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Filtrer les éléments par date : juillet 2014

Une application au Système Monde

Comme dans tous les systèmes analysés en géographie, les "entrées" qui conditionnent le fonctionnement du système monde sont des "mémoires" : · L'histoire : mémoire du temps des hommes.

· L'environnement physique, avec ses enveloppes (litosphère, hydrosphère, atmosphère) et ses populations vivantes (végétales et animales) : mémoire du temps de la nature.

Pour interpréter le système monde contemporain, il faut répondre à une question apparemment simple : quels sont dans l'histoire de l'humanité les faits qui expliquent la mise en place et le fonctionnement actuel du système monde?

Pour répondre à cette question, il faut sélectionner dans l'énorme masse des informations disponibles sur l'histoire de l'humanité celles qui paraissent utiles à la compréhension du système monde actuel.

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L’analogie géologique

Les répartitions spatiales présentant une histoire, on peut lire ceux-ci comme un palimpseste. À l’origine, un palimpseste est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, dont on a

fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. Par la suite, ce terme est utilisé pour désigner un objet qui se construit par destruction et reconstruction successives, tout en gardant l'historique des traces anciennes.

Le territoire peut donc être vu comme un palimpseste. Il est le résultat de multiples processus de production / reproduction / transformation de répartitions spatiales. Il garde donc dans sa physionomie des traces d'un passé plus ou moins lointain.

On peut également voir le territoire comme une coupe géologique. A un moment donné, le territoire est le résultat de l'accumulation / transformation de différentes strates, plus ou moins anciennes :

Couche de la période romaine

+ Couche du Haut Moyen Age

+ Couche du Bas Moyen Age

+ …

= Territoire belge

L'exemple de la morphologie urbaine à Bruxelles :

- Une morphologie qui porte en elle, les traces, parfois profondes, des aménagements réalisés au cours du temps (fortifications médiévales donnant le tracé de la petite ceinture, grands axes et places royales des issus des aménagements à la française sous Charles de Lorraine,…).

- Des aménagements qui se manifestent encore dans le tissu urbain actuel, soit parce qu'ils existent encore, soit parce qu'ils ont influencé les aménagements ultérieurs, à l'image de la deuxième enceinte à Bruxelles, sur les restes de laquelle a été ouverte d'abord un boulevard, au XIXe siècle, puis une autoroute urbaine, à la fin des années 1950.

L'exemple des structures sociales de l'espace bruxellois :

La géographie de Bruxelles porte en elle, les traces, parfois profondes, des structurations anciennes de la ville.

Globalement, la partie sud-est est beaucoup plus riche que la partie nord-ouest

Cette distinction trouve son explication dans l’évolution de la ville au cours du temps. Coupe de la vallée de la Senne :

À l’est, les sols présentent une couche perméable juste au-dessus d’une couche imperméable, ce qui permet l’apparition de sources d’eau et de nappes phréatiques. C’est donc tout naturellement que le pouvoir va s’implanter dans cette zone (cf. palais du Coudenberg).

De plus, les versants de la partie est sont raides et plus élevés, ce qui en fait une position symbolique de suprématie. À l’inverse, les versants ouest sont moins élevés et moins raides, ce qui favorises les inondations et rend la zone insalubre.

Enfin, la partie est présente de nombreux parcs et lieux de divertissement (hippodrome, bois de la Cambre,…), ce qui attire fortement les plus riches.

L’opposition entre est-riche et ouest-pauvre date donc du Moyen Age, époque où les nobles s’installaient plus facilement à proximité du Parc Royal et du Sablon.

On observe donc un phénomène de reproduction d’un phénomène ancien. À partir de 1903, on observe une phase de transformation, les nobles restent à l’est de la Senne mais vont sortir du centre historique de la ville pour se diriger vers le nouveau quartier Léopold.

Actuellement, on observe un phénomène de gentrification (phénomène d'embourgeoisement urbain).

De plus en plus de jeunes actifs réinvestissent les quartiers centraux de Bruxelles.

