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Penser le rite aujourd’hui

En sciences sociales, la définition du rite ou du rituel se voit dotée d’une très grande standardisation et une vision plus ou moins large du mot.

Du coup, pour penser l’efficacité de l’action rituelle, on peut s’interroger sur :

- Les conditions de possibilité de celle-ci en amont du rite lui-même. C’est la question des ressorts de l’adhésion

- Les propriétés de l’action rituelle elle-même (ce qui distingue l’action rituelle des autres types d’actions).
[Extrait p. 90]

Du coup, Bourdieu dit ; « pour que le rituel fonctionne et opère, il faut d’abord qu’il se donne et soit perçu comme légitime ».

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Deux relectures des rites de passage

1. Un rite de passage peut être vu comme un phénomène liminaire entre deux états. (Victor Turner) Le moment rituel lui-même, dans sa totalité, peut ainsi être considéré dans la perspective ouverte par les rites de passages comme un moment liminaire entre deux temps sociaux, une forme de moment extra-quotidien structurant un avant et un après.

2. En pensant la notion de « rite d’institution » en lieu et place de rite de passage, P. Bourdieu tenait d’abord à souligner le caractère essentiellement descriptif de la notion de rite de passage. Du coup, les rites de passage de Van Gennep sont des rites qui organisent le passage d’un état social vers un autre. Ainsi, pour Bourdieu, les rites d’institutions tendent ç naturaliser un ordre social, à le rendre naturel ou allant de soi.

[Extrait p.88]. Dit autrement, les rites d’institutions sont des moments de confirmation soutenus par des croyances ou des représentations collectives.

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La problématique de Van Gennep

Arnold Van Gennep (1873-1957) publie en 1909 un ouvrage : « les rites de passage ». Van Gennep distingue trois phases dans les rites de passage :

1. Pré-liminaires : le père conduit sa fille à l’autel et l’y laisse.
2. De marge ou liminaire : célébration qui opère le changement d’état : la fille célibataire est désormais femme mariée et quitte l’autel au bras de son mari.
3. Post-liminaire : le couple forme une nouvelle famille conjugale et quitte l’église

Van Gennep évoque l’influence des croyances sur les rites, et attribue régulièrement aux premières un pouvoir explicatifs sur les seconds. (Exemple du deuil : du point de vue des survivants le deuil est un état de marge pour les survivants, dans lequel ils entrent par des rites de séparation (rites funéraires) et d’où ils sortent par des rites de réintégrations (repas) dans la société générale).

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Comment croire aux ancêtres ?

Dans le Bénin méridional contemporain, croire en Dieu ou dans le sorcellerie est une façon de penser normale et quotidienne. Certes, les gens savent que ces esprits ne peuvent pas être Anthropologie sociale et culturelle, M. Noret.

Résumé année 2012-2013
appréhendés empiriquement mais l’évidence de leur existence est reproduite au jour le jour par le biais de beaucoup d’interprétations.

Exemple des quartiers de cola. Ils peuvent, soit tomber favorablement soit défavorablement. Les habitants de sud du Bénin pensent que si on lance les colas avec une intention, alors cela veut dire quelque chose, même si on peut relancer plusieurs fois pour avoir l’interprétation que l’on veut. Néanmoins, lancer plus de trois fois de suite les colas relève de l’entêtement et c’est en quelque sorte un moyen de forcer la main aux ancêtres. Ils sont persuadés que les ancêtres existent même si personne ne peut les voir.

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Sorcellerie et rationalité

En 1977, Jeanne Favret-Saada écrit « les mots, la mort, les sorts » dans lequel elle s’interroge sur les formes de rationalité du discours et des pratiques de la sorcellerie. Elle remarque, que l’espace de la croyance dans la sorcellerie est un espace de relégation aux marges de la rationalité et comme les paysans sont crédules, alors ils tombent dedans. Par opposition, Favret-Saada invite à prendre au sérieux la sorcellerie car c’est une tradition de pensée et qu’elle peut prendre le relais d’autres causalités (maladie, le pas de chance,…) qui arrivent généralement « en série ». Dans un tel système, le sorcier est un support logique.


Exemple de Jean Babin. A la mort de son père, cet homme s’est vu légué la ferme familiale. Peu avant la trentaine, il fut accusé de sorcellerie et du coup, il a été victime de la magie offensive d’un dés-ensorceleur. Suite à cet évènement, pleins de malheurs sont venus ponctuer la vie de Jean Babin. Babin n’est jamais venu à croire à la sorcellerie, mais sa femme si. Quelques années plus tard, Favret Saada aboutira à la conclusion que Babin était impuissant car il suivait un destin familial qu’il ne voulait pas.

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