie : 58% contre et Bruxelles : 52% contre. Interprétations : Flandre (pour) vs Wallonie (contre), régions les plus agricoles (pour) vs régions les plus industrialisées (contre), cléricaux (pour) vs anticléricaux (contre), collaborateurs (pour) vs résistants (contre) -> la question royale illustre l’ensemble des divisions en Belgique.


Quand le roi rentre au pays en juillet 1950, des émeutes éclatent (les syndicats wallons menacent de bloquer leurs industries) -> on tire sur les manifestants -> dans la nuit du 31 juillet au 1er août, le roi décide de se retirer. 1 an plus tard, il abdique -> son fils Baudouin monte sur le trône.

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L’évolution des partis

L’activité politique a continué pendant la guerre : malgré l’arrêt du processus démocratique habituel, on a continué à discuter au sein des partis -> dès le lendemain de la Guerre, tous les partis sont quasiment prêts à se relancer dans l’arène électorale.


Dès août 1945, le parti catholique adopte le nom de PSC et abandonne sa structure en stands (-> on peut maintenant s’affilier directement au parti).

Le CVP reste un parti proche des idéaux catholiques mais il se dit déconfessionnalisé (= prendre ses distances vis-à-vis de l’Eglise) et intégrant la dimension sociale. Il tente de se constituer au centre du jeu politique du pays en regroupant des personnalités de droite et de gauche.

Le parti communiste se distingue pendant la Guerre en mettant toute sa force dans l’organisation de mouvement de résistance. Son image est alors tellement importante qu’il sort vainqueur de la Guerre et devient une force politique avec laquelle il faut compter.

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Les conseils d’entreprises

Ce sont des lieux de réunion dans lesquels la représentation des syndicats est assurée. Ils sont obligatoires dans chaque entreprise de plus de 50 travailleurs. On y discute des questions liées au fonctionnement de l’entreprise : l’organisation du travail (= le règlement), la gestion des oeuvres sociales, la gestion des difficultés économiques, … Encore une fois, c’est un élément visant à développer la concertation, à encourager patrons et syndicats à se parler avant de déclencher des grèves.


Tous les 4 ans, les travailleurs (même non affiliés à un syndicat) élisent leurs représentants dans ces conseils. Ces élections sociales sont plus démocratiques que les élections législatives traditionnelles car pour pouvoir y voter, il n’y a qu’une seule condition : être travailleur. Par ailleurs, comme les candidats se regroupent au sein des syndicats, les élections sociales permettent d’avoir une idée de la représentativité de ces syndicats, au nombre de 3 : 1) la FGTB (= organisation syndicale de socialiste née en 1945 qui regroupe les différents syndicats socialistes du système d’avant-guerre), 2) la CSC (= confédération des syndicats chrétiens) et 3) la CGSLB (= syndicat libéral minoritaire). Ces 3 organisations deviennent plus que jamais les porte-paroles officiels des travailleurs.

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Le Conseil Central de l’Economie et l’indexation des salaires

Le Conseil Central de l’Economie est l’une des pièces centrales du système de concertation sociale. C’est un lieu de rencontre entre patrons, syndicats et politiques où ces partenaires émettent des avis qu’ils transmettent au gouvernement. C’est donc un organe consultatif qui peut orienter un certain nombre de grandes décisions de l’Etat.


L’indexation des salaires permet de lier les salaires à l’indice des prix. Idée : veiller à ce que lorsque les prix augmentent, les salaires soient immédiatement indexés, sans aucune demande des syndicats -> il s’agit d’un mécanisme de protection sociale qui assure une véritable paix sociale.

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L’Office National de Sécurité Sociale (ONSS)

C’est la grande concrétisation de ce pacte social : le développement d’assurances offertes à l’ensemble des travailleurs. Il s’agit d’une assurance maladie-invalidité, d’une assurance pension, chômage (elle existait déjà mais ici elle est désormais gérée par l’Etat), d’un office des allocations familiales et des vacances annuelles (qui assure le paiement des congés payés).


L’ONSS est le fruit de l’évolution des assurances sociales des années 1930. Les pouvoirs publics ont en fait restructuré une série de réalisations patronales et syndicales en matière sociale qui étaient auparavant des initiatives privées (dont la crise a montré les limites). A partir de la mise en place de ce système se pose la question de son financement (car c’est un système maintenant géré par l’Etat). Pour cela, il faut que l’Etat prélève des cotisations sur les travailleurs, mais aussi sur les employeurs. Cependant, l’ONSS va coûter de plus en plus cher.

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Le pacte social

L’Etat se voit attribuer de nouvelles fonctions. Jusque là, la Belgique était restée un Etat très libéral dans lequel les autorités publiques considéraient qu’elles n’avaient à intervenir que très peu. Cependant, les années 1930 ont montrées que les structures organisées par les mouvements syndicaux privés n’étaient pas en mesure d’intervenir seules -> une transformation fondamentale de l’Etat était nécessaire.


Dès le début de la 2ème Guerre Mondiale, patrons, syndicats et politiques s’étaient rencontrés dans la clandestinité afin d’organiser la société d’après-guerre. Ces rencontres vont très vite toucher aux questions d’assurance sociale pour finalement aboutir à la définition des principales lignes directrices d’un 1er grand pacte social. Ce pacte explique pourquoi en Belgique il n’y a pas eu de grandes vagues de nationalisme au lendemain de la Guerre (‡ les autres pays, comme la France, où de nombreuses entreprises furent nationalisées). Avec lui, on va notamment se mettre d’accord sur la manière de gérer les relations sociales, les discussions entre patrons et syndicats -> la Belgique met ainsi en place un véritable modèle de concertation sociale, ce qui permet aux patrons et syndicats de discuter ensemble des conflits avant que ceux-ci soient portés sur la place publique et ne déclenchent des grèves.


CCL : le pays va connaître une réelle paix/stabilité sociale (ce qui est important dans ce contexte où la population, qui avait été privée durant la guerre de biens de consommation, peut profiter un peu plus de la vie et est prête à exiger de plus en plus de la part du patronat et du monde politique de réelles négociations).

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Un succès de courte durée

Grâce aux produits des entreprises belges, nos pays voisins sont capables de reconstruire de nouvelles usines ultra modernes et donc plus efficaces que les vieilles entreprises belges -> ils profitent plus de la relance. De plus, il s’avère que le patronat, au lendemain de la guerre, a vécu sur ses lauriers, voyant qu’il engrangeait de plantureux bénéfices, et a peu de ce fait peu investi, à la différence des autres pays -> alors qu’on pensait la Belgique repartie pour une grande ère de croissance économique, elle apparaît dépassée par ses voisins. Par ailleurs, lL’industrie wallonne est directement touchée et apparaît comme vieillissante (le charbon n’étant plus la 1ère ressource énergétique utilisée). Les nouvelles entreprises s’installent en Flandre, où elles vont bénéficier d’autres types de conditions (la main d’oeuvre y est largement disponible).


CCL : progressivement, cette formidable bulle économique qui avait marquée les années de l’immédiat après-guerre se dégonfle, surtout en Wallonie ; tout cela est combiné avec un renversement progressif du poids économique des régions (les investisseurs étrangers ne se précipitent plus en Wallonie mais en Flandre.

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