Bien qu’il s’agisse de quartiers « pauvres », ceux-ci se situent toutefois sur le versant est (St-Gilles, Ixelles, les Marolles,…).

En conclusion, lire le territoire comme un palimpseste est une démarche rétrospective, généalogique qui consiste à :

- Repérer dans le territoire actuel les différentes strates qui s'y sont "déposées" (datation)

- Identifier les facteurs de la genèse de ces strates

- Comprendre comment et pourquoi ces strates se sont reproduites ou transformées

Par exemple, pour comprendre la répartition actuelle des votes socialistes en Belgique, il ne faut pas se baser sur le pourcentage d’ouvrier. En effet, il y a de nombreux ouvriers en Flandre alors que cette dernière ne compta pas beaucoup de votants socialistes.

Il faut aller chercher une explication plus ancienne, par exemple en étudiant la répartition des maisons du peuple au siècle passé. Ces dernières ont en effet inculqué le vote socialiste à la population, et cette tradition à perdurée jusqu’à nos jours comme une trace du passé.

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La trilogie de la dynamique des territoires

La trilogie fondamentale de la dynamique des territoires : production, reproduction, transformation. Tout type de répartitions spatiales (peuplement d'une portion de la surface terrestre, semis de villes, implantation spatiale d'une activité, divisions sociales de l'espace, …) suit une évolution en accord avec cette trilogie fondamentale.

Chaque répartition a en effet une histoire, un processus en évolution :

Elle se forme à un moment donné, éventuellement par le biais d'un processus de diffusion depuis un foyer initial.

Elle se reproduit pendant une période, de durée variable : au cours de cette période, sa configuration reste stable.

Elle se transforme à un moment donné : modification de son aire (extension, rétraction), modification de sa composition (apparition de nouveaux éléments en son sein), disparition.

Par exemple, l’évolution de l’implantation du vote socialiste en Belgique (1900-2003) : En 1900, 15 ans après la formation du POB, on se trouve dans la phase de production du socialisme.

On observe une forte implantation dans le sillon industriel wallon (zone de charbonnage et de sidérurgie), principalement à Mons, La Louvière, Charleroi et Liège. On remarque également des zones relativement importantes à Bruxelles, Gand et Anvers.

En 1900, la division territoriale se fait par arrondissements électoraux et le vote est encore un vote plural censitaire. En 1949, on se trouve dans la phase de reproduction du socialisme.

Les zones fortes de 1900 sont toujours présentes (évolution stable) mais on observe une extension aux zones rurales proches du sillon industriel wallon.

En 1949, la division territoriale se fait par cantons électoraux et le vote se fait par suffrage universel.

En 2003, on se trouve dans la phase de transformation du socialisme. Les résultats sont globalement plus faibles qu’auparavant mais les zones fortes restent fortes, hormis en Wallonie. Mis à part la Campine qui connut une industrialisation tardive (post- WWII grâce aux investissements étrangers, cf. Ford à Genk), le socialisme disparait en Flandre.

Autre exemple : évolution du réseau urbain de la Belgique sur le long terme (IVe siècle-XXe siècle) : Au IVe siècle, on se trouve dans la phase de production. Globalement, la Belgique est délaissée, à l’exception de deux villes issues de la colonisation romaine (Tongres et Tournai). Les villes importantes des alentours se situent en Allemagne (Cologne,

Trèves,…) ou en France (Arras, Cambrai,…)

En 1150, on se trouve dans une phase de transformation due à la chute de l’Empire romain.

Tongres perd de son importance, Tournai reste une ville importante grâce à sa composante religieuse.

Trois nouvelles zones se développent : l’axe mosan (Liège,…), les villes de l’Escaut (Courtrai, Gand, Anvers,…) et les villes côtières (Bruges, Furnes,…). Ces trois zones se trouvent à proximité de voies navigables. En 1784, on se trouve dans une phase de reproduction.

Les villes de l’Escaut et les villes côtières s’agrandissent, participant ainsi au développement économique de la Flandre. L’axe mosan se développe également.

On observe en outre que Bruxelles connait une évolution importante en devenant le siège de la couronne espagnole en Belgique.

En 1910 (évolution plus détaillée dans les slides), on se trouve dans une phase de transformations majeures.

L’axe industriel wallon se développe fortement à la suite de l’industrialisation. Bruges et Anvers ont une croissance relativement modeste.

Bruxelles ne cesse de gagner de l’importance depuis qu’elle est devenue une capitale concentrant l’administration, la politique et l’économie.

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Choc ou dialogue des "civilisations" ?

La thèse de S. Huntington : alors qu’on observe un recul inéluctable des rivalités entre grandes puissances, de la lutte des classes, … Les tensions entre groupes culturels sont de plus en plus croissantes. Les nouveaux conflits internes et externes sont dus au choc des "civilisations".

Cette vision est quelque peu simpliste :

· Une analyse a-historique des "civilisations" (ne tenant pas compte de l’histoire des civilisations).

· Qui vire parfois à la paranoïa : connexion prétendue entre "civilisations" confucéenne et islamique en vue de détruire l'Occident … sur base des échanges de technologie militaire (Chine et Corée du Nord sont en liaison avec l’Iran, l’Irak, la Libye,…), sans parler du rôle des Etats-Unis et de la France dans le commerce des armes au Moyen-Orient.

· Nombre de conflits se trouvent à l'écart des zones du "choc des civilisations" (en Afrique centrale ou Moyen-Orient par exemple).

· Les fractures (sociales, économiques, politiques) internes aux "civilisations" sont nombreuses et potentiellement génératrices de conflits.

Cette vision est également fortement idéologique :

· Une thèse qui vise à défendre les valeurs de l'Occident (individualisme, libéralisme, libre marché, …) et légitime les interventions étasuniennes dans le monde. Néanmoins, on peut remarquer de fortes résistances à l'uniformisation culturelle :

· En Asie, par exemple, les valeurs occidentales pénètrent difficilement les cultures chinoises ou hindouistes porteuses de valeurs distinctes (sens de la communauté, respect de l'autorité, forte valorisation du travail, …).

· Résistance, parfois plus radicale, du monde musulman par la diffusion du fondamentalisme islamique depuis les années '70, à partir de l'Arabie saoudite et de l'Iran. En son nom sont menées des actions violentes contre des intérêts occidentaux.

On observe également une visibilité croissante du mode de vie islamique (vague hallal) en parallèle à l'affirmation de classes moyennes et aisées dans les Etats musulmans et qui se marque notamment dans différents champs de la consommation (hôtels et clubs de vacances islamiques ; Mecca-Cola, le Coca-Cola musulman ;…).

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La dimension linguistique

La langue est une composante importante mais non déterminante d'une "civilisation".

Il s’agit du moyen d'expression d'une société et par conséquent d’un élément de définition identitaire, par exemple de construction de projets nationaux.

Ex. : En France, le français était utilisé par moins de 50% de la population au début du XIXe siècle. Sa généralisation fut un des moyens de la construction nationale.

Ex. : Dès sa création (1923), la Turquie a épuré sa langue de ses mots arabes ou persans pour renforcer son identité nationale. Quelques repères statistiques :

- Près de 6.000 langues dénombrées à la surface du globe …. Mais un tiers d'entre elles sont aujourd'hui parlées par moins de 1.000 personnes et donc menacées de disparition.

- Une centaine de langues servent à l'expression de 95% de la population mondiale, les 5 plus répandues sont parlées par la moitié de l'humanité.

- On observe une progression du plurilinguisme avec le développement des échanges, mais le nombre de langues véhiculaires tend à diminuer au profit de l'anglo-américain, expression de la "civilisation" dominante.

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La dimension religieuse

Dans le monde, on retrouve 4 groupes religieux dominants et une part grandissante d'agnostiques et d'athées.

La répartition spatiale de ces groupes se fait par grandes masses, par grands ensembles géographiques.

En effet, si l'adhésion religieuse est théoriquement une affaire personnelle, les diffusions des religions se sont faites de manière collective, en lien avec des événements politiques et/ou économiques.

Par exemple, l’expansion de l'Islam sur les rives sud de la Méditerranée en liaison avec la conquête arabe du VIIe siècle, la christianisation de l'Amérique dans le cadre de la colonisation européenne,… Cette répartition spatiale présente des contrastes marqués selon les groupes :

- Aire chrétienne très vaste (Europe, Amérique, Océanie, parties de l'Afrique centrale et australe, Philippines).

- Aire musulmane, plus regroupée (de l'Atlantique en Afrique jusqu'à l'Inde et l'Indonésie).

- Aire hindouiste limité à la péninsule indienne, à l'exception d'un foyer en Indonésie (Bali).

- Aire bouddhiste limitée à l'Extrême-Orient, avec extension récente mais modeste dans le monde occidental (moins de 1% des bouddhistes).

De plus, ces aires de répartitions peuvent présenter des divisions internes qui peuvent être importantes :

· 3 églises chrétiennes différemment organisées et concurrentes (catholicisme, protestantisme, église orthodoxe)

· Divisions précoces de l'Islam en plusieurs branches, qui divergent notamment sur la question de l'organisation du pouvoir (séparation ou pas entre pouvoir temporel et séculier)

Enfin, les religions sont également en évolution perpétuelles, ce qui se ressent sur leurs aires de répartitions.

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La délicate délimitation des aires de "civilisation"

Délimiter une civilisation est une tâche rendue ardue par différents facteurs :

· Les aires de "civilisation" varient selon les critères retenus.

Ex. : Une ou trois "civilisations" occidentales ("européenne", "anglo-saxonne", "latine").

· Cohabitation possible de plusieurs "civilisations" sur un même territoire.

Ex. : Indonésie – mondes malais, chinois et indien.

· Une "civilisation" peut se développer en des lieux discontinus.

Ex : la "civilisation" chinoise sous forme de communautés hors de Chine, dans toute l'Asie du Sud et même en Amérique du Nord, voire en Europe.

· Une "civilisation" peut être influencée par une autre, sans en adopter tous les traits

Ex. : Les Japonais à la fois influencés par les "civilisations" originaires de Chine et par les caractères da la "civilisation occidentale" (cf. révolution Meiji, 1868) sans devenir pour autant des Chinois ou des Occidentaux.

Pour délimiter les grandes aires de "civilisations", on s'appuie largement sur un fondement religieux, éventuellement complété par un critère linguistique.

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Le concept de "civilisation"

Un terme apparu en France au XVIIIe siècle pour distinguer un état supérieur de la société. On oppose ce qui est "civilisé" à ce qui est "barbare" (repose sur des institutions, se développe dans des

villes et s'appuie sur un degré +/- élevé d'éducation) Dans l’optique où le terme apparait, seule la société européenne (tout particulièrement la société française) est digne d'être une "civilisation".

Ainsi, la colonisation trouva une partie de sa justification dans la volonté de "civiliser" – par la domination militaire, politique et économique – des peuples jugés proches de l'état de "nature".

Par la suite, de nouvelles significations sont apparues :

- ensemble de caractères moraux, culturels, religieux, linguistiques et matériels communs à une société ou à un groupe de sociétés.

- produit de l'histoire dans la longue durée

Avec ces nouvelles significations, il est admis qu'il existe d'autres civilisations que la civilisation occidentale, qu'il n'y a pas d'hiérarchie entre civilisations.

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La question du maillage étatique mondial

Une distinction doit être faite entre Etats de facto (de fait, sur le terrain) et de jure (juridiquement, en tant qu'entité reconnue par la communauté internationale).

La plupart des Etats sont à la fois de facto et de jure. On retrouve néanmoins certaines exceptions. Certaines entités existent de facto comme des Etats et disposent d'un territoire, d'une capitale, d'un gouvernement et d'une administration, d'une armée, d'un drapeau,… mais qui :

· Ne sont reconnues par aucun autre Etat :

Somaliland (ex-Somalie Britannique, séparée de la Somalie en 1991), Transnistrie (province autonome de la Moldavie), Abkhazie et Ossétie du Sud (séparées unilatéralement de la Géorgie),…

· Ne sont reconnues que par un autre Etat :

République turque de Chypre-Nord (autoproclamée en 1983, peuplée de Turcs, reconnue uniquement par la Turquie),…

· Ne sont reconnues que par certains Etats

Gouvernement taliban (Afghanistan, 1996-2002) reconnu uniquement par le Pakistan, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis ; la Chine nationaliste (Taïwan) reconnue comme gouvernement légitime de la Chine par une vingtaine ; le Kosovo reconnu par 75 Etats (22 membres de l'UE, Etats-Unis, Japon, mais pas Chine, Russie, Inde) ; …

· Ne sont pas reconnues par certains Etats Israël n’est pas reconnu par certains Etats arabes, qui reconnaissent en lieu et place la Palestine

À l’inverse, certains Etats existent de jure (reconnaissance par la communauté internationale, siège à l'ONU) mais qui n'existent pas ou à peine sur le terrain :

· Palestine : reconnue comme Etat par 98 autres (dont Russie, Inde, Chine, mais aussi Autriche, Pologne, …), membre de la Ligue arabe,… mais non reconnue par les Etats proche d’Israël.

· République arabe sahraouie démocratique (Sahara occidental) : reconnue par au moins une cinquantaine d'Etats et membre de l'UA (Union Africaine).

En 2010, l’ONU compte 192 Etats reconnus et 2 Etats au statut particulier d’observateur (Vatican et Palestine).

3 Etats ne sont pas reconnus par l’ONU : Taïwan, la République arabe sahraouie démocratique et le Kosovo.

Les 192 Etats de l’ONU sont d’importance diverses. On les classes selon leur superficie et leur population.

Ainsi, on compte 68 Micro-Etats, 95 Etats, 23 Grands Etats (représentants 30% des terres émergées) et 6 Macro-Etats (représentants 45% des terres émergées).

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L’Etat-Nation

État et nation sont deux notions distinctes rassemblées sous un même terme :

· État (du latin status : se tenir debout) : une forme d’organisation politique et juridique d’un territoire ou d’une société.

Il est à la fois : une structure (ensemble d’institutions), une autorité légitime (monopole de la violence légale exercée par ses institutions) et un territoire (espace soumis à l’autorité des institutions)

· Nation (du latin natio : la naissance) : un concept plus ambigu.

Thèse objective (inspiration allemande) : population partageant une langue, une religion, une histoire, un territoire, … commun(e)s.

Thèse subjective (inspiration française) : communauté d’individus unis par la volonté commune de vivre ensemble.

Synthèse : une population unie par une histoire et une culture commune, qui vit sur un même territoire et aspire à être sous l’autorité d’un même État (= L’État du coeur).

Etat-Nation apparait donc lorsque que la notion d’Etat coïncide avec celle de Nation Les Etats-Nations sont des groupes sociaux de grande taille, géographiquement délimités, défini comme des nations et juridiquement organisés en Etats.

Malgré les contestations dont il fait l'objet, l'Etat-Nation est le cadre le plus sûr (le plus simple aussi) pour identifier des sociétés dans le système monde :

- Largement pertinent pour l'Europe (sauf la Belgique ou la Suisse à cause notamment des différents langages officiels), l'Asie orientale et les Amériques.

- Moins pertinent pour l'Afrique subsaharienne, où les frontières ont été tracées dans l'ignorance et le mépris des populations qu'elles découpaient (cf. Congrès de Berlin, 1885).

Le lien entre l’Etat-Nation et la Société fait néanmoins l'impasse sur les multiples contestations séparatistes ou irrédentistes (qui souhaitent réunir à une nation les groupes ethniques de même langue ou même culture vivant dans d'autres Etats, Rassemblement Wallonie-France par exemple). Il fait également l’impasse sur les formes de société en réseaux : diasporas, religions instituées, mouvements révolutionnaires, entreprises, courants intellectuels, … qui peuvent faire preuve d'une forte solidarité transnationale

Toutefois : l'Etat-Nation reste l'archétype de la société majeure et la seule configuration assurant l'indépendance et la légitimité maximales.

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